Apparemment se n’est pas Gueddafi le problème. Le printemps à peine à la porte et c’est la saison des guerres arides qui montre les intentions qui sont loin des pronostics politiques. Le centre de tripoli a été la scène d’une bataille sanglante qui a opposé les ex rebelles de nouveau rebellés contre les intentions du CNT faisant quatre morts et au moins cinq blessés, selon le chef du Conseil militaire de Tripoli, Abdelhakim Belhadj.
Les affrontements entre des thowars de Misrata à 215 km à l’est de Tripoli et des membres du CNT local de l’avenue Zaouia, un quartier du centre de Tripoli ont fait quatre morts et six blessés, «Les personnes impliquées ont été arrêtées et vont être présentées devant la justice», disait le chef du conseil militaire Abdelhakim bel-hadj dans une conférence de presse en cherchant à minimiser un pareil drame en simple *petit incident*.
Par contre, le commandant Massoud al-Kadar, dirigeant du groupe d’ex-rebelles à Tripoli, a signalé quant a lui deux morts, disant que les affrontements ont été surtout provoqués par l’attaque des combattants originaires de Misrata qui avaient attaqué son groupe suite à une provocation d’un homme ivre. Un ex-rebelle de Misrata, « devenu violent, arrêté » explique t-il.
Le fauteur de trouble a été relâché, «mais à notre surprise, un convoi de thowars de Misrata est arrivé avec des armes de tout genre. « Nous avons commencé à discuter avec eux, mais l’un d’eux a tiré, ce qui a déclenché les affrontements qui ont fait deux morts». D’après une autre explication. L’intervention des thowars de Misrata en voulant arrêter un homme l’accusant de partisan de l’ancien système a été l’étincelle de cet accrochage sanglant.
D’autres sources médiatiques rapportent que d’autres combats et affrontements ont eu lieu dans le centre-ville près du bâtiment des renseignements de l’ex-régime de Mouammar El Gueddafi dans l’avenue Zaouia. Des rafales d’armes et des tirs au canon anti-aérien avaient notamment été entendus. Des ambulances faisaient la navette entre l’hôpital Zaouia et les lieux où se déroulaient ces heurts.
Récemment, le ministre de l’Intérieur, Faouzi Abdeljalil, a annoncé un plan prévoyant l’intégration à court terme de 50.000 combattants ex-rebelles dans les forces de l’armée et les services de sécurité. Mais le printemps est bien loin de fleurir dans le désert en plein froid de janvier.