LA MORT DU SERVICE PUBLIC POUR TRÈS BIENTÔT!

Le service public est devenu une lourde charge pour l’état, pour la wilaya et pour la commune.

La situation de la fonction publique dans l’état actuel est souvent apostrophée, discréditée, dénigrée maudite, décriée… Que de critiques de toutes les couleurs lui sont prodiguées, postées et expédiées adressées comme Paresse, piston, passe-droit, non droit, lenteur, inutilité, incompétence, médiocrité, manque de compétitivité, surcoût, lourdeurs bureaucratiques, charges et gaspillages de ressources de charges et de temps. Sous l’imputabilité de..

Et pourtant ! Pourtant ! Comme disait Charles Aznavour, les services publics nous sont utiles, nécessaires et indispensables pour assurer la satisfaction sociale de certains besoins, la cohésion sociale dans un cadre organisé ou l’ordre, la discipline et le travail font l’art de la vie sociale.

Je commence ma modeste « dissertation » par l’école publique qui est un lieu où l’on apprend à apprendre , cette noble, inappréciable et majestueuse institution qui accueille des enfants innocents pour leur apprendre les leçons de toutes les choses ,la morale de la vie , la mesure de toutes les valeurs, et l’écriture pour mieux communiquer dans le temps et dans l’espace, Les collèges pour les collégiens prodiguent le savoir en général et la culture de l’analyse en particulier ,le lycée un autre lieu de prestige des savoirs raffinés pour les lycéens, d’où émane la force sociale embellie d’une science pragmatique générale .Ce sont des lieux dits publics considérés comme nécessaires, utiles et agréables , ils sont à la portée de tout le monde sans aucune exception , lieux ou devraient murir la notion du « socialisme » spirituel au milieu d’un « libéralisme » scientifique. Souvent, on critique les enseignants, on les accuse de tous les maux de la terre…Mais, c’est bien grâce à eux que le système éducatif fonctionne encore tant bien que mal. Le directeur de l’école réduit a être une autorité à laquelle on demande de sévir et c’est la question de rester dans le métier qui se pose car l’enseignant ne s’intéresse plus au développement naturel de l’enfant, de l’élevé ; du moment où la pédagogie du projet de l’éducation allant du contact ensuite l’échange de pratique et l’expérience de transfert de science en application dans les ateliers d’échanges c’est toute une ballade des sens que la pédagogie doit prendre en considération et qui est absente dans notre éducation

Si le niveau des élèves actuel a tendance à baisser en chute libre, c’est que les programmes et la pédagogie ont été vidés de leur sens profond, que des heures d’enseignements civiques ont été supprimées, que la pédagogie d’analyse et d’appréciation a été ignoré…. Si la violence commence à prendre place dans les établissements scolaires, c’est parce qu’elle est une composante exogène , un monde extérieur trop agressif…Si les enfants, les élevés, les étudiants, les adolescents sont impolis, et surtout irrespectueux vis-à-vis des autres c’est que les parents et les enseignants n’ont pas su jouer complémentairement leur rôle d’éducateur et ne leur ont pas inculqué des notions élémentaires de savoir-vivre ,du savoir-faire et l’art de se conduire dans la société équilibrée selon des normes sociales…

Les hôpitaux un autre lieu public ; ça sert à soigner les bobos, ils œuvrent pour la santé sociale par une solidarité sociale productive et imaginative dans le domaine de la science et de la recherche ou l’être social devrait être avant tout humain et la santé soit bonne et même très bonne.

Les transports, certains sont publics comme le train, le transport urbain… ça sert aussi pour circuler, se déplacer et se balader dans le but des besoins particuliers aussi de bien voir et voyager, apprendre à connaître de nouveaux horizons pour que l’échange se manifeste dans une certaine fraternité égalitariste.

La propreté publique est un acte nourri de civisme, de morale ,de bien, et de beaucoup de choses qui font la beauté de la cité que les pouvoir publics doivent veiller au centimètre près.

Il y a la distribution de l’eau à la population ou le gaspillage fait defaut et pas une remarque ne se présente car tout devient « c’est normal ».

Encore l’objet de l’assainissement qui se déverse en dehors de son réseau d’assainissement le constat est bien clair pour ne pas m’emporter dans les conséquences qui s’en suivent.

Les biens publics : l’éclairage public, les routes ,les lieux publics sont dans un état ou la nuit il fait noir devant chaque poteau électrique par manque d’une culture qui nous échappe celle de l’entretien et de la maintenance qui fait durer les biens , les routes communales et même de wilaya sont parsemées de nids de poules et ne sont pas remises en l’état après des travaux d’assainissement ou autres par contre les autres espaces publics se sont les « parkingueurs » qui sont propriétaires et maitres de ces lieux et pour un sous tout pourrait se passer en terme de violence et les commerçants chassant les piétant des trottoirs et les voitures de la route les gens ne savent plus sur quel pied danser ,aucune réponse publique n’est admise pour ces lieux dit publics.

