ECOBAT, une cité abandonnée

La cité 269 logements ECOBAT se trouve au grand quartier de sidi Djillali, mitoyenne au siège de la daïra, devant la place WIAM. Son tort c’est de se trouver à l’intérieur, à l’abri des regards. Les autorités ont appris depuis longtemps à aménager seulement ce qui est exposés à la vue afin de présager une bonne image. Depuis le siège de la daïra jusqu’à la place WIAM et les cités qui l’entourent, tout semble merveilleusement entretenu. Du moins, les projets d’aménagement des chaussées et VRD n’en manquent pas !

Il suffit de sortir de ce périmètre, juste une inclinaison donnant sur le dos de cet espace visiblement agréable, la cité ECOBAT apparaît comme un cauchemar qui vous rappel l’adage (YA L’MZAWAK MEN BARRA WACH HALEK MEL DAKHEL). Une virée permet de voir la différence. Les traces de flaques d’eaux des pluies passées restent dressées telles une vérité dans l’envie de gueuler une indifférence. La cité, raconte BENABI KADOUR, un locataire, devient dans cette saison hivernale complètement inaccessible. Les immeubles qui abritent 269 familles proposent une image désolante d’une construction en plein champs de boue.

Les eaux pluviales n’ont guère ou allée formant des flaques gigantesques. Les travaux d’assainissement n’ont pas prévu des avaloires pour le besoin d’évacuation des eaux pluviales. Certaines rues et chemins ont été carrément fermés par les habitants de la cité voisine par des  constructions inappropriées et inqualifiables. Les aires de jeux sont absentes. Les aires de stationnements se confondent avec les espaces verts. Les voitures ne font aucune différence pour stationner rendant plus boueux l’espace par le passage continuel.

Une fois la nuit tombée, l’éclairage faisant défaut, les chiens attirés par poubelles inappropriées font le règne et décore ce vacarme. Gare aux retardataires qui s’aventurent après le couché du soleil. Un homme a été attaqué par un chien, a-t-on appris. Les alentours des immeubles étant mal fini deviennent de prestigieux refuges pour les rats. De multiples trous sont creusés, signe d’une peuplade importante de ces rongeurs destructibles. Les dessous des immeubles donnent l’air, à travers ces trous risquant un sérieux danger d’un possible affaissement à long ou court terme.

Les habitants trouvent du mal à supporter tout ce vacarme pendant plus de 17 ans avec leurs enfants. La cité a été construite depuis 1999, selon Mr BENABI et certains locataires présents. Ces ouvrage sont pourtant essentiels en général, et permettent de développer le cadre de vie du citoyen, souvent compris dans les soucis de l’état, malheureusement oublié par les autorités locales.

Djillali T