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Lettre ouverte au Maire de Sidi Bel Abbès.

Bycourrier

Juil 18, 2012

Monsieur le Maire,
La ville de Sidi Bel Abbès , cité culturelle, sportive et scientifique , de facto elle baigne dans un esprit sain. Malheureusement, son corps sombre depuis plus de trois années dans les méandres de la décadence environnementale. Elle n’arrive pas à retrouver son corps sain d’antan. Comment peut-elle avoir un esprit sain aujourd’hui.
Monsieur le Maire, la ville de Sidi Bel Abbès est en train de subir les retombées d’une gestion dont l’appréciation est au dessus des capacités d’une assemblée avec ses coefficients qui ne répondent guère à l’attente d’une cité urbaine, à laquelle bien des connaisseurs lui ont attribué la dénomination la plus significative à savoir : « Le petit Paris ».
Monsieur le Maire,
L’Algérie vient de fêter le cinquantième anniversaire du recouvrement de son indépendance. Mathématiquement, avec la richesse de ses ressources humaines et énergétiques, Sidi Bel Abbès ressemblerait aux villes de par  le monde par son élan sans mesure dans la consolidation d’une société civile forte, éduquée pour le bien d’autrui et environnementale, appendice et conseillère dans vos visions ( si elles existent) sociales, économiques, culturelles, sportives, scientifiques….
Monsieur le Maire,
Certainement que vous n’arrivez pas à baliser vos prérogatives dans la mesure où la wilaya s’érige en protectrice des lois et s’approprie ses dividendes. Oui, la population qui vous a élu (semble-t-il) vous considère au même titre qu’un subordonné et non comme son représentant, et de là elle n’arrive pas à assimiler votre rôle de premier magistrat de la ville. A ses yeux, vous n’êtes pas un élu, mais un subordonné d’une administration (wiaya, et daira), censée uniquement à faire respecter la réglementation et l’ordre public.
Monsieur le Maire,
La ville est sale, elle a perdu ses repères dans le discours démagogique, laid, sans odeur et sans saveur, qui fatigue les Algériens à tous les niveaux. Cette situation alarmante incombe à vous et votre conseil communal.
Monsieur le Maire, après vous avoir situé la responsabilité de tout un chacun, je vous prie d’apprécier que les déchets que nous jetons, malheureusement délaissés par les services concernés censés les ramasser et les traiter, restent et durent des dizaines ou des centaines d’années parfois en fonction de leur composition et de l’environnement chimique qu’ils subissent. En prenant par exemple comme étalon de vie d’un objet usuel que nous manipulons quotidiennement:
3 mois pour un mouchoir papier
6 mois pour une allumette
1 à 5 ans pour un mégot de cigarette
5 ans pour un chewing-gum
10 ans à 100 ans pour une boite de conserve en métal
100 ans pour un briquet jetable
200 à 450 ans pour un sac en plastique
200 à 500 ans pour une cannette en aluminium
100 à 1000 ans pour une bouteille en plastique
C’est-à-dire que dans une ville comme Sidi Bel Abbès, et à cette cadence infernale instaurée d’une part par l’incompétence et l’incivisme engendré par un délaissement de la société civile par les pouvoirs publics, nous avons la possibilité de polluer jusqu’à la 20ème génération de nos descendants.