Les entreprises dites publiques celles qui combinent les ressources humaines, les ressources naturelles, les moyens de production avec un ajout en progrès technique existent pour créer de la richesse dont a besoin la société pour se prospérer dans le sens du bien être matériellement.

Alors, il convient de prendre conscience et considération en faveur des bienfaits que nous apporte le service public . Il convient de le protéger, de le fortifier, de le défendre et de le préserver pour toujours sinon …

Les valeurs des services au public ajouté de sa propre morale et son civisme productif permettent de sauvegarder une solidarité nationale sincère dans une société de plus en plus individualiste et n’arrivant plus à mettre des repères pour se tenir selon des normes de mesures ou l’art du bien, du nécessaire, de l’utile et de l’agréable devront être la règle pour chacun..

Moins de liberté dans une société rend la vie inhumaine, triste, taciturne et hargneuse Il faut la dénoncer en tant que peuple vivant (société civile) et refuser de s’y soumettre.

Malheureusement, après la libération du pays en 1962 , nous avons vécu dans un contexte ou la société était en voie de construction et de modélisation pour un système dit socialiste tout en mettant les grands moyens pour la responsabilisation de la société civile qui servira à prendre en charge la destinée du pays ; chose qui n’a pas abouti, suite à la disparition de H. Boumediene .Ensuite sont venus les évènements de 1988 qui ont mis le cap vers un nouveau système plus dirigiste allant vers un ultralibéralisme très sauvage ou l’entreprise privée qui n’existait pas en tant que telle dans l’ex système dit socialiste ,l’entreprise privée est vénérée après 88 dans le sens où elle génère uniquement le profit et la rentabilité financière sans prendre en charge la création de richesse.

ELI MA ANDACH EL FLOSS KLAMOU MASSOUSS

C’est le roi « argent » qui commande, qui domine, qui impose, qui dicte, qui ordonne, qui gère, qui oblige, qui administre, qui exige, qui régente, …… en revenant un peu en arrière suite à la loi 88 qui a entrainé vers la faillite l’état algérien par le biais de la fameuse phrase de Mouloud Hamrouch qui voulait tout dire « ça passe ou ça casse » était-elle programmé ?ou pas ?, les résultats constatés montrent bien que le néo-colonialisme s’est accaparé d’une main de fer de nos richesses naturelles. Par une dissipation de la rente tout en épuisant les ressources naturelles du pays. Il a fallu encore vendre le patrimoine productif tout en achetant la paix sociale par la création de nouvelles charges sociales inutiles à l’état non durables. Les ressources dissipées se sont transférées à l’étranger en toute impunité dans l’attente d’une libéralisation à outrance encore plus sauvage permettant d’acquérir ces biens à des prix très bas par une valeur du Dinars qui frôle la risée des monnaies.

On connaît bien, pourtant, les dangers de la privatisation et du libéralisme à outrance… c’est pourquoi il fallait penser au moins en tant que patriote à responsabiliser la société civile chose non faite et ensuite programmer une libéralisation douce qui ne pourra point spolier la société de ses ressources et de son patrimoine et ne dissipera pas sa rente , il fallait un programme bien clair et net pour aller vers une économie libérale productive de richesse avec des investissements réels et non vers une économie libérale de Bazard.

C’est ainsi qu’on a instauré une société inégalitaire, une société où seuls les gens riches peuvent accéder à la santé, à l’éducation, à la culture… Qui veut d’une société inégalitaire, une société où sévissent l’égoïsme et l’individualisme ? Alors les sans sous auront la poubelle comme source de revenus !

A quoi sert dans ce cas de payer des impôts

On voit bien qu’une telle société est devenue immorale ou le laxisme sévit partout dans les centres de décision, cette société ne va pas dans le sens du progrès et il est souvent répété que celui qui n’avance pas recule. H. Boumediene avait prédit en 1974 devant les cadres du Parti à Constantine cette situation ; « Si jamais un gouvernement bourgeois s’installait dans notre pays avec ses appareils et sa police, le paysan et l’ouvrier ne connaitraient que l’avilissement. Il va sans dire aussi qu’une classe bourgeoise serait créée et serait pire que le colonialisme lui-même »

Le service public s’attache au bien-être de la société, à un certain humanisme qu’il convient de préserver… cette déliquescence dans la gestion des affaires publiques entraineront forcement l’élimination des services publics ou le lambda ne trouvera plus sa place dans la société car nous allons vers une société où tout s’achète et tout se vend que ce soit un bien ou un service ou même l’honneur sera mis à prix.

A-t-on demandé à l’algérien son avis de vivre dans un nouveau monde où l’on ne recherche que le profit et toujours de l’argent, encore de l’argent et toujours de l’argent? Par le travail productif ou par le système maffiosi That is the question ?.

Bien avant dans un sacré parchemin de l’état signé par l’ensemble des algériens ( charte nationale 1976) et pris en considération par l’état algérien ou il a été signifié clairement que l’état Algérien s’engage à instaurer une société affranchie de l’exploitation de l’homme par l’homme , je ne suis pas marxiste mais la promotion de l’homme et son libre épanouissement est une chose bien plus importante pour tout être humain ;car le travail était non seulement un droit mais aussi un devoir et un honneur dans un cadre ou le travail était productif.

