Avant l’avènement de l’intégrisme religieux qui a ébranlé sévèrement notre pays, la majorité de la gente féminine sortait sans voile, mis à part les vieilles et les mariées qui portaient le haïk. Jadis, la jeune fille s’habillait comme l’exigeait l’époque en prenant les précautions nécessaires quant à son éducation religieuse. Elles étaient bien habillées, souvent avec un joli foulard en fleur (selon les saisons) sur la tête et les cheveux bien tressés. Même la fille de l’Imam s’habillait élégamment en conservant son éducation et les saines relations. Les jeunes filles empruntaient souvent la bicyclette en toute quiétude pour rejoindre le collège ou le lycée en tenue saisonnière respectable. A aucun moment, les imams de l’époque n’ont engagé des discours sur le port du voile, ni obliger leur progéniture à le porter. L’islam d’hier est-il différent de celui d’aujourd’hui ? Bien sûr que non. La situation a complètement changé de nos jours, c’est-à-dire avec l’apparition de l’intégrisme religieux bien façonné dans les laboratoires Nazo-sionistes.
Le port du voile est devenu une partie obligatoire de l’habillement, même à partir d’un âge précoce. Une obligation qui ne fait pas l’unanimité chez la famille musulmane maghrébine..Beaucoup de juristes et intellectuels musulmans pensent que l’islam ne doit pas s’isoler pour devenir une proie facile à manier. Il doit être en harmonie avec la marche du temps dont le coran demeure la pierre angulaire dans le fond et la forme. Pour mieux cerner cette question du port du voile, je vous propose la réponse de notre ami Sid Ahmed SAHLA (journaliste et dramaturge) sur la question : Le port du voile est-il une obligation faite aux musulmanes ? Le débat reste ouvert. Docteur Driss REFFAS.
« Mon fils Mounir m’a posé cette question-colle. Je tente d’apporter une réponse avec ce texte. Et vous mes amies et amis, vous en pensez quoi?
Sid Ahmed SAHLA.
Salut mon fils,
Tu me demandes de répondre en quelques mots simples à une question qui suscite depuis quatorze siècles, des débats passionnés et contradictoires au sein de la communauté musulmane. Je te précise pour commencer, que parmi les grandes controverses de la lecture et l’interprétation des versets du Saint Coran (1), la plus saillante demeure la question du port du voile parce qu’elle est liée intimement à la condition de la femme. Mais quelles sont les références disponibles pour se faire une idée plus ou moins précise?
En premier lieu le Coran, bien évidemment, en second lieu les hadiths (2) de notre Prophète et en dernier lieu la conscience et la rationalité. Pour t’apporter donc une réponse qui me semble suffisante et complète, il me faut cadrer la démarche. Établissons les principes…
-Premier principe: l’Islam n’est pas une religion de contrainte. Dieu impose le libre arbitre aux musulmans. Le Coran dit que l’homme est le délégué de Dieu sur terre. Le musulman est capable de choix, d’initiative et de tolérance. L’Islam est une religion du juste milieu qui favorise dans tous les cas de figures la solution la plus facile et la plus accessible. Et ce n’est pas parce que les intégristes et les fondamentalistes recourent à des versets coraniques, et les appliquent rigoureusement à la lettre à des fins politiques et idéologiques que l’Islam se résume à l’exhibition de signes et de symboles. L’Islam est une religion de pensée et d’élévation. Même Maimounide le grand rabbin juif andalous reconnaît à l’Islam son attribut de religion la plus pure. Mais on ne peut absolument parler de l’Islam sans se référer au Coran et aux Hadiths de Sidna Mohammed.
-Deuxième principe: Contrairement à la Thora, la Bible ou les Évangiles, la lecture du Saint Coran ne peut pas être linéaire, sémantique ou historique; parce que le Coran nous enseigne l’Absolu. Une qualité qui permet -au chinois de Pékin en l’an 860, à l’africain noir en 1750 ou à l’américain en 2008- d’accéder à ses énigmes. En d’autres termes la puissance du Coran transcende le temps et l’espace. Mohamed Arkoun (3) dit que le Coran est a-historique.
