Platon disait : « Personne n’est plus détesté que celui qui dit la vérité. » La Personne la plus admirée est celle qui fait ce qu’ elle dit de bien.
Le 5 juillet1962, ce très beau jour fait par le Bon Dieu et la volonté du peuple d’Algérie, elle est enfin devenue indépendante suite à une guerre atroce et acharnée et suite à une colonisation qui a duré plus d’un siècle et c’est par la conclusion en 1962 d’un traité « des accords d’Evian » établit entre le gouvernement Français officiel et le Front de libération national officiel et non le G.P.R.A. L’indépendance était acquise par la volonté populaire et menée politiquement par l’appui du référendum d’autodétermination contenu dans les dits dispositions de l’accord d’Evian.
Ces accords prévoyaient par le biais de certaines de ses propres dispositions et dont certains ne concordent pas avec la souveraineté du pays. il y avait également comme l’article 11 portant sur la libération de tous les détenus par la France en l’occurrence les chefs historiques chose de positive. Dans son premier chapitre de l’accord portant sur l’organisation des pouvoirs publics pendant la période dite de transition, des garantis à l’autodétermination ont été fixées et c’est à ce moment-là que l’exécutif provisoire devrait être enfin installé.
Dès l’entrée en vigueur du cessez le feu ce 19 mars 1962, certaines dérives se sont manifestées pour un changement de rapports de force entre le GPRA , le FLN , l’ALN et certaines composantes de la société algérienne et française que les historiens devront s’ acharner pour éclaircir sur ce qui adviendra jusqu’à aujourd’hui même, pour ne pas sombrer dans le subjectivisme historique répulsif.
Dans son chapitre « 2 » de l’accord ; des dispositions portant sur la déclaration des droits de l’homme et dans la section « B » du même accord, la coopération entre la France officielle et l’Algérie post indépendante ; beaucoup de zones sombres ont été mises sous une forme, plusieurs lectures énigmatiques qui s’étendent dans le temps et dans l’espace, ce qui avait mis l’ALN dans l embarra face au FLN et ensuite au GPRA mis à l’écart par la France officielle.
Des dispositions prévoyaient toutefois le maintien de la présence militaire française dans la base de Mers el-Kébir celle des essais chimiques de oued Namouss et du nucléaire de Reggane n’ont jamais été dévoilés médiatiquement, relié à l’un des centres le plus important du programme nucléaire français, Reggane, où les premiers essais nucléaires français ont eu lieu (1960-1966) et même la garantie des intérêts français en matière énergétique.
« Dans la proclamation du 19 juin65 nous avons promis de restituer à ce pays en 1er lieu la dignité voila aujourd’hui que cette dignité représente la caractéristique dominante de la personnalité de notre peuple que nous avons placée au dessus de nos humbles personnes en proclament que le peuple algérien était l’ unique détenteur de la souveraineté » meeting à Médéa le 4/6/69.
En 1962, une zone politique de turbulence humaine des chefs du FLN et du GPRA entrent en conflit ouvert mettant l’ALN en position d’arbitre. Ahmed Ben Bella et le jeune Houari Boumediene ont eu le soutien de la Wilaya I (Aurès), la Wilaya II (Constantinois), la Wilaya V (Oranie), la Wilaya VI (Sud), et font face aux wilayas rebelles de la wilaya III de Mohamed Boudiaf et IV de Krim Belkacem.
La crise de 1962 se met en place, pour une première nouvelle transmutation politique, Ahmed Ben Bella et Houari Boumediene prennent Alger le 4 septembre 1962, et Ferhat Abbas prend la destinée de l’Algérie indépendante du 25 septembre 1962 au 15 septembre 1963 suite à la démission de Benkhadda .La situation contextuelle pendant la période de Ferhat Abbes s’empire et s’envenime de pire en pire , le mauvais fonctionnement de la police et de la justice a eu des conséquences néfastes ou les règlements des comptes( sécurité des personnes n’était pas bien assuré) et bien d’autres problèmes d’ordre claniques, économiques et sociaux faisaient apparaître la faiblesse du nouveau fonctionnement de état indépendant . La conversion via cette mauvaise gestion de la situation politique économique et sociale ne pouvait pas s’amorcer alors que le consensus et l’équilibre des forces politiques n’étaient pas encore assurés, ni garantis.
