Si ailleurs, la femme était traitée comme objet apprécié uniquement pour sa coquetterie, sa participation aux cotés de ses frères d’armes durant la révolution Algérienne de novembre, lui a permis d’une manière où d’une autre d’être considérée au même titre que son frère d’armes et d’exercer son plein droit d’égalité en devenant un élément incontournable dans la vie politique et économique du pays après l’indépendance.
Pour l’association Émir Abdelkader de Sidi Bel-abbes, présidée par l’infatigable Docteur Taleb, il était incontournable qu’une telle journée hautement symbolique que celle du 8 mars dédiée particulièrement aux femmes à travers le monde et à leur lutte continu pour une réelle émancipation , ne puisse être marquée du seau de la rigueur car c’est tout au long de l’année que cette association organise des rencontres rentrant dans le cadre de ses activités culturelles notamment ses cafés littéraires.
Pour cette fois-ci et actualité oblige, c’est en collaboration avec l’université Djillali Liabes de Sidi Bel Abbes qu’a été organisée une conférence-débats portant le thème: L‘émancipation de la femme Algérienne à travers sa participation à la lutte armée de novembre 54 . C’était devant un parterre d’enseignants , d’historiens , d’étudiants mais aussi d’anciennes moudjahidates , dans l’enceinte du majestueux auditorium du Rectorat que s’est tenue cette rencontre hautement symbolique et reflétant la journée internationale de la femme.
En effet, la conférence était animée par le professeur Daho Abdellah , un natif de la ville de la Mekerra et enseignant à la faculté de droit et SH de l’université du roi Abdelaziz à Djeddah (Arabie Saoudite). Soulignons qu’il a été d’une notoriété incontestable et reconnue dans l’ensemble des pays du bassin méditerranéen pour son rôle d’interprète de l’Arabe vers le Français , aux cotés du Cheikh Abdallah BENBYA président de la Fatwa islamique lors de l’émission religieuse « Sur la route de la foi » destinée aux téléspectateurs Francophones que diffusait chaque semaine , la chaine de TV, IQRAA du groupe ART .
(Photo téléchargeable ICI)
Dans son allocution (voir vidéo) ,le Docteur DAHO Abdellah souliga l’importance de la femme lors de la révolution algérienne qui d’ailleurs , dira-t-il à l’assistance, contribua largement à la libérer tout en réussissant à l’extraire d’une domination patriarcale exagérée qui lui attribuait surtout par ignorance,le rôle reproductrice de l’humanité seulement.Il n’omettra pas de citer les grandes femmes tombées au champ d’honneur , celles qui furent des moussabilates, des infirmières et autres agents de liaisons. Nedjadi Kheira, Moulshoul Cherifa ,Louahla Kheira, BenMhidi Zoubida ,Saadia Mahdjouba, Tayeb Brahim Cherifa ,Kheddra Debagh , Saliha Galouz dont le vrai est guendouz Fatime, Khadidja (secrétaire du chahid Redouane) , elles ont toutes participé à la lutte armée aux cotés de leurs frères d’armes et menèrent des combats farouches contre l’armée coloniale . C’est cela, qui lui a permis de se hisser haut et prouvait son existence tout en préservant les valeurs morales de l’islam. Mais c’est surtout grâce à l’islam, enchaina-t-il dans son intervention, que la femme s’est réellement libérée, il citera, en fin connaisseur de la religion et de l’histoire ,cette véritable histoire de Sidna Omar (radhia allah anho) alors qu’il se trouvait à Medine et sut qu’une femme musulmane était persécutée et humiliée par les Perses alors sous domination Romaine, il écrira un message aux romains leur signifiant clairement qu’il était prêt à envoyer une armée composée d’une cavalerie dont le premier homme lorsqu’il arrivera chez vous (en Irak),le dernier serait ici , c’est à dire ,une cavalerie longue de 3000 kilomètres pour libérer une seule femme. A l’issue de cette conférence, les débats ont porté surtout sur le rôle joué par ces femmes au sein de l’ALN, Il conclura sa conférence par un vif hommage rendu aux moudjahidates martyres et celles présentes parmi l’assistance venues spécialement le saluer puisqu’il était également un compagnon d’arme.