-Troisième principe: Tous les hadiths attribués aux Prophète Mohammed ne sont pas authentiques. A travers l’histoire les faits, gestes et textes du Prophète ont fait l’objet de manipulation par des imposteurs à des fins politiques et économiques. Le maître incontesté de la science des hadiths El Boukhari a débusqué, deux siècles après la mort de Sidna Mohammed, plus de 596.725 faux hadiths. «Sahih El Boukhari» (L’authentique d’ El Boukhari ) est la référence d’excellence et première pour les musulmans en ce qui concerne les hadiths.
– Quatrième principe: Toute la pratique de la religion musulmane doit se réaliser par la rationalité pour le bien-être de l’homme et exclusivement pour son bonheur. «L’Islam considère que les hommes agissent pour eux-mêmes et par eux-mêmes» précise Abdel Madjid Meziane (4). D’ailleurs les cinq rites de l’Islam comme la chahada, la prière, l’aumône, ramadhan ou le hadj ont des fonctions sociales déterminantes. (Nous aurons la possibilité d’en parler de ce chapitre si cela t’intéresse). C’est pour cela que Abdel Madjid Meziane précise que «la Charia (Droit musulman) doit s’adapter à l’évolution de la société».
A ta question «le port du voile est-il une obligation pour les musulmanes?», je te réponds NON! Pour la simple raison que l’Islam est une religion qui libère la femme de toute domination, exploitation et esclavage. Elle est l’égale en toute circonstance de l’homme en droit et en devoir. Toute la difficulté de savoir si «le port du voile est une obligation pour les musulmanes» est intrinsèque justement à la condition de la femme. A la veille de l’avènement de l’Islam, la femme -à part quelques rares exception- faisait partie des propriétés «matérielles et animales» de l’homme, au même niveau que les bagages et moins que les chevaux. Notre Prophète va révolutionner la vie des arabes en mettant la femme au centre de toutes ses stratégies religieuses, politiques et économiques. Et durant sa vie Sidna Mohammed fera des femmes ses principales partenaires et conseillers.
Mais revenons à l’emploi du voile («hidjab») dans l’histoire des arabes: l’usage du «hidjab» se pratiquait avant l’avènement de l’Islam. Le port du voile est une tradition commune à toutes les religions monothéistes. Que ce soit pour les juifs, les chrétiens ou les musulmans. En Islam même les hommes religieux, -imams, docteurs de loi et docteurs de foi- le portent pour se distinguer du reste de la société civile. En Islam c’est une marque d’humilité et de pudeur face à Dieu que la musulmane doit manifester dans les moments de la piété comme en accomplissant la prière ou en effectuant le hadj. Mais comme l’affirme Cheikh Bouamrane –actuel président du Haut Conseil Islamique en Algérie- il s’agit d’un FOULARD, c’est-à-dire une écharpe d’étoffe ouverte. La précision du Cheikh Cherif Bouamrane est tout indiquée puisque le «hidjab» dans la langue arabe ante-islamique désigne un tissu, un paravent ou un arbre derrière lesquels on se met pour ne pas être vu. Le «hidjab» ici a une signification de réclusion. Le «hidjab» délimitait l’espace public de l’espace privé. Il y a aussi «le khimar» un effet vestimentaire très courant dans la société ante-islamique en Arabie. Semblable au voilage porté par les européennes du sud durant le siècle dernier, les femmes esclaves à la Mecque et Médine l’enroulaient sur la tête pour aller faire les courses dans les souks. On s’en tient à ce stade pour éviter la confusion.
Mais dans quel contexte les versets coraniques se rapportant au port du voile ont été révélés? Entre la «Lettre» de ses versets coraniques qui font mention au voile et «l’Esprit» qu’ils inspirent, c’est toute la complexité du problème, dont le débat d’ailleurs demeure ouvert. Je m’explique.