A.Benbella président de l’Algérie indépendante
Avec la venue de A. Benbella, la nouvelle force nouvelle, Il était question dans son premier début, d’effacer et mettre en place de nouvelles institutions de la nouvelle république algérienne démocratique et populaire par l’assemblée populaire constituante. Ce 25/09/62,malgré la signature de ce fameux protocole judiciaire franco-algérien daté du 28/08/62 ;c’est à ce moment-là qu’ un nombre important de la population européenne quitte en masse l’Algérie avec tous les problèmes menaçants d’ordres divers qui s’en suivent et en découlent , des harkis furent assassiner sans jugements, des règlements de comptes , et le chaos s’installe..…..le nouvel état algérien était dans l’incapacité de rétablir la paix dans l’ordre. Par ailleurs, le côté financier du trésor public était dans une situation très délicate, un déficit chronique, le chômage, le sous-emploi, le rapatriement des camps de concentrations algériens situés au Maroc et en Tunisie, la misère, la pauvreté, la chute de la production agricole et industrielle beaucoup de besoins vitaux devront être satisfaits mais très peu de moyens dans un immédiat très pressant la misère de la paysannerie et la nouvelle richesse laissée par les colons que les citadins se sont accaparés comme butin….tout cela faisait que l’état et le nouveau pouvoir en place algérien était incapable de régler d’un seul trait ces nombreux problèmes.
*En 1963 Farhat Abbes est remplacé par Ahmed Benbella qui va prendre la
destinée de l’Algérie jusqu’en 1965 ;A. Benbella inclus le jeune H. Boumediene
comme ministre de la défense et vice-président du conseil avec Said Mohammedi ,
ce dernier est écarté par Boumediene et ce même Mohamed Said rejoint le FIS en
1988.
Le passage entamé par Ferhat Abbes a montré ses limites et
A.Benbella
entame sa nouvelle politique de transmutation par le biais du l’angle du
cadre économique dans le but d’assurer la satisfaction des
premiers besoins d’une population très démunie, nourrie d’une aspiration
sincère de changement et par une voie socialiste pour le développement
dictée par le parchemin de la déclaration du 1er Novembre 54.
*En octobre 1963, A.Benbella promulgue une loi qui nationalise les terres des
colons. Néanmoins, la réforme agraire mise en place par certain « Amar Ouzegane
»( militant communiste), « improvisée et désorganisée », déçoit par ses mauvais
rendements et provoque un gâchis important de l’outil de production qui influe
négativement sur la production .
*D’autre part, un nouveau conflit éclate (guerre des sables) avec le Maroc,
l’Algérie entre sérieusement en guerre avec le Maroc ; la médiation de
l’Organisation de l’unité africaine(OUA) calme le jeu.
La révolte des Kabyles( W-IV-) prend forme et acte également suite à la guerre
des sables, elle est soutenu par le Front des forces socialistes(FFS) de Hocine
Ait Ahmed , ce dernier est condamné à mort en 1964 et en 1966 avec la
complicité de H. Boumediene réussi à s’évader et s’ exiler en Europe via la
Tunisie.
*En 1963 Mohamed Boudiaf’ ex-vice-président du GPRA, opposant acharné de Ben
Bella, fonde le Parti de la révolution socialiste(PRS) il est arrêté la même
année et condamné à s’exiler en 1964.
*Il ne faut pas y oublier que la France pendant ce début d’indépendance avait
fait plusieurs essais nucléaires importants jusqu’en 1966 à Reggane ( sud-
ouest du Sahara).. La transmutation
sous l’ère d’A. Benbella était tenue à l’échec face à une multitude de
problèmes d’ordres sociaux, de conflits claniques, de politiques et de rapport
avec la France officielle.