Monsieur le Maire,

Le jardin public du faubourg Thiers, et l’espace « vert » du boulevard de la Macta , ressemblent beaucoup plus à des dépotoirs, et des lieux de rencontres interdites. Vous vous rendez compte monsieur le Maire, dans quel état se trouvent ces deux ensembles, jadis fierté de la cité ? Une véritable honte.
Monsieur le Maire, pris dans un engrenage, vous faites appel au « civisme » de la population à travers une ou deux associations « protectrices de l’environnement » qui se réveillent épisodiquement et abandonnent rapidement ( ceci est un autre problème à débattre). Le civisme d’un ensemble est lié automatiquement à son épanouissement environnemental immédiat :
– Une alimentation en eau saine journellement,
– Une amélioration constante du réseau des égouts,
– Constructions de logements salubres,
– Une police omniprésente des constructions axées sur les préoccupations hygiéniques,
– Et enfin une ECOLE REPUBLICAINE, source de progrès d’une société moderne.
Monsieur le Maire, comment voulez-vous que le citoyen s’imprègne davantage du civisme, quand il constate avec amertume que les services publics ne font pas d’efforts pour apporter un plus à la sauvegarde des sites repères de la ville. Après avoir cité le jardin public et le boulevard de la Macta, je prolonge sur la partie de l’oued Mekerra qui traverse la cité. Monsieur le Maire, Sidi Bel Abbès de part le monde est connu par son oued fétiche, qui était propre, ses eaux claires, limpides avec une diversité de poissons propres à la consommation, incitant les riverains à pratiquer de la pêche et de la nage. Ses eaux servaient à alimenter en amont et en aval bien des populations pendant la colonisation. Aujourd’hui, c’est un égout à ciel ouvert qui longe dans la tristesse le centre de la ville.
Monsieur le Maire, en ce qui concerne les ronds points, et les jets d’eau je précise :
– Planter des arbres et arbustes dans des ronds points, donne à réfléchir sur les caractéristiques universelles du rond point, lien entre deux boulevards. A sidi Bel Abbès, on n’arrive pas à distinguer les extrémités des boulevards. Ce sont des écrans verts, et non des ronds points. La preuve, au niveau du Garden, c’est beaucoup plus un bosquet qu’un rond point, où se trouvent souvent coincés des amas de détritus. Dan ce bosquet s’engouffre un semblant de jet d’eau abandonné et qu’on nomme Elmgharefs.
– Concernant le « jet d’eau » de la place Emir Abdelkader, ce n’est pas un jet d’eau dans sa conception, mais plutôt une horrible bâtisse, avec des horribles couleurs et des horribles tableaux (heureusement que notre Abdelkader était plus beau et plus élégant).
Monsieur le Maire, tout en constatant une absence totale de culture en matière, d’embellissement et d’entretien des espaces verts et de la propreté de la ville, je m’excuse de la sévérité du diagnostic établi dont le traitement demeure accessible avec de la rigueur dans le savoir faire. Sidi Bel Abbès mérite mieux, alors il lui faut des personnes mieux inspirées avec des qualités purement républicaines. Bien à vous.

H.R

5 thoughts on “Lettre ouverte au Maire de Sidi Bel Abbès.”
  1. mr h.r.
    vous pensez vous adresser à chirac ou jupé revenez sur terre baissez le niveau pour qu’il puisse vous suivre vous savez le plus penible pour un maire c’est de suivre les idees de ses administres quand lui est à court d(idees esperant que le prochain sera mieux que l’actuel

  2. On aimerait bien être au courant ce que projette « Haussmann » pour la ville de Sidi Bel Abbes,moi aussi j’attends avec impatience la question posée par nass,merci de l’avoir posée.

  3. Mr le maire…parler nous du bd de la Macta…va t’il y avoir des immeubles dans ces espaces vert ?

  4. Désolé mais tout ce qu’à était mentionner dans ce pseudo commentaire où article appelé le comme vous,le voulez avec des(Monsieur le maire) ce n’est que du réchauffé ce n’est pas d’aujourd’hui que cette saleté infecte existe,et laissez moi vous dire que l’Algérie en entier est un dépotoir qui se ressemble,s’assemble.On a pas besoin de faire une quelconque Université pour comprendre le pourquoi du comment toute cette saleté à faire fuir un (raton-laveur).Prenons toutes les chances que l’Univers nous offre!que penser de la chance dont certains bénéficient en permanence alors que d’autres semblent en être privés?
    La chance n’est pas un hasard.C’est le fruit d’une attitude positive et constructive envers soi-même,envers les autres et envers la vie à méditer.

  5. Cher Monsieur,

    Ne pourriez vous pas signer votre courrier ? Les initiales ne se prêtent pas à favoriser la crédibilité totale de votre louable démarche..

    Cordialement.

    Mourad

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