Le choix est fait. La Guinée-Equatoriale organisera la 30e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) du 17 janvier au 8 février, en remplacement du Maroc, qui avait proposé un report de la compétition à cause de la propagation du virus Ebola. Plusieurs membres de la Confédération africaine de football (CAF) l’ont affirmé à des médias présents à Malabo, la capitale de ce petit pays d’environ 600 000 habitants. Une conférence de presse a été donnée en début d’après-midi.
En 2012, la Guinée-Equatoriale avait déjà organisé la CAN avec le Gabon. L’honneur est donc sauf pour la CAF, qui cherchait dans l’urgence, depuis mardi 11 novembre, un pays susceptible de remplacer le Maroc. C’est bien sur le continent africain qu’aura lieu la plus importante compétition du continent (l’hypothèse du Qatar avait été évoquée), et aux dates prévues.
La Guinée-Equatoriale sera directement qualifiée en tant que pays hôte, alors que cette ancienne colonie espagnole avait été écartée en juillet des qualifications pour avoir aligné un joueur non éligible en tour préliminaire. Cette solution a l’avantage pour la CAF de ne pas bouleverser le format des qualifications : les deux premiers des sept groupes sont qualifiés, ainsi que le meilleur troisième de toutes les poules, soit 15 pays qui rejoignent ainsi l’organisateur pour un tournoi à 16 équipes. Le Maroc n’en fera pas partie, puisque le retrait de l’organisation de l’épreuve a été assorti d’une disqualification.
Les éliminatoires touchent d’ailleurs à leur fin, avec seulement deux journées à disputer, ce week-end (vendredi 14 et samedi 15) et mercredi 19 novembre. Pour l’heure, seuls l’Algérie et le Cap-Vert ont leur billet en poche. Les autres prétendants savent désormais qu’ils iront jouer dans ce territoire de 28 000 km2, un des plus petits Etats d’Afrique, fort de 720 000 âmes.
Les quatre sites retenus pour la phase finale sont la capitale Malabo (sur une île de 2 000 km2 au large de la partie continentale du pays), Bata, Mongomo et Ebebiyin, précise la CAF. Le tirage au sort de la phase finale sera effectué le mercredi 3 décembre à Malabo. Le pays a fait ses preuves en 2012, lorsqu’il a co-organisé la CAN avec le Gabon. Issa Hayatou, le président de la confédération africaine de football, a donc gagné son pari de trouver un successeur au Maroc en un temps record.