Le cessez-le-feu en Algérie commémoré ce jeudi 21 juin, à Villiers-en-Cauchies
Marcel Prouveur (ci contre) , 72 ans, ancien appelé du contingent se souvient de l’Algérie.
Quand êtes-vous parti en Algérie ? « J’ai été appelé en juillet 1960. Je suis d’abord allé faire mes classes à Arras au 16e BCP. J’ai rejoint ensuite l’Algérie au 128e RI à Sidi Bel Abbes jusqu’aux accords d’Évian en mars 1962, ensuite au 21e RI à Oran pour le maintien de l’ordre jusqu’à la quille, fin septembre. »
Votre départ pour l’Algérie, vous vous en souvenez ? « À vingt ans, on n’était pas heureux de partir, de quitter la famille, son travail, mais on n’avait pas le choix. Y avait-t-il du danger ? J’ai cru un moment que je ne reviendrais pas. »
Qu’elle était votre fonction là-bas ? « J’ai été affecté aux renseignements, recherches et interrogatoires des prisonniers en tant que secrétaire. »
Vos relations avec la population ? « Bonnes avec les autochtones, un peu moins avec les colons, mais il fallait faire avec.
» Qu’avez-vous ressenti le jour des accords d’Évian ? « Pour nous cela voulait dire que c’était fini et qu’on allait rentrer chez nous. Les gradés, eux, n’étaient pas très heureux de l’abandon de l’Algérie. Ça ne s’est pas passé comme on l’espérait. Les combats ont continué quelques mois avec les fellagahs et ensuite c’était l’OAS. »
Cet abandon de l’Algérie, y voyez-vous une ressemblance aujourd’hui avec l’Afghanistan ? « Ce n’est pas la même chose, mais on y a laissé à chaque fois, et encore récemment, des hommes sur le terrain. On n’y a rien gagné mais il faut bien qu’une guerre se termine un jour. La question demeurera toujours : pourquoi tant de morts ? »
Quelles étaient vos conditions de vie là-bas ? « On a eu des conditions difficiles de logement, de confort, d’hygiène, de nourriture. Un steak de bourricot était toujours bon à prendre. Je ne souhaite pas que les jeunes d’aujourd’hui vivent ce que nous avons connu là-bas, mais il ne faut pas qu’ils oublient que des hommes sont morts dans ces conflits. » Marcel Prouveur n’oubliera jamais cette période de sa vie. C’est souvent un sujet de conversation familiale. Depuis son retour à la vie civile, il n’a jamais manqué une commémoration.
La Voix Du Nord
le 20 juin 2012
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