Je pensai naïvement que le lourd tribut du sang payé par les citoyens algériens pour jouir du droit d’expression allait de soi. Le commentaire d’un lecteur, désireux de préserver l’anonymat me rappelle à des réalités plus tristes. Il y évoque le souci de garder son anonymat et sa crainte d’être ciblé par des officines. Non le mur de la peur n’est pas tombé et toutes ses réserves
m’apparaissent comme recevables. Les vieux réflexes perdurent et il est facile de servir de cible! Je ne jouerai pas les Candide en feignant d’ignorer que les sites d’expression citoyenne, dont on espère qu’ils ne sont inféodés à aucun pouvoir ni parti sont surveillés et scrutés. Ils le sont tous d’ordinaire, même par des marchands de lessive pour vendre leur camelote et on comprendrait mal que des institutions renoncent à exploiter le gisement d’informations qui s’offre à eux. Gratuitement pour l’état de l’opinion, manipuler, sonder, provoquer et évaluer les poussées de fièvre de ceux qui osent articuler une parole libre. Le débat hélas , n’est plus entre les vertus de l’anonymat ou le
besoin de transparence; il est dans la définition même d’un espace démocratique.
La liberté d’expression d’un pays est le baromètre idéal pour déterminer s’il vit en démocratie ou en autocratie.
La liberté d’expression comme droit imprescribtible:
Énoncéepar l’article 19 de la Déclaration universelle, la liberté d’expression est un droit hors du commun. La liberté d’expression et d’information, sous réserve de ne pas nuire au respect de la vie privée, relève de la liberté spirituelle de chacun et du droit collectif et convivial qui permet de communiquer avec autrui sans crainte. Est-ce que nous nous reconnaissons dans cette définition? Cette liberté là, par essence ne cohabite pas avec les ennemis de la liberté car elle fait figure de droit démocratique par excellence.
J’ai été souvent pris à parti dans ce site par beaucoup de personnes qui veulent en faire une site de prédication mais j’estime que c’est leur droit d’afficher leurs idées tant qu’ils ne préparent le lit du fascisme qu’ils prétendent combattre. Et qu’il nous interdisent de nous exprimer demain, confortés par le nombre et la
désinformation.
Accuser un chien de porter la rage suffit à le faire noyer. Pour désamorcer ces menaces, la parade est aisée: toujours plus de garantie de la liberté du citoyen et sa protection dans l’espace public.
Notre pays s’honorerait a autoriser particuliers et associations à participer librement au débat public par la diffusion d’informations et d’opinions sur des sujets d’intérêts général. Ma route se séparera de ceux qui prétendraient instituer un délit d’opinion ou réagir par l’intimidation pour faire taire une parole libre et entendant le rester.
Liberté d’opinion:
Il s’agit tout simplement d’apprendre la culture DÉMOCRATIQUE affirmant le droit d’exprimer une opinion personnelle. Elle forme l’élément nodal et classique de la liberté d’expression qui suppose que notre lecteur-commentateur et tous les autres ne puissent aucunement être inquiétés pour leurs opinions.
Le pluralisme de l’information:
La pluralité d’opinions individuelles, exprimées librement, sans censure, auto-censure ou crainte de représailles reste le socle d’une société démocratique qui repose sur la tolérance, le pluralisme et l’esprit d’ouverture.
Ainsi comprise, la liberté d’expression protège non seulement la substance démocratique d’une société mais elle garantit l’émergence d’une société civile qui veut être partenaire dans les décisions qui se prennent au nom du peuple.
Ce bien périssable doit être préservé et il est hélas menacé par ceux-là même, qui se posent en opposants systématiques de tout et qui n’ont comme agenda de tuer la liberté d’opinion et partant de menacer la liberté d’expression.
Ceux-là, j’aurai peu à partager avec eux.
El Chami chami wa el Baghadadi baghdadi!