Tout ce que les hommes ont fait de beau, de bien, d’utile et d’agréable, ils l’ont construit avec leurs rêves. Citation
A l’ heure actuelle ,dresser un état des lieux (économique-social et culturel) de façon exhaustive de l’Algérie en générale ou en particulière c’est le même blot ; et la maxime est ancrée dans nos veines : « celui qui n’ avance pas jovialement, recule fatalement » ou en adage algérien « l’Algérie ne fait que reculer vers l’avant et avancer vers l’arrière », car la dialectique de toutes les forces pro-actifs (le capital financier-les ressources humaines-les moyens de production) et leurs combinaisons ne se reposent sur aucune doctrine du savoir quelle soit ancienne ou nouvelle préétablie et bien définie en matière économique, sociale, éducative, politique, culturelle ou même sur le petit geste qui a son utilité dans le cadre de l’évolution de la société ,les petits gains réunis finissent par faire des sommes considérables ,et, on nous a toujours dit et vu que « les petits ruisseaux font de grandes rivières* ».
A l’époque de la civilisation Grecque ,on parlait déjà de la démocratie ,de la cité juste ,de la République de Platon et aussi de la Rhétorique d’Aristote , les savants scientifiques, les philosophes ,les théologiens, les mystiques et même les Fouquahas (Al-Madina Al- Fadila décrite par le penseur musulman Al Fârâbî 872-950 et IBN KHALDOUN 1332-1406 Historien, philosophe, sociologue, juge, enseignant, poète, aussi bien qu’homme … un véritable anthropologue).
A travers les différents siècles ,ont eu le mérite de par leurs pensées, cartésiennes, cohérentes, déductives, dialectiques, judicieuses, mathématiques, méthodiques, nécessaires, philosophiques, précises, probantes, proportionnées, raisonnables, sages, sensées, systématiques, rationalistes, afin de faire prévaloir le rôle de l’ éducation du comportement du citadin pour qu’ il soit , bon, décent, édifiant, honnête, intègre, irréprochable, méritant, prudent, pudique, pur, respectable, sage ,et, sérieux en un mot vertueux, et éduquer le civisme , le dévouement, le nationalisme, le patriotisme, le zèle, la pureté morale et le bel agir c’est ce que l’ on appelle aujourd’hui le citoyen « utopique », « équilibré », « responsable » et « utile » pour son pays ,sa ville ,son quartier, sa famille, son petit coin. Ces différents concepts permettent de configurer les éléments d’une société équilibrée fière de ses racines et ouverte dans le temps et dans l’espace ou la science, la conscience, la raison et la sagesse, font la société saine, savante et cultivée avec des repères et normes scientifique clairement définis. .
Au niveau macro- Algérie on constate une absence bizarre de stratégie de développement (économique-sociale-culturelle-éducative…) l’algérien en particulier sait pertinemment que le train Algérie (Feu Boudiaf l’avait bien dit « ou va l’Algérie ») n’a pas de gare d’arrivée, la destination n’est ni éclairée, ni indiquée. Cette absence de finalité, tendance, prédestination ou objectif provoque des comportements individuels et même collectifs de façon irrationnels qui ne se conjuguent guère avec l’état d’évolution d’une société raisonnable et mesurée, cela s’apparente exactement comme ce jeune homme qui est confronté à un avenir incertain ,et dont sa situation (sociale ,matérielle ,physique et morale) se métabolise à l’ intérieur de lui-même et provoque en lui des reflexes anormaux( cas des immolations, des émeutes……). Ce sont ces nouveaux gestes anormaux contenues dans la société citadine qui font que les choses, les phénomènes, irrationnelles, aberrantes, absurdes, anormales, contradictoires, déraisonnables, illogiques, incohérentes, insensées, irraisonnables, irréfléchies, irrégulières, qui se conjuguent au présent de notre vie quotidienne et les exemples sont multiples.
«SOUS UN BON GOUVERNEMENT, LA PAUVRETÉ EST UNE HONTE ; SOUS UN MAUVAIS GOUVERNEMENT, LA RICHESSE EST AUSSI UNE HONTE.» Confucius – 551-479 av. JC – Livre des sentences
Partant de ces principes, chacun de nous a au moins été confronté à des cas bien précis et dont l’explication ne justifie point la vraie réponse. Il est clair par contre , que la rente en pétrodollars nous a rendu impassible coté boulot (créateur de valeur, de richesse et de bonheur),et passible coté dodo( partisan du moindres efforts et la malédiction) et exubérant dans la spéculation, le marché des biens florissants (les conteneurs ne se font pas rares aux ports) ,on achète tout de l’extérieur(importations), le pain, le transport ,la santé, les livres ,les informations, et autres articles et services, sans parler du cercle vicieux de la spirale d’augmentation des salaires et pensions (inflation) sans la contrepartie en valeur ajoutée . C’est ce nouveau type de posture de l’algérien, qui se manifeste à cause de l’absence de la stratégie globale de développement.
