L’informel : Le mal et le remède

Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia a levé  un coin de l’épais voile qui enveloppe la sphère du marché informel en Algérie.

Une verrue qui s’est «métastasé» 70.000 fois selon les chiffres recensés dans le cadre de l’opération nationale d’éradication des marchés informels. Un chiffre dont l’énormité n’a d’égale que le visage hideux de nos villes et quartiers devenus des réceptacles de toute sorte d’objets laissés sur place par ces marchands urbains qui, au fil des années, ont provoqué des dommages collatéraux autrement plus dangereux, notamment la sécurité des citoyens et des biens.

Et l’Etat, à en croire M. Daho Ould Kablia, connaît très bien ce problème, et c’est tant mieux.

«Nous avons recensé 70.613 intervenants au niveau du secteur informel qui sont répartis selon deux catégories: la première regroupe des jeunes poussés par la nécessité à exercer une activité illégale pour assurer leur survie. La seconde catégorie (…) est composée de certains commerçants qui ont choisi de fermer leurs locaux commerciaux et créer des étals dans des espaces illégaux. D’autres, continuent à activer dans le circuit formel tout en exerçant une autre activité illégale» a-t-il indiqué.

Le ministre de l’Intérieur a rappelé qu’une instruction interministérielle (Intérieur-commerce) a été adressée aux walis le 9 mars 2011 pour prendre en charge l’assainissement des activités commerciales informelles.

M. Ould Kablia a indiqué que des mesures ont été prises également pour la résorption du commerce informel et le renforcement des circuits de distribution, notamment à travers l’aménagement des marchés de proximités.

 

Théoriquement, poser un vrai diagnostic est déjà en soi un début de solution. Dès lors que le gouvernement connaisse bien ces «professionnels» de l’informel, il ne lui reste à présent qu’à prendre les décisions courageuses et radicales pour nettoyer ces écuries d’Augias.

Métastase urbaine

Particulièrement attendu au tournant, le gouvernement Sellal se doit aujourd’hui plus que jamais de montrer l’exemple pour marquer sa différence des politiques laxistes d’avant.

Tous les Algériens ont globalement bien réagi au démantèlement de ces étals de la honte qui ont «amoché» nos villes. Ils attendent désormais de l’Etat qu’il fasse en sorte de ne pas leur faire regretter les commerçants de l’informel qui ont levé le camp. Autrement dit, le gouvernement devra, sans tarder, trouver une solution de rechange pour assurer l’approvisionnement en marchandises.

Le ministre de l’intérieur a rassuré aujourd’hui que l’Etat à mis sur la table 14 milliards de dinars pour prendre en charge les besoins du secteur du commerce, notamment pour la mise en place de marchés de proximité, au titre du programme quinquennal 2010-2014.

Il faut donc espérer que la cadence de la construction de ces nouveaux marchés, formels ceux là, soit rapide pour ne pas languir les citoyens. Il est à espérer surtout que ces espaces commerciaux ne soient pas édifiés à des kilomètres des centres urbains, auquel cas ce serait un gros gâchis

d’aprés APS  et  Hakim Merabet

Un commentaire

  1. L’informel est entrain de prendre une définition bien algérienne.. l’informel est entrain de prendre la définition suivante ‘’l’informel c’est le dépôt de marchandise dehors et hors magasin sur le sol’’
    L’autre définition de l’informel est revue ici dans ce site http://www.afrology.com/eco/informel.html

    Si on regarde la désorganisation et l’occupation de l’espace publique on peut se demander si le mot informel est bien choisie pour designer un état général de la cité ou de la ville…

    Apres les années 80 l’Algérie a connu une accentuation d’un phénomène qui ne veut pas s’arrêter et est en contenu ‘’refuser toute autorité toute réglementation que soit privé ou publique’’ le second acte qui suit ce refus ‘’mettre la main sur tout ce qui libre et qui tout ce qui est mitoyen du cadre privé’’

    Ici nous ne sommes pas dans un cadre de l’informel mais bien d’un cadre d’un fonctionnement d’un état parallèle..le gouverneur n’est le gouverneur le s gouverneurs sont ailleurs en parallèle…la wilaya par cette action ne doit pas détruire ou récupérer une marchandise mais le discours doit être mis a sa place en faisant dire au policier et a l’autorité publique
    ‘’s’il te plait les trottoirs sont du domaine publiques libère cette espace’’
    ‘’s’il te plait les espaces vers appartient au domaine publiques s’il te plait libère ce lieu va travailler ailleurs ce n’est pas un lieu de travail’’
    ‘’s’il te plait libère les stationnements les espaces sont du domaine publiques va travailler ailleurs ce n’est un lieu de travail..va a la banque trouves toi un lot de terrain et construis toi un garage sur 10 étages’’
    ‘’s’il te plait lève toi d’ici on va nettoyer et arroser l’espace publiques..va cherche toi du travail ou va au jardin publique ici ce n’est pas lieu ou s’assoir’’
    ‘’tu fais quoi dans ce lieu..tes papiers s’il te plait..tu travailles ou ?? a la banque ?? il est 10 heures et tu occupes l’espace publiques, ton supérieur ne sait pas que tu dehors en ce moment ??..

    Ce genre de rappel se faisait a sidi bel abbes pas plus tard que les années 72-81..Vous vous souvenez de la PM police militaire qui faisait la ronde ??

Les commentaires sont fermés.