Dans un duel, quand il y’a un gagnant, il y’a forcément un perdant. C’est là une vérité de La Palice. Mais il est quand même bon de la rappeler car il arrive des fois où il est difficile de déterminer qui est le gagnant et qui est le perdant.
Dans le combat à mort qui oppose les femmes iraniennes émancipées qui tendent vers l’avenir et les hommes qui tirent vers le passé c’est l’émancipation qui a gagné la première grande bataille sur l’ultra-conservatisme. C’est aussi les femmes dévoilées qui ont vaincu les hommes enturbannés. C’est les ciseaux qui ont battu les flingues. C’est enfin l’avenir qui emboîte le pas au passé.
Drôle de situation où c’est le camp qui a subi des centaines de morts qui l’emporte sur celui qui n’en a subi aucune. Serait-ce parce que la vérité, qui triomphe toujours, est du côté des morts et non du côté de la force qu’elle déteste?
Comme toujours, les perdants chercheront des excuses pour justifier leurs échecs. Ils chanteront le même refrain et ils feront appel à la même main étrangère, ce passe-partout dont usent en permanence ceux qui sont ou trop cons ou trop têtus pour trouver les bonnes clés qui les aident à sortir des impasses les plus meurtrières dans lesquelles ils se mettent et où ils mettent la société entière.
Mais ça ne marchera pas. Ils sont piégés. Ils sont condamnés ou à plus de violence jusqu’à provoquer une guerre civile, ou à plus de concessions jusqu’au reniement absolu.
Plutôt jusqu’au reniement. J’ai écrit récemment qu’un régime totalitaire qui fonde son autorité sur un dogme religieux doit toujours veiller à ce que sa carapace ne se fissure pas, sinon le peu de vent qui la traverse peut se transformer avec le temps en un ouragan qui l’emporte.
Aujourd’hui c’est l’abolition de la police des mœurs. Demain ce sera celle de la pensée. Et, les iraniens lassés par 43 années de règne des mollahs, et le diable (Mustafa Kema Atatürk) renaissant de ses cendres en terre persane, petit à petit la charia cèdera la place aux lois païennes. Elle cèdera chez le chiites de la même manière qu’elle le fait en douce chez les wahabites.
Après le voile, l’IVG, l’égalité hommes-femmes, le transexualisme qui, semble-t-il est une culture déjà installée au pays du caviar et du safran, et que sait-on encore.. Et après les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, le Qatar, l’Iran. l’Iran ?