La notion du travail en général devrait être liée à celle de la dignité et ce qui fait la dignité de l’homme doit être son travail dans la règle de l’art pour ne pas dire productif et l’effort méritoire doit être la devise sociale principale. le travail entraine la décrépitude de l’oisiveté (chômage).La récompense de l’effort permet de stimuler l’initiative et de favoriser la production tout en rejetant l’égalitarisme simpliste qui ne tient pas compte du mérite personnel et des talents individuels .Contrairement à aujourd’hui la médiocrité et l’incompétence représentent le cheval de bataille dans nos administrations pour mieux effacer la notion de service public et le remplacer par un service privé payant chaque responsable dans une institution s’entoure avant tout de ses proches sans critère de compétence.

Et tant, que de réelles responsabilités collectives à la propriété des ressources naturelles et de la préservation de la rente semblable cas du système norvégien qui pensent plus aux enfants, ceci dans le but ou les appétits de la société et des maffieux ne sacrifient pas les droits des générations qui vont venir. Il est urgent et important d’engager une réflexion sérieuse à propos de ce qui se passe une responsabilité qui incombe la société civile et les centres de lumières, nos élus locaux, régionaux et nationaux ainsi que les partis à bla bla ! Sont out de la réflexion car ils sont complices de cette médiocrité de cette incompétence qui sévit dans ce système.

Comment ce gouvernement est en train de détruire le service public ?

La formule la plus pratique pour mieux libéraliser ce qui reste à libéraliser selon les ajustements et directives de notre médecin en économie Mr.F.M.I( Fonds monétaire international); est d’entamer sur injonction , par faire baisser les dotations financières de tout ce qui se rapporte au financement des services publics afin que ces services cessent de fonctionner normalement en les paralysant financièrement. Les gens « Al Ghachis » vont se comporter d’une manière trop agressive, ils s’énerveront pour un temps, ils s’exciteront pour un petit rien et sans rien faire , et enfin ils s’habitueront pareille à l’hyperinflation à ce mauvais changement telle est peut-être la conception de la stratégie du choc de la théorie de Friedman*1 ; c’est la technique des Boys de Chicago préférée pour privatiser un service public comme en argentine, en Pologne, au chili… .Le concept le plus simple et le plus usuel est de laisser faire, de financer mal et peu les services publics, de négliger les entretiens quotidiens supprimer les maintenances et mettre les moyens en dessous des besoins, puis on déplore l’inefficacité du service une raison forte pour le privatiser, une façon de dire qu’on va résoudre le problème. Par une pensée à l’envers de la logique :

Il est certain que la vente de cet outil ou patrimoine public créant le service public ou bien public sera destiné à des gens (Al Ghachis) et non à une société civile responsable, ces Ghachis courtisent les politiciens coté en bourse( Khein zine be drahem) locale financière privé, une forme de corruption qui ne dit pas son nom . Les preneurs vont de suite déplorer l’état de cet outil ou patrimoine public et entament des restructurations massives et les pauvres travailleurs devront se détacher, car tout ce qui est non rentable doit sentir la fermeture suivi d’un coup de pied dans le derrière pour gonfler la masse des chômeurs.

Un service public indispensable tant au maintien d’une cohésion sociale qu’au développement économique du pays. N’est pas indispensable dans un système ou règne un capitalisme ultralibéraliste .

Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage

« Al Gachi » est un troupeau qui va être conduit directement vers l’abattoir, La société civile responsable ne permet pas d’être conduite comme des moutons. Imaginer qu’un des « gachis » mouton- dit non, qui ne bêle pas forcément avec le troupeau mais lui, au moins, il sait pourquoi ! Parce qu’il fait partie de la société civile responsable !

Aujourd’hui vous remarquez bien la de propagande mise en « tsunami », et en introduction à la mise à mort de tout ce qui représente le patrimoine public, « Al Ghachi » se voit contraint de suivre ce que fait son maitre sans rien dire et un beau matin, « on » se réveillera dans un monde pire que le colonialisme, et il ne sera probablement pas si simple d’en sortir après peut être une autre révolution faite de sincères citoyens responsables. Chez nous la théorie qui ressemble bien à celle des pratiques des boys de Chicago est consolidée sous la maxime « affame ton chien il te suivra » telle est la devise du nouveau système mis en place pour permettre aux ploutocrates de se transformer en oligarchies afin de mieux prospérer.

avant d’y penser, alors que faire de certains de ces intellects ratés de ceux qui comme les cireurs se baissent (soumission) pour cirer les chaussures de son maitre et de certains pamphlétaires appelés à toute heure à commenter bien sûr à brosser favorablement en mettant à la une bien encadrée des « edito-crassies » pour une meilleure action propagandiste .

BENALLAL MOHAMED ANCIEN CADRE

*1-La stratégie de Choc de NAOMI KLEIN essai traduit de l’anglais (Canada) par lori Saint-Martin et Paul Gagné La montée du capitalisme sauvage