La lecture à froid de la première conférence de presse initiée par le Wali de Sidi-Bel-Abbès, depuis son installation à travers les comptes-rendus des différents organes, met en exergue en premier chef, la ferme volonté de paraître en véritable «communicateur.»
Axant sur les thèmes porteurs et qui ont fait l’actualité récente, M. Le Wali se fait le défendeur de l’environnement et du patrimoine de la ville. Son plan vert inclus dans ce cadre, un nouveau concept intitulé «ville-jardins» et subordonne toute nouvelle construction à l’aval préalable du Comité d’architecture de la ville qu’il a tenu à mettre en place dès son installation, tout en assurant que la réhabilitation du vieux bâti demeure une priorité.
La modernisation de la ville est donc le premier axe des objectifs que se fixe le chef de l’exécutif. Cette modernisation englobe en plus de la restauration du vieux bâti, de la création et la préservation des espaces verts, la décongestion de la circulation routière et la réhabilitation de l’éclairage public.
Le deuxième axe concerne la rationalisation des moyens de l’Etat pour plus de solidarité entre les communes, afin de mettre fin aux disparités constatées entre les 52 communes.
Le troisième axe porteur sur lequel le chef de l’exécutif a bâti sa stratégie de communication consiste en l’amélioration du service public, la prise en charge urgente et effective de l’hygiène.
La relance du secteur du bâtiment et la lutte contre le commerce informel sera l’axe qui vise la mobilisation de deux franges non négligeables de la population: Les demandeurs de logement et les commerçants. A ce titre, il annoncera avoir débloqué 40% des projets bloqués pour ce qui concerne les logements.
« Je suis venu avec une feuille de route et j’ai entamé le nettoyage par le haut» Cette feuille de route qui lui aura permis de passer outre les tabous lorsqu’il parlera de la situation héritée de son prédécesseur qu’il jugera comme «situation de désordre criante tant au plan de la vision que de la maîtrise des projets de développement » émane –t-elle de lui ou dictée par ses supérieurs hiérarchiques ?
Sur le plan économique et la résorption du chômage, il faut reconnaître que selon les comptes-rendus consultés, le chef de l’exécutif est resté évasif, se contentant de parler de «la décentralisation et la promotion de l’investissement » et «meilleure maîtrise des projets »
Enfin, M. Le Wali est revenu encore une fois sur ce fameux « comité de la ville» Depuis son installation, il n’a cessé d’insister sur la nécessité de mettre en place cette structure qui doit jouer selon lui, un rôle primordial dans la réalisation du plan-programme. Ce Comité doit selon lui, être le plus représentatif pour constituer une force de proposition positive. « Même si l’APC ne donne pas entière satisfaction » le Wali ne souhaite pas que ce Comité s’y substitue.
En conclusion à cet essai de lecture – à travers uniquement les comptes-rendus de presse, faut-il le préciser- il est patent de relever que le Chef de l’Exécutif veut faire de la transparence dans certains domaines, son crédo en développant une stratégie de communication, à même de lui fournir un gage de réussite à travers l’implication de la Société civile.
Le programme est vaste et ambitieux; le style de communication moderne. Ceci est un fait. L’appréciation se fera certainement lors de la conférence de presse de l’année prochaine qui permettra de juger de la pertinence de la feuille de route. D’ici là…..
Quant au “Comité de la ville” il gagnerait à être pensé à sa juste valeur, si l’on veut que le rôle qu’on veut lui attribuer, lui soit réellement donné. En effet, il est notoirement connu que les gens qui gravitent autour de ses projets sont légion, et constitués d’opportunistes usant de tous les subterfuges – y compris la notion de notabilité – pour y accéder, avec comme objectif essentiel leurs intérêts personnels et leurs plans de carrière. A bon entendeur, salut.