Plusieurs sources de la Tradition (Sunna) parlent du contexte de la révélation du verset coranique qui mentionne le port du voile. Selon la première version Sidna Mohamed a eu la révélation du «Voile» le jour de son mariage avec la belle Zayneb bint Djahsh qui tourmentait les hommes par sa beauté. La deuxième version de la Sunna évoque «l’affaire du collier» qui se rapporte à Aïcha l’épouse préférée du Prophète qui était d’une beauté, d’une intelligence et d’une culture hors du commun. Dans «l’affaire du collier» Aïcha est accusée d’adultère ce qui avait provoqué de grands scandales. Au point ou un verset coranique est révélé pour innocenter Aïcha. Cet incident servit de précédent. Les conclusions tirées furent que les femmes du Prophète doivent être protégées. Pour soutenir cette protection des femmes du Prophète un verset coranique est révélé et rappelle que seules les femmes –épouses et concubines- et les filles du Prophète et les nouvelles croyantes -pour les différencier de celle qui ne sont encore converties-, sont tenues de porter le voile. Quand à la généralisation du port du voile une troisième version avance que l’usage a été imposé par le Calife Omar aux femmes de Medine, ville aux mœurs plus relâchées qu’à la Mecque. Mais encore une fois pour des motivations sociales et non de morale. La preuve le Calife Omar ne s’est pas gêné pour nommer pour la première fois dans l’histoire du monde arabo- musulman la première femme ministre, Chafia bint Abd Allah. Cette dame assumait les charges de ministre de la Justice et ne se voilait pas. Il y a une quatrième version qui atteste que le port du voile est imposé à Médine par Sidna Mohammed en pleine guerre civile. Une conjoncture ou le Prophète est affaibli et les «mounaffiquine (Les hypocrites) qui perdaient leurs privilèges et leurs ressources financières qui leur provenaient de l’esclavage des femmes sont devenus menaçants. Même les femmes du Prophètes sont agressées dans la rue par ces mounaffiquine. Il ne s’agissait plus de libérer les femmes mais de les protéger.» En tout cas il n’existe pas de verset coranique explicite qui impose aux musulmanes le port du voile en dehors du moment de la prière et de la saison du hadj. En guise de conclusion , je te précise que tout ce qui peut constituer un obstacle, une gêne ou une menace dans la vie d’un musulman est contraire à l’Islam. Le musulman doit vivre dans la quiétude et la sérénité. Là ou réside la foi musulmane , il n’existe pas de contrainte.
J’espère un tant soit peu, avoir répondu à ta question.
Papa qui t’embrasse
JAZAK ALLAH Monsieur Mijo , vous avez expliquée tout avec les deux preuves le SAINT CORAN et LE HADITH donc personne ne peut contredire .
Monsieur,en tant que femme musulmane,votre réponse me convient,ne portant pas le voile je ne me sens pas en tort.Mais ce qui m’horripile le plus c’est le regard agresseur et prédateur de l’homme « musulman »,considérant la femme comme le cheval de Troie de la société ,il est allé tailler un islam selon ses désirs,allant jusqu’à voiler la femme de la tête aux pieds en noir ,juste por pas qu’il la voit telle qu’elle est mais telle que lui le veut.Ceci dit je suis pour la pudeur,la décence et la raffinement de la parole et du geste féminin,et le voile n’est pas garant de tout ça ,à ce que je vois dans nos rues fort hélas!
Preuve du Hijab dans le quran
Epître sur le voile de la femme la musulmane
– رسالة الحجاب – من أدلة القرآن
Les questions sur le voile sont nombreuses, cet épître expose le problème avec pédagogie et science…Sheikh Muhammad Ibn Salih Al ‘Outhaymine (rahimahou Allah) apporte les preuves tirées du Coran et de la Sounna du Messager d’Allah (que la paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ainsi que les paroles rapportées de nos pieux des pieux prédécesseurs.
