MEDEA – Le journaliste et critique gastronomique Mohamed Medjahed est décédé samedi à l’hôpital de Kouba (Alger) à l’âge de 64 ans, a-t-on appris dimanche auprès de sa famille à Médéa.
Natif de la ville de Sidi-Bel-Abbès, le défunt avait travaillé, depuis les années 1980, comme journaliste free-lance pour le compte de plusieurs journaux et revues spécialisées en Algérie.
Mohamed Medjahed, « Momo » pour les intimes, vouait une grande passion pour la gastronomie, au point de devenir une référence au sein notamment de la corporation, grâce à sa chronique hebdomadaire dans le journal Liberté.
Outre sa passion pour l’art culinaire, « Momo » était également un « chasseur d’images » qui, en dépit de son âge et de la maladie, n’hésitait pas à parcourir de longues distances, aussi bien à Médéa où il résidait depuis plusieurs années, qu’à travers le pays pour « immortaliser » des objets, des sites ou des personnages que son œil aiguisé réussissait à capter parmi tant d’autres objets.
“A Dieu nous appartenons, à Lui nous retournerons”
Sa disparition m’a bouleversé. On a perdu un homme de grande valeur. Je présente mes sincères condoléances à sa famille et ses amis.Allah yarhmah ou yarghfarlah
C’est avec grande émotion et une profonde tristesse que j’ai appris dimanche dernier le décès de mon ami d’enfance et ancien camarade de classe Mohamed MEDJAHED dit Momo, des suites d’une longue maladie.
Tous deux natifs de la Graba et de Monplaisir où nous partagions nos jeux, nous fréquentions, enfants, la même école, puis adolescents, le même lycée ( Laperrine /Azza actuellement) jusqu’au milieu des années soixante, période à laquelle je l’avais perdu de vue, chacun pris par le tourbillon de la vie et par la poursuite de son destin.
Après cette séparation de plusieurs longues années, et à l’occasion de retrouvailles sur la toile, j’ai su qu’il était diplômé de l’ Institut des Techniques Hôtelières et Touristiques de Bou Saada où il avait accompli des études émérites dont il était sorti major de promotion en 1972, pour réaliser par la suite une belle carrière dans le domaine de l’art culinaire et de la gastronomie algérienne, d’enseignant dans sa discipline tout d’abord, puis tout aussi brillamment ensuite, de journaliste spécialisé dans la presse écrite ( « Mass-Meïda », d’El Watan , à ses tous débuts) où nous découvrions la maestria de sa plume et la virtuosité de son art, et dans le domaine radiophonique, où il nous étonnait par l’éclectisme de sa culture et l’intelligence de ses propos autour de la gastronomie.
Il chérissait son métier et aimait à faire partager autour de lui les joies que lui procurait cette passion, notamment dans le blog « sbakhayi », pionnier de la presse électronique de Bel Abbès, où il communiquait son engouement et son enthousiasme pour la cuisine locale de notre région, dont il cherchait à en restituer la diversité des mets et la subtilité des saveurs.
Dans nos derniers échanges épisodiques de mails qui remontent à moins de trois années de cela, il évoquait souvent notre enfance et nos souvenirs communs, ses études et son parcours professionnel, ses espoirs et ses projets (un guide de tourisme et de gastronomie algérienne en gestation, je crois, qui lui tenait tant à cœur, mais qui semble ne pas avoir abouti), mais il ne disait jamais rien sur son état de santé, en digne et fier enfant de Sidi Bel Abbès, tant cette pudeur des sentiments s’alliait tant à son habituelle discrétion et à sa grande modestie.
Avec son départ, et certainement comme pour beaucoup de ceux qui ont connu cette personne si sincère et spontanée, joviale et si attachante, d’une grande sensibilité et d’une extrême simplicité- (tant et si bien, qu’il était de ceux avec qui l’on voulait vite devenir ami )- je réalise amèrement que c’est encore, une fois de plus, une grande figure bel-abbésienne qui nous quitte aujourd’hui….
Mais ceci est la Volonté de Dieu. Alors, repose en paix cher Momo, Allah Yerhmek. Tu resteras toujours présent dans nos cœurs !
En cette douloureuse circonstance, je présente à la famille MEDJAHED mes condoléances les plus sincères et les plus attristées.
Inna lillah wa inna ilayhi radji3oun.