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René Justrabo (part III et Fin) : « Le complot de Bellat »

BySalim A.

Déc 30, 2013

Comme convenu et puisque l’actualité tourne ces deniers temps autour de Paul Bellat , nous vous proposons  le dernier extrait audio de M René Justrabo ex maire de la ville de Sidi Bel -Abbes de la période de 1947 à 1953 dans lequel il pointe du doigts le fils de l’ancien maire colonialiste comme principal instigateur du complot qu’il l ‘a écarté des commandes de la mairie de Sidi Bel Abbes, c’est un entretien que nous avons recueilli en exclusivité lors de notre passage  en juillet 2012   à son domicile  à Dijon.

En ce qui concerne Paul Bellat , l’écrivain Fayçal BENSADDI le cite comme écrivain colonial et parle de sa biographie .

En voici quelques lignes:

Dans sa propriété de Sidi Bel Abbès, dite « Le Rocher », Bellat reçoit aussi des hommes de lettres et non des moindres puisque Camus a séjourné chez lui (il aurait été pour lui un mécène…) et les deux hommes se sont liés d’amitié. Il y aura aussi André Gide, Henry de Montherlant, Kessel, Feraoun, Max Marchand.

Apôtre du rapprochement Orient-Occident, Islam-Chrétienté ou encore France-Algérie, Bellat a produit de nombreux textes d’une qualité inégale traitant peu ou prou de la question (voir bibliographie) avec beaucoup de mansuétude, voire de la naïveté (?).

A l’Indépendance, il fut contraint de quitter Bel Abbès. Il perdit tout : statut social, fortune et amis. Il devra tout reconstruire à Bordeaux où il revint sur les traces de ces ancêtres. Il produira encore des textes dans la même veine, le plus important étant « Les yeux bleus et les yeux noirs » ( Nouvelles Editions Debresse – Paris – 1976 ). N’ayant plus beaucoup de ressources, vivant dans une espèce de maison de retraite dont un témoin dit qu’elle était « assez cossue », il se voit contraint d’accepter des petits boulots : petits reportages rédigés à la commande, piges pour la presse locale…

Outre les multiples prix qu’il reçut dans sa vie, Paul BELLAT fut décoré par l’Académie française de la Médaille de bronze et reçut le Prix Paul Verlaine, pour Dires d’amour et de peine, publié en 1998 aux éditions Point plume…

Il mourut le 26 mars 2001 à Bordeaux.

2 thoughts on “René Justrabo (part III et Fin) : « Le complot de Bellat »”
  1. Bonsoir ,voici quelques repères pour comprendre l’antagonisme :BELAT-JUSTRABO.

    Permettez moi d’abord de remercié encore une fois Mr le professeur Fayçal Bensaadi ,pour son sa remarquable conférence dont j’ai beaucoup appris au sujet de ce personnage très ambigu. Il avait raison de dire que BELAT était prêt à tout.

    Justrabo a gagné les élections municipales du 18 octobre 1947 par 3805 voix contre 2634 pour Lisbonne qui était un radical. Mais à ces coté au 2 collège ,il y’avait les udmistes(Lalout,Azza et Benali …Feroun,Hassani ,issad,Mami,Adim,Abrous,Benman,Ouhibi,Laguer,Lakhmes,Zenaidi,Benmansour tous udma et a part Badsi (qui était du pca 2 collège),ils étaient donc tous membres de la municipalité communiste. En plus Justrabo sera encore élu (le seul pca en Algérie)à la première assemblée après le statut de 20 sep 1947.

    En Décembre 1948, Lucien BELAT (père) et Paul (fils) ont été condamnés par le conseil du GPRF à vie avec confiscation de la moitié de leurs biens et enfin interdiction de séjour dans le département d’Oran. Cependant en fin 1949 ,coup de tonnerre , ils ont été amnistiés ! Ce qui provoqua la colère du maire Justrabo. Lequel proposa l’annulation de l’amnistie !

    Le 11 mai 1953 DASSIE (liste d’union A.F) sera élu nouveau maire de la ville de SBA (Feraoun,Mami senouci et Lasouli Bmd ,Klouche Mostafa comme membres de la nouvelle municipalité).Le parti UDMA avec l’aide de Paul BELAT avait même organisé une fête à place Tahtaha.(Pour Justrabo, c’était une trahison).

    A vous de deviner la suite, bonne nuit.

  2. Bonjour.

    Il aurait été judicieux pour l’auteur de cet article de venir assister à la conférence pour éviter de rapporter « les choses » inutiles afin d’éviter le débat inutile. Le professeur Bensaadi a été très explicite sur Paul Bellat.
    Aussi, je ne vois pas l’intérêt de faire réapparaître René Justrabo, l’ex maire colonialiste d’obédience communiste. Il n’ y a aucune comparaison à établir, sauf que tous les deux appartenait au mouvement colonialiste qui s’est rangé à la fin pour une Algérie Française avec la communion des deux communautés(européennes et indigènes). En ce qui concerne la relation Albert Camus et Paul Bellat, ce dernier s’est octroyé le droit de fabuler, il était libre de le faire. La vérité est bien enseignée à travers les archives.
    Merci.

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