Les clients de la poste propriétaires de compte courant postal »CCP », en particulier une majorité écrasante de retraités, et même des plus jeunes se trouvent confrontés à des mesures de sécurités contraignantes. Aucun paiement à vue » PAV » n’est toléré sans l’apposition d’une signature conforme sur le chèque du client. Ce sont là des instructions fermes que l’agent de la poste est obligé de respecter et suivre avec rigueur. Aucune tolérance n’est permise. L’agent fautif pourrait même encourir à des sanctions. Le respect de ces instructions entre dans le cadre d’une réglementation qui permet une sécurité des fonds existants dans les comptes des clients.
Sauf que ces mesures sécuritaires salutaires s’avèrent d’un autre coté des contraintes qui obligent le client de la poste à fractionner son salaire à deux sinon plusieurs retraits, selon la paie. Le retrait est plafonné à 20 millions de centimes à condition que la signature soit totalement conforme à celle apposée sur le spécimen de signature CH25, qui date depuis l’ouverture du compte CCP, dont certaines dépassent 50 ans, 60 ans et même plus, si l’on suppose un CCP ouvert à l’âge de 19 ans pendant les études à l’université.
Le paiement d’un chèque sans control de signature est plafonné à 3 millions de sentîmes, quant au chèque de secours, le contrôle de signature est obligatoire quelque soit la somme, plafonnée à 2 millions de centimes. En d’autres termes, le paiement avec le chèque de secours est tout de suite refusé si la signature n’est pas conforme, réduisant ainsi la clientèle bénéficiant de cette opportunité et priver une grande majorité. Cette contrainte est malheureusement vécue même par des clients plus jeunes encore en activité, a-t-on constaté de visu dans plusieurs établissements postaux.
Le problème c’est que le personnel affecté aux guichets de paiement ne fait qu’appliquer la réglementation, Une réglementation qui semble ne plus répondre à une situation qui perdure dans le temps malgré de multiples mécontentements causés à chaque échéance à des milliers de clients, qui se trouvent obligés de fractionner leurs salaires en revenant à chaque fois faire de nouveau une nouvelle chaîne, consommant de la sorte plusieurs formules de chèque pour fair sortir un seul salaire . Par malheur, cette situation engendre d’autres incidents, notamment exposer l’agent de la poste à davantage de risque d’erreurs de caisses, les chaînes se multiplient et les risques de vol et d’agression des clients deviennent davantage fréquents.
Ainsi, les objectifs de valeurs compris dans l’actualisation et développement, rénovation et amélioration des prestations offertes à la clientèle, participation dans le développement national tracés par les autorités de la poste se voient handicapés par ces contraintes qui peuvent être écartées. Il suffit de savoir qu’il est possible de vendre ou acheter un logement à des milliards avec une empreinte digitale. À chaque problème sa solution, faut juste de la flexibilité et de la consultation.
Djillali Toumi