C’est un tour de force incroyable qu’a sans doute réalisé Noureddine Boutarfa, ministre algérien de l’énergie. Alors que personne sur les marchés n’y croyait, il a réussi à pousser à la signature d’un accord sur une réduction de production des pays producteurs de pétrole de l’OPEP, et concilier des positions qui paraissaient inconciliables il y a encore 24 heures.
L’Iran avait attaqué la réunion sur des positions claires: aucun accord ne serait signé sans que le pays puisse renouer avec ses quotas de production d’avant la période des sanctions économiques qui ont touché le pays, à savoir 13% de la production du cartel.
Fin de la stratégie traditionnelle saoudienne?
L’Arabie Saoudite, fidèle à sa position de statu quo tant que l’Iran ne se joignait pas à l’initiative, ne paraissait pas du tout favorable à un geste elle non plus. Sa stratégie solitaire, même si elle commence à avoir un vrai impact sur les rentrées budgétaires du Royaume, semblait inébranlable.
Malgré tout, les observateurs sentaient ces dernières semaines que les positions semblaient s’adoucir. Le premier pas décisif fut un accord entre Arabie Saoudite et Russie (non-OPEP), pour préparer le terrain au minimum à un gel de leur production sur les niveaux actuels.
Talent de négociation
L’Arabie Saoudite, de toute évidence, et malgré les déclarations de façade, arrivait à Alger avec un compromis dans ses bagages. Consciente également qu’un geste symbolique pourrait installer une dynamique positive pour les prix, et donc positive pour sa propre économie.
Le reste du chemin a été parcouru grâce au talent de négociateur du ministre algérien. Ce dernier a savamment préparé le terrain et attaqué la semaine par des déclarations très fermes: « Si le cours du pétrole se maintient en-dessous des 50 dollars le baril, aucune compagnie pétrolière, même les plus importantes d’entre elles, ne pourra résister » a-t-il dit en ouverture de la réunion d’Alger.
« Un consensus pour piloter le marché »
Il a donc convaincu l’Iran de faire un geste, ne serait-ce que symbolique, en acceptant le principe d’une réduction générale de la production des pays de l’OPEP. Elle sera symbolique dans un premier temps, 700.000 barils par jour sur un total de 33 millions au maximum. Avec l’argument que rien n’empêchera l’Iran de renouer avec ses quotas d’il y a quelques années si le pays le souhaite.
Ce que l’Iran a accepté, en soulignant le caractère « historique » de l’événement. Le ministre iranien du pétrole, Bijan Zanganeh a salué cet accord, qui intervient « après deux ans et demi de blocage. Nous avons désormais atteint un consensus pour piloter le marché », se félicite-t-il.
Mise en place complexe
D’autant que désormais, on s’achemine vers la phase de mise en place de ces accords, à savoir la répartition de ces quotas de production révisés entre pays de l’OPEP, lors de la prochaine réunion de fin novembre. On peut d’ores et déjà s’attendre à d’âpres discussions, et sans doute à de nouveaux blocages.
Un accord et de nouvelles perspectives auxquels devront s’adjoindre aussi les pays non-membres du cartel. Avec un a priori positif, tant les prix actuels sont en train de chambouler les économies et les perspectives budgétaires chez les producteurs.
Influence croissante de l’Algérie
Mais de l’avis général, un grand pas vient d’être franchi, et une vraie impulsion a été donnée. Si le geste n’est que symbolique, l’impact devrait déjà être sensible sur le court terme. Goldman Sachs estime que sa mise en œuvre devrait faire grimper les prix de 7 à 10 dollars le baril dès le 1er semestre de l’année prochaine. Donc stabiliser clairement les cours au-dessus de 50 dollars.
Et les observateurs saluent le rôle majeur de diplomatie que vient de jouer l’Algérie dans cette phase importante. Son rôle de conciliateur et son poids au sein de l’OPEP se voient renforcés, après la signature de cet accord surprise d’Alger.
l’Arabie saoudite est gagnante une bonne politique, sa part ne chutera pas car elle transforme le pétrole en polymère sous forme plastique avec une marge très importante.
calculez le baril de pétrole en brut et le baril de pétrole sous forme plastique.
donc pour échapper au problème de quota faudra changer le gaz en autre chose c’est tout..
tout l’emballage mondial est en polyéthylène..donc si les pays du pétrole se mettent au plastique y’aura moins de carburants a bruler disponible les cours vont elle même augmenter sans recours au quota..l’équation est simple