En Algérie , c’est connu et même vécu par de nombreux citoyens, un grand nombre sinon la majorité des présidents d’association , de fédération , section syndicale ou autres, une fois élu d’une manière ou d’une autre, reste accrochée au poste et ne le lâchent plus quitte à utiliser tous les moyens illégaux et déloyaux pour y rester.

A commencer par les présidents d’associations les plus en vue en Algérie, celle des parents d’élèves , il est connu que parfois le président n’a même pas d’enfant scolarisés dans l’établissement  où il exerce cette fonction mais y reste sur l’orbite du directeur de l’établissement pour des raisons évidement d’intérêt. Héritée probablement depuis un temps lorsque son fils ou sa fille était scolarisé et ayant tissé une affinité avec le responsable , il y reste président à vie pour servir et se faire servir jusqu’à la mort. Toujours dans ce secteur, il est connu qu’un grand nombre de ces représentants de parents d’élèves au niveau wilaya  font partie  du corps des enseignants ou sont  des travailleurs de l’éducation  et sont là depuis la nuit des temples. Pour les uns , ils ont en fait le magot et pour les autres , ils règlent leurs “affaires” et rendent service en contrepartie des missions et ses frais inhérents découlants des cotisations que chaque parent débourse chaque début d’année à l’établissement sans qu’il sache sa destination finale. Bref tout un monde qui y trouve son compte.

L’autre catégorie  concerne les soi-disant élus de travailleurs où ils fait bon d’y être représentant syndical sans  avoir subi  les sanctions des urnes, on est là sans  faire le moindre effort de représenter les pauvres travailleurs ni revendiquer leur droit élémentaire mais surtout profiter des avantages que comporte le poste à savoir les missions à Alger ou ailleurs avec un salaire gonflé par les frais de ces memes missions, être docile et écouter son vis-à-vis de la direction , c’est là une règle d’or pour prolonger son mandat jusqu’à sa retraite. Et même retraité, il existe des représentants fictifs de cette corporation qui ne sont visibles nul part sauf en fin  de chaque mois où l’on prélève dix dinars pour le “bon fonctionnement de la centrale syndicale des retraités” et deviner combien fera dix dinars par le million de retraités en Algérie.

Les associations caritatives dites vous!  il en existe des milliers dans chaque wilaya malheureusement elles se comptent sur les bouts de doigts qui n’attendent pas les mamelles de l’état mais font leur “job” comme il se doit en silence et avec abnégation. Des présidents , il y en a, à vie aussi et on les retrouvent tout le temps en train de roder autour des instances locales pour une subvention par ci et une aide par là , il n’ont qu’une dizaine d’adhérents d’ailleurs des amis ou de la famille mais vous les voyez rarement sauf à chaque occasion ou fête qu’organise les autorités locales communales, wilayales ou nationales.Et ils ressemblent à de “vrais présidents élus démocratiquement” , savent parler et gesticuler pour être le plus en vue, bref toute une mise en scène de quelques heures pour gagner la sympathie de tel wali, ministre ou représentant de l’état.

Il est clair qu’ une réelle démocratie doit être initiée ici pour ces élus de dernières heures afin qu’ ils  subissent et affrontent réellement les urnes de leur adhérent pour une alternance de pouvoir.Bien que le nouveau code régissant les associations est venu à temps pour ségréguer entre l’ivraie et le bon grain , beaucoup d’entre-eux trouvent toujours des failles pour y rester et se maintenir. Alors la meilleure chose qu’on pourrai “inventer” c’est le mandat unique pas deux , pas trois ni quatre, un seul mandat de quatre ans  et d’ici un siècle , l’Algérie sera le pays le plus démocratique au monde!