Actuellement, la stratégie par secteur ou par département ministérielle est claire dans la mesure ou seule la dépense financière est maitresse du jeu (incitation à la consommation par la dépense via l’importation), sans aucun support doctrinal (autisme du dirigisme).
Les exemples constatés sont patents : les emplois ANEM battent tous les records statistiques de l’emploi mais seulement pour un temps ,à voir des dizaines de demandeurs d’emplois affectés dans des écoles ou autres institutions, pour avoir du pécule sans la contrepartie, les appariteurs dans les administrations sont renforcés en plus grand nombres, le filet social bat son plein, etc. (les emplois ont pris la courbe ascendante alors que le résultat du travail est en régression qui pousse bien vers la décadence),si au moins, par manque d’intelligence, on avait le courage de d’appliquer les axiomes de la théorie de Keynes, pour mieux la caricaturer un peu, la théorie de Keynes revient à payer des individus à creuser des trous et à les reboucher, créant ainsi du revenu et la suite « Rabi yaltaf ».
La contrepartie serait patente et le sens de la valeur travail restera intact ; car détruire cette valeur noble du travail, nous amène à créer des situations irréfléchies et incohérentes qui tendent de faire surface dans notre société citadine et même rurale ne dit on pas que «Si de beaucoup travailler on devenait riche, les ânes auraient le bât doré*» adage de nos rentiers.
Les demandeurs d’emplois ou Anemistes*( ANEM filet social) sont bien payés pour ne rien faire, alors que dirai-je des fruits et légumes et autres services locaux qui coutent chers parce que la main d’ œuvre potentielle n’est pas disponible( absorbée fatalement par le gain facile), car le salaire octroyé dans ces secteurs, étant le même que celui du filet social ou de l’ANEM ,ces derniers ont au moins l’avantage de ne pas dépenser la moindres énergie , la concurrence étant loyale et légitime donc le résultat : les pouvoirs publics avantagent l’ émergences de nouveaux comportements hostiles aux valeurs et normes de la société en général (les émeutes n’étant que la conclusion de ces nouveaux pitoyables comportements). Un étudiant qui n’arrive même pas à s’acheter un bouquin de par sa misérable bourse trimestrielle (4000DA), alors que la rente (6000DA) d’un inscrit au filet social est plus heureux mensuellement, les repas des resto-U ne sont pas aussi meilleurs que ceux des pénitenciers(attention le contrôle des droit de l’homme oblige) et les exemples sont nombreux et dans d’autres sociétés ils expriment des « insolites ».
LES MAITRES D’ÉCOLE SONT DES JARDINIERS EN INTELLIGENCES HUMAINES.»Victor Hugo – 1802-1885 – Faits et croyances
L’absence de programme de développement et de bien être, fait que notre cité, (ville, village, patelin, quartier), le système de gouvernance (centralisation-dirigisme-autisme et opacité) sont déjà une tare, la gestion de la citée en est une autre altération et le «citoyen» n’étant ni responsable, ni équilibré, ni utile, ni fructueux, ni important, ni salutaire.
Cette ignorance et inculture accompagnée avec les mauvaises intentions ne peuvent mener qu’à des contres- vérités. Malheureusement, le bien commun en Algérie est mis de coté, la saleté urbaine et environnementale fait foi et l’intérêt personnel prime et rime avec cet adage « après moi le déluge ».L’individu urine encore en 2011 sur les murs privés et publics fautes de toilettes publiques, l’algérien se fatigue avant même de commencer à travailler, les bureaux des administrations publiques sont ouvert à 8h, mais le personnel est absent ( c’est au petit café ou bistro du coin qu’ils émargent leur assiduité).
L’algérien est devenu une créature:
– Qui croit a son propre mensonge et cette blague illustre bien ce type de comportement «un bluffeur pour ne pas dire mythomane annonce aux gens de son quartier, qu’ une fête (Ouadda) se passe dans un autre quartier de la cité non loin d’ici, tout les gens de son quartier se sont précipités à l’ endroit qu’ il leurs avait indiqué, l’annonceur se retrouve seul dans son quartier , sa solitude lui faisait croire à son mensonge, et il les rejoint ».
-Qui doit se soumettre à son supérieur : « ca se passe dans une classe d’une école primaire, une institutrice demande a ses élèves de lui donner comme exemple des animaux qui voltigent, les réponses justes et criantes sortent de la bouches des mômes interrogés ; sauf un élève, il est le fils de Monsieur « quelqu’un », sa fausse réplique fut suivit de suite d’une jolie fessée; parce qu’il a avancé que l’éléphant plane. Cet élève proteste auprès de son père à propos de la fessée et non du fait, ce dernier interpelle le directeur et le met en garde(menace).
Le directeur, entend pour se justifier, connaitre les motifs de la fessée, somme l’instit. pour lui avancer les explications nécessaires et justifiées. L’instit. lui rétorque que le môme lui a avancé une réponse absurde et nécessitant bien une tannée car un éléphant n’est pas un animal qui vole, et le directeur de lui répondre, mais bien sur Mme l’instit. sache que l’éléphant vole et que toi et moi aussi nous volons! De notre poste.
