Pendant qu’on amuse les foules avec la réforme du code du travail, les « Nuit à dormir debout » et le terrorisme : sujets qui occupent 99 % des journaux télévisés, les « élites » politiques françaises achèvent de solder la souveraineté de leur pays.
Le Parlement a confirmé jeudi l’intégration de Paris dans tous les organes de l’Otan en ratifiant le protocole sur le statut des quartiers généraux internationaux, ce qui selon les opposants entraînera l’installation de bases étrangères en France. Lit-on dans la dépêche ci-dessous.
Aucun média n’a consacré la place que mérite à cette information. Le sujet n’a donné lieu à aucun débat.
Pourtant, il s’agit bien de la défense et de la sécurité du pays. Une question primordiale s’il en est.
On n’a pas besoin de verser dans une théorie complotiste pour constater et déduire les pouvoirs gigantesques nécessaires pour maintenir un black out si total, un silence si hermétique sur cette affaire.
Comme un seul homme, les méfias français se sont tus.
Qui croirait à un consensus par défaut ? Sur un événement mineur qui ne mérite pas qu’on en parle. Un peu comme on ignorerait que la France est gouverné par un exécutif qui s’arc-boute sur la légalité pour ne pas voir qu’il possède aucune légitimité. Certes, on ne gouverne pas avec des sondages.
Mais quand le couple qui préside aux destinées du pays se trouve depuis des années dans un abîme d’impopularité, ne serait-il pas pertinent de re-consulter le peuple souverain sur la qualité de ses dirigeants ?
De Gaulle l’a pourtant fait. Sur une vraie question mineure (même si la remise en cause du Sénat n’était pas affaire aisée). Il a su distinguer entre l’esprit et la lettre de la Constitution.
Un costume trop grand pour ceux qui lui ont succédé et qui se réclament de son œuvre après bien vilipendée.
C’est facile de tirer à boulets rouges sur les républiques bananières. Nous, en Algérie, on sait depuis longtemps ce que valent au juste ceux qui dirigent le pays. C’est pourquoi les délires des divas autistes qui ont grimpé aux rideaux ce week-end parce qu’on ne les a pas invités à Alger pèsent du poids de l’insignifiance.
Ces donneurs de leçons hors sol feraient mieux de mesurer à quel point leur pays rétrécit et combien que se dit à Paris est inaudible dès que l’on franchit les frontières de l’Hexagone.
Bientôt les gaulois verront le retour des bases militaires yankee dans l’hexagone et les GI’s parader sur les Champs-Élysées.
Big Charles, lui, doit jouer au ventilateur dans sa tombe à Colombey-les-deux-églises.
Djeha,
L. 11 avril 2016