Après les alertes lancées par BAI à propos de la Macta I et II, voilà qu’enfin les spécialistes en la matière s’expriment.
Le Quotidien d’Oran a publié dans son édition du samedi 24 Aout 2014 une contribution de Monsieur K. BENABDELLI qui se définit comme « Expert en Écologie, Consultant QHSE. » Il donne un constat alarmant sur la situation de l’environnement au niveau de la ville de Sidi-Bel-Abbès. A la différence de beaucoup d’autres dont la pédanterie dépasse le seuil de tolérance, fort en thème, il détruit à coup d’arguments tout ce qu’on veut nous présenter comme idyllique. Une autre occasion de rouvrir le débat. Dommage que le Quotidien d’Oran ait confiné la contribution à juste une place dans le courrier des lecteurs.
La Rédaction
« Dans une indifférence totale des citoyens, de la société civile (exception faite de l’association jeunesse Volontaire) et des administrations concernées, la végétation de l’espace vert de la Macta a été détruite. Dans ce volet des questions sans réponses restent posées à savoir :
• Les bureaux d’études ont-ils prévus ces abattages d’arbres et d’arbustes pour les remplacer par des dalles ?
• Les entreprises de réalisation ont-elles eu toutes les autorisations nécessaires pour déraciner ces végétaux ?
• Si oui quelle est l’autorité compétence qui a osé accorder de tels massacres au détriment de la réglementation ?
• Qui a accepté l’étude qui préconise la généralisation du palmier dans Macta II ?
• Quels sont ces paysagistes qui se permettent de détruire un espace vert pour le remplacer par des espaces impossible à intégrer dans un espace urbain ?
• Quels paysagistes se permettent de prioriser le minéral sur le végétal dans une ville du semiaride. Un diagnostic des études et des réalisations de l’aménagement de la Macta I et II permet les observations suivantes :
• Le manque de professionnalisme des bureaux d’études en matière d’écologie urbaine et de paysagisme urbain
• Le manque de maîtrise des techniques de transplantation pour sauver les végétaux détruits
• L’ignorance de la phytoécologie de la ville de Sidi Bel Abbes pour faire un choix judicieux d’espèces végétales
• Le manque de concertation avec la société civile avant de finaliser les études
• La généralisation des dalles en béton dans un espace de quiétude et de repos
De toutes ces questions, des interrogations et des observations faites sur le site de la
Macta I et II il est possible de tirer les enseignements suivants :
Avant d’engager les critiques techniques et scientifiques, il est utile de rappeler qu’en matière d’espaces verts la ville de Sidi Bel Abbes est à la traine. Le ratio espace vert par habitant n’est que de 0.75 m2 alors qu’il devrait au moins être de 10. A titre d’exemple la ville de Sidi Bel Abbes est classée loin derrière Biskra, Naama, Tlemcen, Blida, Batna etc. En retenant la norme minimale, celle des pays sous développés, 10 m2 d’espaces verts par habitant ou un arbre par habitant la ville de Sidi Bel Abbes devait compter au moins 250 000 ; ce qui n’est pas le cas. Sachant que dans les pays développés ce ratio est de 30, la ville a des efforts colossaux à réaliser dans ce domaine pour lutter contre la pollution automobile et le climat semi-aride. Un effort énorme est à faire dans ce volet alors comment accepter que l’on abatte des arbres au niveau de la Macta, du tracé du tram et de la bretelle de l’autoroute ? La ville de Sidi Bel Abbes doit avoir plus de 250 ha de verdure pour être conforme aux normes écologiques à 10% seulement. Il est possible de créer deux autres jardins publics de 10 ha chacun et renforcer les espaces verts dans le cités si un schéma directeur des espaces verts est étudié et respecté. Les aménagements successifs du boulevard de la Macta semblent poser problème puisque le citoyen et les spécialistes ne sont pas satisfaits de l’artificialisation de cet espace vert.
Les remarques de taille sur les erreurs inadmissibles de l’étude et due l’entreprise de réalisation sont pour la Macta I :
• L’étude, si l’étude a été faite par des professionnels, a été réalisée sans tenir compte des spécificités écologiques et urbanistiques de la ville et de l’espace Macta.
• L’amateurisme prononcé et le bricolage paysagiste se justifie par le bétonnage qui a pris le dessus sur la verdure à plus de 40%, ce qui constitue un crime écologique.
• La terre végétale riche en matière organique et en insectes biologiques a été dilapidée
• L’installation d’un parking et la grande superficie laissée à la crémerie en sont d’autres indicateurs d’amateurisme
• La largeur des passages, inadmissible en espace urbain vert ont été transformés en terrain de jeux pour les enfants au détriment de la quiétude et de l’ambiance nature que recherche le citoyen.
• Le taux de pénétration de cet espace dépasse les normes recommandées à savoir pas plus de 10 à 15%.