La réalité se mesure par l’appréciation de ces blagues qui résument de façon burlesque notre malaise culturel au quotidien.
Dans les villes, cités, quartiers, villages, sur les marchés, routes, trottoirs partout la vie quotidienne devient suffocante. Le stress, l’angoisse, l’agitation, l’anxiété, l’attente, le désarroi, le désespoir, la détresse, la douleur, l’émotion, la frousse, l’inquiétude, le malaise, la mélancolie, la peine, la préoccupation, le souci, la colère, la déprime habitent tous les lieux publics et privés ; et ce n’est pas une belle vitrine commerciale qui va nous soulager ou bien devant un arrêt de bus ou la patience et le calvaire intensifient la tension nerveuse.
La conception et la modulation anarchique de l’espace urbain font que les visages des citadins expriment constamment ce mal en soi .Toutes les infrastructures du quartier ou de la cité laissent à la moindre goute de pluie, apparaitre la médiocrité du travail public qu’ils ont subi. C’est une réalité incontestable visible quotidiennement sur le terrain .Les routes des APC, toutes refaites de bitume ces derniers temps sont actuellement devenus des bourbiers impraticables. Des picages pour faire passer des conduites d’assainissements, gaz, eau…des ralentisseurs se dressent parfois par les habitants de quartier causant des ennuis, des fuites d’eau et j’en passe. Pourtant, l’absence des lieux de loisirs, la puanteur des égouts et les saletés urbaines, les maladies (physiques et morales) sont des phénomènes qui affectent autant les populations dans leurs nouveaux gestes irréfléchies…
Se sont ces aberrations, ces chimères, ces démences, ces déraisons, ces extravagances, ces impulsions, qui font que rien ne démarrent du point de vue (économique-social-culturel-…) dans le sens du poil :permettez-moi que je l’illustre par cet adage qui nous convient aussi « c’est au moment ou le chasseur amorce sa chasse , que son chien a envie de faire ses petits besoins ».
Cultiver le respect du bien en général avant même le respect de la loi , est une stratégie éducative de longue haleine qui n’a pas été imputée dans nos mœurs, ni écoles, ni autres structures publiques, et partout ou les choses qui se mesurent par l’argent et non par le travail ( culture actuelle),il ne pourra jamais organiser ni la justice ,ni le respect ;ni l’égalité ;ni la fraternité et encore moins la prospérité sociale et c’est de cet état de fait que la défaillance de l’état a mis les valeurs morales , spirituelles, religieuses, sociales dans le grenier de ses institutions et ses administrations .
La république veut dire égalité des chances (proscription du passe droit, du piston, corruption, larbinisme, bureaucratie, le clientélisme, le copinage, le, mouchardage, le grenouillage et la Hogra…) la règle est reine (reine= beauté = force = soumission) et le droit étant la norme( vertu-intégrité-prospérité) .
Alors que la démocratie signifie égalité des droits (ce sont la non mise en application des normes et des règles qui a engendré et mieux expliciter la défaillance sociale). Alors ni la première (république) ni la seconde (démocratie) n’ont pu être concrétiser en Algérie pour assurer et affirmer la véritable force de l’Etat c’est-à-dire une société forte, équilibrée, organisée , structurée, libre , respectable ,cadrée par des lois émanant de la société respectueuses par ses valeurs… L’accumulation d’un certain nombre de nouveaux et mauvais concepts, valeurs, et comportements qui mènent à la mise en place de maux et phénomènes sociaux entrainent inéluctablement à l’explosion sociale ou au carnaval FI DACHRA.
Le régime algérien par manque de stratégie de développement dans le sens le plus large possible, travaille en ce sens pour sa propre destruction, la dérive, la rente, la pauvreté, le chômage, le passe droit et la corruption petite et grande ,la perte de la morale collective ,l’incivisme, la violence, la fuite des capitaux et des cerveaux vers l’étranger et même des Harragas ,les faux nouveaux riches (richesse mal acquise), les institutions étatiques officielles soumises au contrôle du pouvoir rentier et non du peuple ,une société civile fantoche telle organisée par le pouvoir et non par les citoyens; cette panoplie de concepts embellissant le paysage politique, économique, sociale et culturel font que la feuille de route gouvernementale ne contient, ni pensées rationalistes, ni raison, ni obéissance à la loi morale universelle et aux principes des devoirs et cela par l’absence de stratégie globale de développement basée sur le savoir économique, le savoir social, le savoir politique, le savoir culturel, ceci font appel à la bonne voie, et cette voie conduit au succès et le succès à la prospérité du peuple.
*Proverbe.
*Anemiste :ceux qui sont demandeurs d emplois chez l’ANEM.
BENALLAL MOHAMED
I agree with you…!!!! On vit au jour le jour sans soucier du lendemain, diront certains…alors pourquoi se casser la tête à vouloir élaborer des stratégies de développement (et autres) à moyen et long terme ……vivons aujourd’hui et après nous le déluge…!!! Pour le moment, on subit les stratégies des autres….!!!
Vous parlez du savoir…T3ich Nta…!!!
Un vrai carnaval Fi Dachra…!!! yes..!