Le secteur de la Santé publique: La grande souffrance!

Le service de maternité de l’hôpital de Constantine n’est que la face visible de l’iceberg. Le drame de nos hôpitaux est profond, pourtant, les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens alloués à ce secteur. Mais la mauvaise gestion est passée par là…

Le secteur de la santé est malade. L’actuel ministre en charge du secteur hérite d’un cadeau empoisonné. La sonnette d’alarme a été tirée depuis des années, des sommes faramineuses lui ont été consacrés, les ministres se sont succédé, ils ont diagnostiqué, mais le mal est toujours là… Le reportage de l’Entv sur la situation désastreuse du service de maternité du CHU de Constantine a réouvert le débat sur la réalité de nos hôpitaux qui sont plus des…mouroirs! Et pourtant, les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens alloués à ce secteur. Ils lui ont consacré plus de 70 milliards de dollars rien que pour les 10 dernières années.
Un budget qui est celui de fonctionnement de beaucoup de petits pays africains. Rien qu’en 2015, et avec les prémices de la crise, le secteur de la santé a été doté d’une enveloppe de 276.609.000 DA, se classant à la 4e place dans la loi de finances 2015, derrière la défense, la santé et l’intérieur. Mais malgré ces sommes ahurissantes qu’il ne cesse d’engloutir, la santé ne s’est pas encore rétablie. Elle est même loin de l’être. La raison principale se résume en deux mots: mauvaise gestion!
En fait, le service de maternité de l’hôpital de Constantine n’est que la face visible de l’iceberg. Le drame de nos hôpitaux est très profond. D’ailleurs, les citoyens à travers les quatre coins du pays veulent une révolution de nos services de santé.
Après avoir vu la réaction de la tutelle qui a pris des décisions urgentes pour réhabiliter le service de maternité de l’hôpital de Constantine, ils sont montés au créneau pour que leurs établissements hospitaliers soient également pris en charge. Sidi bel abbes, Oran, Mascara, Batna, Alger, Constantine, Tamanrasset et plusieurs autres wilayas du pays réclament des établissements sanitaires dignes de ce nom. Le ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf, a vite réagi à ces «SOS».
Il a annoncé des mesures d’urgence pour améliorer et moderniser ces établissements sanitaires. Néanmoins, il a insisté sur le fait que sans une bonne gestion, l’argent alloué sera encore une fois jeté par les fenêtres.
C’est dans ce sens que le ministre a décidé de transformer nos hôpitaux en…prisons. Des caméras de surveillance seront discrètement installées pour parer et identifier les saboteurs de matériel et les voleurs de médicaments, qui sont devenus un sport national. Il a aussi menacé de poursuivre en justice et de licencier tous les gestionnaires défaillants.Dans le même ordre d’idées nous avons appris il y a quelques jours q’un incendie d’origine douteuse s’est subitement déclaré au niveau de la salle des  équipements,  du scanner de la polyclinique dite de la zaouia à Sidi bel abbes privant par là même des centaines de patients de cet appareillage nécessaire dans le diagnostic des diverses pathologies ,et qui devront prendre leur mal en patience sinon alors être  tout simplement orientés vers le privé comme il est malheureusement d’usage.
«Tous les gestionnaires ou fonctionnaires des structures hospitalières qui ont failli à leurs missions seront licenciés et ils seront même poursuivis en justice en cas de manquements graves», a-t-il averti. Il a également affiché sa détermination à une tolérance zéro contre ce genre de situations qui portent préjudice à tout le secteur.
«On va prendre une série de mesures de dissuasion, entre autres des inspections inopinées», a-t-il laissé entendre. Boudiaf a aussi donné des directives pour lutter contre la corruption, le népotisme et la médiocrité dans le secteur, tout en entreprenant une série d’enquêtes sur la qualité des prestations de services offertes dans les hôpitaux.
A l’entendre, le plan d’action de Boudiaf semble être judicieux. Car, ll est inadmissible que l’Etat continue à jeter son argent par les fenêtres de la sorte. On a dépensé des milliards de dollars à construire des hôpitaux modernes, on les a équipés avec du matériel higt -tech. Mais tout cela est vite détérioré, voire volé sans que les responsables locaux ne lèvent le petit doigt. Personne ne fait son travail, chacun renvoie la responsabilité à l’autre…Et les mauvais résultats ce sont les pauvres citoyens qui  payent les conséquences d’un secteur gangrené,et qui nécessite une thérapie de choc.

Un commentaire

  1. oui, monsieur le ministre va réussir à éradiquer la corruption qui sévit dans le secteur de la santé. Seulement, il faut qu’il comme inspecteur son ami le DG du CHU d’Oran.

Les commentaires sont fermés.