DRAG_suiCideLe suicide du Directeur de la Réglementation et de l’Administration Générale de la Wilaya de Mascara n’est pas resté sans suite.

En effet, aujourd’hui, dès la matinée un nombre impressionnant de fonctionnaires de toute  l’administration locale  se sont rassemblés et  observé un sit-in au niveau de la Cité Administrative qui abrite l’essentiel des structures de la Wilaya. Le mouvement est dit-on spontané. Il est né suite à des conciliabules entrepris dès la prise de travail entre collègues. On affirme que même certains membres de l’Exécutif on rejoint la foule compacte.

Le moment a été saisi pour remettre sur la table, l’ensemble des griefs qui s’accumulaient et l’occasion n’a pas été ratée pour charger le Wali. Des informations recueillies, les protestataires dénoncent le comportement jugé “dictatorial” du chef de l’exécutif, doublé de non respect et d’atteinte à la dignité ds collaborateurs, sans compter l’énorme pression qu’il provoque dans le suivi des dossiers, pression qui produit souvent l’effet inverse. En tous les cas, étant donné le caractère spontané de la manifestation, les “revendications” ne sont ni claires, ni consensuelles. Chacun y va de sa spéculation et d’aucuns n’ont pas hésité à exploiter la mort d’un collègue pour revendiquer des augmentations salariales et autres régularisations de primes, les plus revanchards y voient le moment de se débarrasser d’un Wali devenu encombrant par son mode de gestion à la hussarde, et ne se prive pas d’exiger carrément son départ.

Rappelons que le défunt M. DRISSI Abdelkrim, originaire de Saïda était Secrétaire Général de la Wilaya de Mostaganem, avant d’être muté en qualité de DRAG à Mascara, il y a 8 mois. Il sortait d’une plénière de l’APW en fin de matinée, pour s’enfermer dans son bureau, d’où la Secrétaire perçut le coup de feu peu après. Ses amis, ses collègues, sa famille attendent impatiemment les résultats de l’enquête initiée par la Police Scientifique dépêchée spécialement d’Oran, car, ils admettent difficilement que la pression puisse le pousser jusqu’au suicide, lui qui pouvait sans problème faire valoir ses droits à la retraite.