Le voile est la tenue de la femme musulmane, le port de ce voile en Islam est une prescription divine, donc une obligation pour les femmes. Nous pouvons démontrer cette obligation de la façon suivante :
Allah a dit à propos de la prière et de la Zakat (l’aumône légale) : « Dis à Mes serviteurs qui ont cru, qu’ils accomplissent la prière (la Salât) et qu’ils dépensent (dans le bien) en secret et en public de ce que Nous leur avons attribué… » Sourate 14 ; v 31
Ce verset coranique met donc en évidence l’obligation de l’accomplissement de la prière et celle du prélèvement de la Zakat. Et considérez à présent ce qu’Allah dit à propos du voile : « Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines… » Sourate 24 ; v 31
« O Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles… » Sourate 33 ; v 59
Quelle différence trouvez-vous entre le premier verset et ces deux derniers ? Aucune !
Autant le premier affirme l’obligation de la prière et de la Zakat, autant les deux autres derniers affirment l’obligation du port du Hijab. En outre, Allah a dit : « …Et si vous leur demandez (à ses femmes) quelque objet, demandez-le leur derrière un rideau: c’est plus pur pour vos cœurs et leurs cœurs… » Sourate 33 ; v 53
Ceci est un ordre divin adressé historiquement aux compagnons du Prophète, paix et bénédictions d’Allah sur lui, pour leur enseigner les bonnes conduites à tenir lorsqu’ils veulent s’adresser aux femmes du Prophète. Et cet ordre s’applique à tous les musulmans en cas de dialogue avec les femmes qui leur sont étrangères. Remarquez que l’ordre est adressé aux plus purs et pieux de cette communauté (Oumma) islamique qui sont les compagnons du Prophète et cela à l’égard des femmes du Prophète qui leur sont interdites en mariage puisse qu’Allah les a juridiquement rendues mères de tous les musulmans jusqu’à ce que la Terre et ses habitants soient hérités par leur Créateur. Que dire alors de nous aujourd’hui ? Ceci montre donc que le port du voile pour la femme musulmane est une adoration au même titre que les autres obligations de l’Islam tels que la prière (la Salât), je jeûne (sauwm), l’aumône légale (Zakat), le pèlerinage (Hadj), le petit pèlerinage (‘Omra), le respect des engagements, le respect des parents…
I – Les preuves dans le Coran :
Parmi ces preuves nous pouvons citer :
1) Le Très Haut dit : « Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leurs voiles (Djouyoubihinn) sur leurs poitrines; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, O croyants, afin que vous récoltiez le succès. » Sourate 24 ; v 31
La preuve de l’obligation du port du Hijab pour la femme en présence des hommes étrangers (qui peuvent l’épouser) à travers ce verset se manifeste sous plusieurs aspects :
– Allah –le Très Haut- a recommandé aux croyantes de protéger leurs sexes et cette recommandation implique la protection contre tout moyen conduisant au sexe. Aucune personne intelligente ne doute que le voile du visage compte parmi les moyens de la protection du sexe. En effet, le dévoilement du visage est une cause de l’attrait du regard sur le visage impliquant l’admiration et la recherche de la jouissance à travers ce regard, ce qui conduit finalement à chercher à s’approcher et à se mettre en contact avec ce visage. Dans un Hadith, le Prophète, paix et bénédictions d’Allah sur lui, a dit : « Les deux yeux forniquent et leur fornication est le regard…et le sexe confirme ou infirme cela ». [Rapporté par Al Boukhari]
Si le voile du visage compte parmi les moyens de la protection du sexe, il devient alors une recommandation divine car les moyens ont le même statut que les objectifs.
– La parole du Très Haut : « Et qu’elles rabattent leurs voiles (Djouyoubihinn) sur leurs poitrines… ».
