Selon le site Telecompaper, les chaines privées de télévision qui n’ont pas leur direction (siège) installée en Algérie (comprendre agrées) sont en danger d’extinction suite à la décision gouvernementale de procéder à leur fermeture. FranceInfos TV rapporte que les nouveaux administrateurs de l’autorité de régulation audiovisuelle ont du pain sur le plancher, car ils doivent se prononcer sur la légalité d’exercice de près de 60 chaînes de télévision.
Le Premier ministre Abdelmalek Sallal a déclaré que: «Certains radiodiffuseurs dépensent plus sur la publicité trompeuse, en violation à la vie privée, portant atteinte à la dignité des personnes, désinformant le public et pire encore, s’attaquant à la cohésion de la société algérienne avec des appels à la haine et de régionalisme. Il fait spécifiquement référence à la diffusion de « Fitna », un film du politicien néerlandais Geert Wilders qui a été très critique envers l’Islam, et insiste sur le fait que ces stations étrangères devront se conformer à la loi du pays.
El Watan TV a cessé la diffusion ,une journée après avoir diffusé un entretien avec un ancien chef militaire islamiste qui a menacé le président Abdelaziz Bouteflika en 2015. Un an plus tôt, Al Atlas TV a été fermée parce qu’elle s’est opposée à un quatrième mandat de Bouteflika. Il y avait une dizaine de stations privées à l’époque. Aujourd’hui, la plupart des 60 canaux transmettent de la Jordanie et appartiennent à des entités des États du Golfe.
Ces mesures de répression sur les TV par le gouvernement algérien découle de l’acquisition de grand quotidien El Watan, par l’homme d’affaires Issad Rebrab. Après avoir perdu une longue bataille juridique pour bloquer la transaction, le gouvernement avait déclaré que ce dernier doit choisir entre les affaires et la politique.
Traduit A. Jabli