DU GOULAG COMMUNISTE AU « PARADIS » CAPITALISTE

Chicken Run

De temps à autres la machine à intoxiquer occidentale, revient sur l’« enfer » qu’a été le communisme dans les pays où il était appliqué. L’intox ne concerne pas les ex-pays de l’est. C’est vers les populations souffrantes de l’Ouest que vont ces principales campagnes de propagande.

On explique aux millions de chômeurs des pays de l’Ouest qu’ils ne devraient surtout pas se laisser tenter par des votes contraires à leurs intérêts : Podemos, Syriza, Partis de gauche… sont des « partis cryptocommunistes » qui risquent de les renvoyer vers « l’enfer stalinien ».

C’est vrai que leur situation n’est pas brillante (qui songerait à le nier ?). Mais elle serait pire s’ils se laissaient aller à un retour vers le communisme que tous les pays ont rejeté il y a plus de vingt ans.

Les Européens de l’Ouest n’ont – à quelques exceptions – jamais connu l’Est d’avant la chute du Mur. Et pas davantage après. Qui passerait ses vacances – quand il en a les moyens – à l’Est ? 99% des vacanciers européens préfèrent jouer aux merguez sur les plages méditerranéennes (Espagne, France, Italie, Portugal, Grèce…) bétonnées par les industriels du loisir à bon compte.

Mais s’ils n’ont pas connu ces pays ils n’ont pas cessé de subir la propagande qui les décrit.

Si bien que les machines à intoxiquer travaillent dans le « mou » et dans le confort. Qui irait vérifier ce qui se passe en Ukraine ? Qui a des amis en Ukraine pour contester les bobards distillés par les réseaux noyautés de l’ouest ?

Une autre question : qui irait faire une enquête sur la qualité de la vie, sur les conditions de travail et sur les banlieues de Pologne, de Tchéquie ou de Roumanie ?

La dépêche de l’AFP ci-dessous, revient sur le « Camp de Belene » en Bulgarie et s’épanche sur les « milliers » de victimes de ce goulag embastillés et soumis au travail obligatoire.

Sans doute les « démocraties populaire » n’ont pas toujours été des démocraties exemplaires et sûrement pas toujours été populaires.

Mais aujourd’hui c’est toute la Bulgarie « libérée » qui vit dans un gigantesque goulag libéral, capitaliste. Avant, le travail était obligatoire. Aujourd’hui, il n’y a plus de travail du tout.

La Bulgarie exporte ses jeunes femmes : une part non négligeable des revenus extérieurs de ce pays viennent des virements effectués par les nombreuses prostituées bulgares qui font le trottoirs dans les grandes villes de l’Europe de l’Ouest et d’Amérique : N. Y., L. A., Hambourg, Paris, Francfort, Amsterdam, Bruxelles…

Il n’y a plus d’avenir pour la jeunesse bulgare ou roumaine en Bulgarie ou en Roumanie.

Ces pays, comme la Grèce, l’Espagne ou le Portugal sont vidés de leur substance et de l’essentiel de leur vitalité.

Sans s’attarder sur la main d’œuvre européenne qui fait le tapin dans les usines allemandes (en Allemagne ou dans les pays frontaliers, pour le plus grand bonheur des industries germaniques), on peut découvrir que presque tout le personnel de service (payé au lance-pierre) est tchèque, polonais, balte… dans les hôtels islandais ou britannique.

Alors, venir nous emm… avec les souvenirs du goulag…

Cela aurait été pertinent et défendable si le capitalisme avait généré le plein emploi, assuré la prospérité des populations de leurs propres nations. Si ce système ne menaçait pas les équilibres fragiles de la biosphère. S’il ne guerroyait pas en déstabilisant la plupart des pays du sud et de l’est de la méditerranée. S’il n’entretenait pas le désordre dans les pays où seul comptait la préservation de ses intérêts.

Le chômage bat des records. Les usines ferment. les salaires réels baissent. Les pauvres se multiplient. Les déficits se creuses. Les pouvoirs d’achat s’effondrent. L’endettement s’universalise et menace les équilibres fondamentaux…

Mais le nombre de milliardaires, lui, explose. Avec les marchés financiers.

Jamais on n’a produit et vendu acheté autant de Rolls-Royce.

Ce n’est pas le communisme qui fait des dizaines de milliers de victimes depuis une trentaine d’années un peu partout dans le monde où règnent sans partage des oligopoles qui font la pluie et le beau temps (surtout la pluie) dans tous les pays qui ont eu le malheur de leur ouvrir leurs portes.

En Algérie, 98% de nos ressources sont utilisées pour importer ce que fabriquent dans des conditions abominables ces machines à exploiter un peu partout dans le monde d’esclaves qu’est devenu le libéralisme triomphant.

Au nom de l’« irréversibilité pragmatique du choix du marché contre l’Etat » (Ouyahia dixit), nos dirigeants n’ont rien trouvé de plus intelligent que détruire nos usines pour acheter ce que nous avons renoncé à produire.

Boumediene a disparu depuis près de 40 ans, le “19 juin” (merci Boutef!) n’est plus qu’un (“mauvais”) souvenir, on ne recrute plus de fonctionnaires depuis longtemps… mais on continue encore à faire porter le chapeau à ce pauvre bougre mort, enterré et oublié.

Pour avoir la paix et torpiller l’influence des mauvais génies « printaniers », on saupoudre une partie de la rente pour permettre à la multitude de croûter sans vraiment travailler.

Jusqu’au jour où il ne restera plus que des pierres à manger et des larmes à boire.

Djeha,
S. 13 juin 2015

L’île de Belene, l’enfer vert du goulag bulgare
AFP le 12/06/2015 à 17:48
C’est une oasis de verdure où s’ébattent des oiseaux rares. Rien ou presque ne rappelle que l’île de Belene, sur le Danube, a abrité le plus notoire des camps du “goulag” bulgare, que des survivants veulent aujourd’hui arracher à l’oubli.
“Faim, coups et travail épuisant, c’était notre vie au camp”, témoigne Vandé Vandev, 80 ans, ancien détenu de ce “foyer de rééducation par le travail”, son appellation officielle pendant les quinze ans où il a été ouvert.

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