Le Khimâr est le foulard avec lequel la femme se couvre la tête comme un masque. Si la femme est tenue de rabattre son voile sur sa poitrine, elle est alors tenue de couvrir son visage soit parce que cela est une implication du voile soit par analogie car il est obligatoire de couvrir le cou et la poitrine alors il devient plus obligatoire de couvrir la visage car c’est le lieu de la beauté et de la tentation. En effet, les hommes cherchent la beauté de l’image ne demandent que sur le visage : s’il est beau, ils ne cherchent pas autre chose de plus important. C’est ainsi que si on dit qu’une telle est belle, on ne comprend de cela que la beauté du visage. Le visage est donc le lieu de la beauté que l’on convoite et sur lequel on s’interroge. Si tel est le cas du visage, comment comprendre que cette loi sage recommande le voile de la poitrine et du cou et autorise le dévoilement du visage ?
– Allah le Très Haut a absolument interdit l’exhibition de la beauté sauf ce qui en parait, c’est-à-dire ce qu’on peut cacher comme l’apparence des vêtements. C’est la raison pour laquelle Il a dit : « Et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît … » Sourate 24 ; v 31 et Il n’a pas dit : « …que ce qu’elles laissent apparaitre… ». Il a ensuite interdit une deuxième fois l’exhibition de la beauté sauf pour les gens qu’Il a exceptées, ce qui montre que la seconde beauté est différente de la première. Cette dernière est la beauté apparente qui se manifeste à chacun et qu’on ne peut cacher (l’apparence des vêtements, la taille de la femme…), tandis que la seconde beauté est la beauté interne, la beauté (la toilette de la femme) par laquelle la femme s’embellit. Si cette beauté était permise à tous, la génération dans le premier cas et l’exception dans le second, n’auront aucun sens ou intérêt.
– Allah le Très Haut autorise l’exhibition de la beauté aux domestiques mâles impuissants parmi les hommes et aux garçons impubères qui ignorent toutes les parties cachées des femmes. Cette autorisation montre deux choses :
a) L’exhibition de la beauté interne n’est permise à personne parmi les étrangers sauf pour ces deux groupes (les domestiques impuissants et les enfants impubères).
b) La sagesse de la loi, c’est la crainte de la tentation par la femme et l’attachement à elle et il n’y a pas de doute que le visage est le lieu de la concentration de la beauté et de la tentation, son voile devient donc obligatoire afin que les hommes pubères n’en soient pas tentés.
– La parole du Très Haut : « Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures… » Sourate 24 ; v 31, signifie que la femme ne doit pas frapper avec son pied pour que l’on sache ce qu’elle cache comme anneaux et autres parmi les choses avec lesquelles elle se pare pour l’homme. S’il est interdit à la femme de frapper avec ses pieds de crainte de tenter l’homme qui entend le bruit de ses bracelets de pied et autres, que dire alors du dévoilement du visage ? Qu’est –ce qui est alors plus tentant ? Le fait que l’homme entende le bruit des anneaux de pieds de la femme sans rien savoir de sa beauté, s’agit-il d’une jeune ou vieille femme ? Ou s’agit-il d’une jolie ou vilaine femme ? Qu’est –ce qui est alors plus tentant ceci ou le regard du visage nu, plein de beauté, de jeunesse, resplendissant et embelli qui attire vers elle les regards et provoque la tentation ? Il n’y a pas de doute que tout homme qui a un penchant pour les femmes sait laquelle de ces deux tentations est la plus grande et laquelle des deux parties mérite plus d’être couverte et cachée ?
2) Le Très Haut dit : « Et quant aux femmes atteintes par la ménopause qui n’espèrent plus le mariage, nul reproche à elles d’enlever leurs vêtements de (sortie), sans cependant exhiber leurs atours et si elles cherchent la chasteté c’est mieux pour elles. Allah est Audient et Omniscient. » Sourate 24 ; v 60.
La façon d’argumenter avec ce noble verset, c’est qu’Allah le Très Haut a précisé qu’il n’y a pas de reproche (péché) aux femmes atteintes de la ménopause qui n’espèrent plus le mariage parce que les hommes ne ls désirent plus à cause de leur âge avancé. Allah les lave de tout reproche si elles déposent leurs grands voiles de sortie à condition que le but de ce dépôt ne soit pas l’exhibition de la beauté. On sait naturellement que déposer les grands voiles, ne signifie pas qu’elles restent nues mais cela signifie le dépôt des habits qui sont portés au-dessus de la robe, c’est-à-dire ce qui ne cache pas ce qui paraît généralement tels le visage et les mains.
