Les petites entreprises souffrent pour s’adjuger un projet quelconque aussi bien  au sein  des communes que dans les  établissements publics.  Désemparés , offusqués, dépités et courroucés,  certains  d’entre eux se sont approchés  de notre journal  pour nous  faire part de  leurs inquiétudes quant  à  la  politique à géométrie variable adoptée jusqu’alors par ceux là même censés assurer équité et justice entre  les entrepreneurs toutes catégories confondues quant il s’agit de passations des marchés publics ……….. Ils sont  consternés  mais  tiennent  toujours l’espoir de voir ces joueurs dans les  eaux troubles  d’un autre âge changer  de cap et cesser de nuire  à  ces entreprises débutantes, détenues dans bien des cas , par des jeunes universitaires  dont  bon nombre trouve le terrain toujours miné  et pense  à se retirer sur la pointe du pied ou mettre carrément la clé sous le paillasson. Sans  accuser personne  car ceux qui en tirent les ficelles, sont tapis dans l’ombre, les promoteurs ne comprennent pas un tel chantage  surtout qu’on sait qu’il y a de la place pour tout le monde . Connaissant bien le terrain,  Mohamed  qui a,  dès l’ouverture  de l’entreprise misé sur honnêteté  et la  probité n’arrive pas à  se retrouver dans ce monde sans ni foi ni loi.  Il fait presque du sur place et depuis son arrivée à ce  créneau en  fin 2009, il   n’a bénéficié, en  tout et pour tout que deux projets de  14 millions et 19 millions.  Depuis lors , il éprouve  bien du mal de  s’adjuger ne serait-ce qu’un projet de peinture ou encore d’aménagement pour  payer ses charges.  Il ne sait pas pourquoi les soi-disant grandes entreprises  concurrent ou rivalisent  les petites dans des projets maigres qui reviennent de droit aux petites qualifications. Cependant , Dans certains établissements publics , seuls  le plus offrant  bénéficient de tous les privilèges. “CHKARA”  et “sauf CHKARA” pour reprendre son expression est de mise dans ce monde interlope,  nous dit-on.  Les bras  longs, pour ainsi dire , verront des projets gros comme ça,  leur sourit même ,  par contre d’autres  assistent impuissant à une véritable discrimination sans pouvoir  détecter les vrais coupables car le jeu est  fermé et encouragé aussi par une loi des plus opaques sur les  fortunes. Il sera relayé de tout de go par son   camarade Mohamed dont les tracasseries et autres embuches administratives   lui collent depuis longtemps à la basque. Il est  contraint  par moment de mettre la main dans la patte pour faire avancer  les choses  «mais jusqu’à quand interroge-t-il.  Si des baguettes (projets) sont attribués aux  plus offrant, des miettes sont par contre  distribuées atour de bars au bras longs .  Il s’agit là «d’un sauf qui peut” qui s’est installé malheureusement  dans la  durée. Même les entreprises qui font des travaux dénués de toute tricherie ou autres  bricolages se plaignent  de cette cacophonie  . Il va sans  dire que le problème  de distribution  des marchés au sein de la commune et autres établissements  publics  se font à la  tête du client. Une enquête est plus que jamais nécessaire pour rendre au moins nécessaire  une justice et équité dans la  répartition du projet. Et ce n’est  pas  fortuit, si certains élus ou encore des commis  de l’état  roulent aujourd’hui  sur des véhicules rutilantes sans parler des milliards mal acquis.  Ils manifestaient  des signes ostentatoires de richesse  sans craindre  qui ce soit.  Ne dit-on pas que    « les richesses soudaines ne sont jamais  saines».