On a vraiment hâte de donner un aperçu sur notre position vis-à-vis de l’espèce animal, avant de parler de sa protection. Juste se situer devant cette faune qui dépend étroitement de l’existence humaine dans un contexte d’équilibre naturel. La faune est désormais juste un mot qui a une définition, si l’on juge ce qu’on a réservé pour préserver les différentes espèces d’animaux. Ni institution, ni association bien active, ni programme, ni mesures. Que dalle. Rien. Des animaux sauvage qui meurent, on n’en parle même pas. Malheureusement, protéger la nature n’a jamais fait partie de notre culture. Les enfants n’en savent rien.
Un lynx a été tué par une voiture à proximité de la commune de Moulay Slissen, sur la route reliant cette commune à celle de Tabia. D’après la photo, c’est un lynx ibérique. Un félin connu pour être le plus menacé de l’espèce dans la planète, selon des constats de spécialistes de la faune. Il reste à cet effet un animal en danger d’extinction, selon cette même source.
Ici, en Algérie on n’en sait rien. Aucune statistique. C’est vraiment déplorable. Peut-on penser à un seul moment, si c’était le dernier lynx, et que l’espèce vient de disparaître totalement par notre cause, qui n’ont jamais pensé à réserver le moindre temps pour collaborer à une idée majestueuse de sauver un animal de l’extinction. Les routes tuent une quantité massive d’animaux sauvages, entraînant le recul de certaines populations locales, notamment d’espèces qui vivent en faible densité ou qui se reproduisent lentement, déjà comme les lynx, sans compter d’autres espèces dont on n’a aucune statistique.
Il est impératif de signaler que chaque animal, oiseau, insecte, arbre etc, représente un noyau dans la chaîne des équilibres de l’écosystème. Chaque espèce qui disparaît c’est un noyau qui se détache, qui s’use, rendant de la sorte plus vulnérable que jamais toute la planète, et ainsi l’humanité. Cela peut par ailleurs, déclencher une « réaction en chaîne » en perturbant les relations mutuellement bénéfiques ou en rompant les réseaux alimentaires, entraînant la disparition d’autres espèces, déjà aux abords à cause de nos forets appauvries de végétation, et de la sorte de proies. C’est un défi, une urgence de taille qu’il est temps de prévoir tracer dans des agendas politique de développement et de révision de certaines positions apraxiques qui ont depuis longtemps paralysé toute innovation.
Djillali Toumi