Ainsi, les habits dont le dépôt est autorisé sont les grands voiles qui couvrent la totalité du corps. L’autorisation particulière accordée à ces vieilles femmes montre que les jeunes femmes qui espèrent le mariage ont un statut différent [c’est-à-dire doivent se couvrir en cas de sortie ou présence étrangère]. Si la règle était générale pour toutes les femmes dans le dépôt des grands voiles et l e port d’une chemise ou robe légère, la particularisation n’aurait aucun intérêt.
La parole du Très Haut : « sans cependant exhiber leurs atours… » est un autre argument montrant l’obligation du hijab à la jeune femme qui espère le mariage car généralement si elle découvre son visage, c’est qu’elle veut montrer sa beauté pour attirer les hommes afin qu’ils la complimentent et lui fassent ses éloges…Rares sont les femmes qui ne visent pas cela à travers l’exhibition de leur beauté et la loi n’est pas fondée sur qui est rare.
3) Le Très Haut dit : « O Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles: elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » Sourate 33 ; v 59.
Ibn ‘Abbâs – qu’Allah soit satisfait de lui ainsi que son père – a dit : » Allah a recommandé aux femmes croyantes au cas où elles sortent pour un besoin, de voiler leurs visages en couvrant leurs têtes avec leurs grands voiles et de laisser un seul œil découvert « . Or la parole d’un compagnon est un argument qui, selon certains savants tient lieu d’un Hadith (élevé) au Prophète, paix et bénédictions d’Allah sur lui. Comme l’affirme Ibn ‘Abbâs – qu’Allah soit satisfait de lui – le dévoilement d’un seul œil ne s’impose qu’en cas de nécessité : par exemple pour voir la route. Mais s’il n’y a pas de nécessité de dévoiler un œil, alors il n’y rien qui l’oblige.
Le Hidjab est l’habit porté au dessus du foulard, c’est-à-dire la mante (cape).
Oum Salam – qu’Allah soit satisfait d’elle – a dit : » Quant ce verset fut révélé, les femmes des Ansars (gens de Médine) sortirent calmement, on dirait qu’elles portaient sur leurs têtes des corbeaux et portaient des habits noirs « .
Abou Obeyda As-Salmani a mentionné que les femmes des croyants avaient l’habitude de porter leurs grands voiles au-dessus de leurs têtes de sorte que seuls leurs yeux étaient visibles pour voir le chemin.
4) Le Très Haut dit : « Nul grief sur elles [de paraître non voilées] au sujet de leurs pères, leurs fils, leurs frères, les fils de leurs frères, les fils de leurs sœurs, leurs femmes (de suite) et les esclaves qu’elles possèdent. Et craignez Allah. Car Allah est témoin de toute chose. » Sourate 33 ; v 52.
Ibn Kathîr – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : » Quand Allah a recommandé aux femmes de se voiler en présence des étrangers, Il a précisé que cela n’est pas obligatoire en présence des proches parents énumérés par exemple dans la sourate 24 « …qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs… » Sourate 24 ; v 31.
Voilà donc quatre argumentations tirés du Saint Coran montrant l’obligation du port du Hidjab pour la femme en présence des hommes étrangers (qui peuvent l’épouser) et le premier argument ou verset renferme à lui seul cinq sortes d’argumentions.
c’est un obligation,tout le monde le sait! je me demende pourquoi cette question!;par exemple :comment le porter?la reponse aussi tout le monde le sait
Merci pour ce point de vue. J’ai toujours la même réflexion : pourquoi ce sont toujours ou souvent les hommes qui questionnent le voile et qui y répondent? jusqu’à preuve du contraire cela concerne les femmes. .et elles devraient elles mêmes y répondre. …
Merci Mr Mourad.