• Destruction de plus de 500 arbustes, les haies
• Largeur des allées inadmissible dans un espace vert
• Echec de la plantation des platanes, transplantation faite hors période et sans technicité
• Espace engazonné ne respectant pas les techniques de mise en place
• Généralisation des dalles en béton inadaptées dans cet espace
• Réseau d’irrigation non opérationnel et inadapté
• Bancs en fer, chauds en été et froids en hiver
• Eclairage intense disproportionné avec l’espace
Les remarques sur Macta II :
Elles sont du même genre tant en matière d’étude que de réalisation.
• Il semble que le bureau d’étude n’a pas pris en considération les spécificités de la Macta
• L’approche paysagère a totalement été ignorée
• Augmentation des espaces de pénétration donc de l’artificialisation de l’espace
• Choix d’espèces végétales (palmiers) inapproprié
• L’option pour des carrés en gazon avec un palmier central relève de l’utopie dans une ville chaude en été et froide en hiver
• L’étude climatique a été ignorée au regard du type d’aménagement proposé
• Plus de 80% e la végétation a été détruite à la pelleteuse avec le consentement des administrations en charge de cet aménagement
• Les plants détruits (arbustes et arbres : laurier, arbre de Judée, myopporum, fusain, acacia etc..) auraient du être transplanté selon les recommandations
• Utilisation de matériel lourd tassant le sol
• La terre végétale riche et fertile retirée a été mélangé aux végétaux détruits et éliminée, un autre crime écologique Cet espace était le plus vert et il est devenu le plus nu de la Macta, comment expliquer qu’une étude sérieuse a été réalisée ?
Quelle solution pour réhabiliter la Macta dans son ensemble ?
Parmi les actions urgentes à entreprendre pour réhabiliter la Macta dans son ensemble, il y a lieu de :
1. Diminuer l’espace minéral au profit de l’espace vert
2. Augmenter la densité des espèces pérennes rustiques comme le frêne, l’orme, le platane, le pin pignon, le caroubier, l’ailante, l’érable, le micocoulier, grenadier, prunus, aulne, peuplier, saule
3. Augmenter les massifs fleuris durables avec les espèces comme le laurier, l’hibiscus, le lantana, galant de nuit, rosier, jasmin, cyclamen, budlea, bougainvillier
4. Éliminer les dalles en béton au profit de pierre plates non scellées
5. Éliminer les bordures en béton et les remplacer des haies biologiques couvrant une délimitation en borne de 30 cm de hauteur
6. Favoriser l’ombrage en installant des tonnelles
7. Installer un réseau d’irrigation au niveau de chaque carré
8. Prioriser le gravillonnage pour favoriser l’infiltration de l’eau dans le sol
9. Prévoir une densité moyenne de 1500 arbres par hectare et 500 arbustes
10. Installer une organisation de surveillance et d’entretien Pour mettre fin aux opérations hasardeuses d’aménagement des espaces verts dans la ville de Sidi Bel Abbes qui souffre d’une carence manifeste en espaces verts, un schéma directeur des espaces verts s’impose et doit fixer les règles en matière de réhabilitation, d’aménagement et de gestion de ces espaces verts. La préservation et le développement de ce patrimoine est encouragé et dicté par la règlementation et notamment la loi 07-06 du mai 2007.
L’implication de la société civile qui recèle de compétences avérées est une autre option vitale pour préserver et développer ce patrimoine.
Comme exemple il y a lieu de citer l’étude sur l’aménagement du jardin public où le bureau d’étude a fait appel à des spécialistes et a travaillé en étroite collaboration avec les représentants de la société civile.
K. Benabdeli Consultant QHSE, Expert en Écologie (In Le Quotidien d’Oran du 23/08/14)
c’est un problème de spécialité. Vous parlez de paysagiste sachez qu’en france
l’école nationale supérieur de paysage est rattaché a l’école d’architecture.
L’architecture est elle même rattaché a l’école des beaux arts. C’est une affaire de dessin et de peinture pas une affaire de botanique ou d’écologies. Le paysagiste doit avoir une connaissance général dans le domaine biologique zoologique épidémiologique commercial etc.. parce que son travail va se répercuter sur tout le monde. dans cet article on parle des espaces verts, mais si on fait intervenir un vétérinaire il va sortir la zoonose. Tous le périmètre du lac sidi mohamed be ali est contaminé. Donc si vous introduisez un espace vert sans le confiner, préparez vous a une contamination générale et une épidémie d’ascaridiose chez les enfants dans les écoles. un écologiste ou un botaniste ou un ingénieur en génie civile ou un architecte seul ne peut pas comprendre la problématique d’un simple projet…
salutation
lien a voir..jetez un coup d’œil sur le programme et suivez la vidéo de publicité. l’étudiante avait fait bac art littéraire suivie d’un art appliqué
http://www.ecole-paysage.fr/site/ecole_fr/pedagogie.htm