« L Algérie doit avoir un seul et même visage. Il ne faut pas qu’il y ait une région civilisée et une autre arriérée une région touchée par le progrès et une autre dont les habitants ne mangent pas a leur faim » discours de H.B. inauguration du barrage Djorf Torba 5/10/65
Par conséquent, la période de passage d’A.Benbella a été caractérisée par une
multitude de conflits d’ordre politiques, économiques et sociaux qui ne
permettaient pas une véritable avancée positive pour la
construction d’un nouvel état, ni celui d’une relance économique ;
car le pouvoir se chamaillait entre les
divers clans et parties du FLN-ALN-GPRA et parmi d’autres dissidents en
politiques ; par conséquent la transition ne pouvait se produire qu’avec un nouvel
redressement pour mettre fin à cette désastreuse situation chaotique.
*Le 27/09/62 Benbella était président du conseil et chef du gouvernement et président la république ; Boumediene en sa qualité de vice président du gouvernement et ministre de la défense ; tout en étant chef d état major ,l’ ALN était la première institution qui s’est imprégnée de la réalité du terrain et de tout secteur d’activité civile et militaire. le bilan et film de la période d’A Benbella :
* L’armée était une force unie, une autorité et un poids qui pesait fort sur les hautes sphères de la décision de l’état. Cette disposition mettait mal à l’aise A.Benbella et cette promotion foudroyante n’était pas acceptée par A.Benbella qui ne voulait rien céder de ses propres attributions. L’ALN se trouvait confronter malgré elle a des conflits manigancés et armés qui pouvaient l’a déstabilisée à l’image de la rébellion du FFS (1962-1965). L’armée était déployée en Kabylie pendant plus une année, il y avait également la dissidence du colonel Chaabani mohamed- W-6- qui s ajoute aux problèmes déjà existants entre les deux hommes.
La goutte qui a déborde le vase, c’est cette milice créée par A.Benbella dans le but de mieux fortifier et solidifier son pouvoir et son autorité. La nouvelle milice mettra un terme aux relations et dépassements de la direction de l’ALN par contre, H.Boumediene s’attellera à réorganiser et à moderniser l’ANP via l’ex URSS.H Boumediene prit sur lui d intégrer les anciens officiers déserteurs de l’ armée française dans la gestion de l’armée en nommant A. Chabou comme S/G ; poste stratégique du ministère de la défense, tandis que Benbella tente de réduire au maximum l’ influence politique de H. Boumediene en éliminant un a un les ministres fideles à H. Boumediene’( Medeghri-Cherif Belkacem Kaid Ahmed…..).Benbella accumule entre temps, les fonctions de : chef de gouvernement, S/G du FLN et s’est accaparé du ministère de l’intérieur, des finances, de l’information et enfin des ministères des affaires étrangères. Par ailleurs, du Caire ou H. Boumediene représentait la conférence des chefs de gouvernements arabes ; Boumediene fut alerté par Bouteflika. Aussitôt rentré sur Alger, Boumediene réunit les ministres déchus et mécontents que certains de nos jours qualifient du nom « clan d’Oujda » en plus de quelques membres et officiers de l’ ALN( Tahar Zbiri-W1-les chefs de région d’ Oran et d’ Alger, Ahmed Draia chef du CRS et certains cadres et officiers de la base de Constantine. Tout ce bon monde était d’accord pour la destitution d’A. Benbella, le moment choisi était la veille du sommet afro-asiatique prévu à Alger.
Dans le même ordre d’idées ; un plan pointilleux, méticuleux et bien préparé afin d’éviter tout acte de violence et de derapage, il y avait juste une petite escarmouche à Annaba sinon rien n’a été signale .
* Le 19 juin 1965 H. Boumediene devient le nouvel président de la république à la tête du conseil d’un de la révolution nouvel organe assumant tous les pouvoirs.
À SUIVRE