Sidi Bel Abbes est malade de son urbanité

 

1476179_731959143498305_1684873583_n        1600986_765233223504230_1853449185_n  10390408_900405663320318_60918957055078818_n

 

La Wilaya de Sidi Bel-Abbès et en particulier le chef lieu est malade de son urbanisme. L’anarchie, qui affecte pratiquement tous les maillons de la construction et de l’aménagement urbain, n’aide pas les autorités en charge du secteur, à y mettre de l’ordre. Le pillage des réserves foncières et l’extension anarchique des tissus urbains qui en a résulté, constituent, sans conteste, les plus lourdes conséquences du peu d’intérêt qu’avaient porté les pouvoirs publics à l’urbanisme et plus largement encore à l’aménagement du territoire. Les choses semblent, cependant, s’être améliorées depuis la promulgation d’une batterie de lois (loi 90-29 de décembre 1990 et amendements apportés en avril 2004) et de réglements censés instaurer un peu plus d’ordre en matière d’occupation des sols, de qualité du bâti et d’aménagement urbain. Pratiquement toutes les villes sont aujourd’hui pourvues d’un plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (PDAU) dont certains adossés à des plans d’occupation de sols très détaillés. Ces instruments permettent de planifier des extensions rationnelles tout en étant économes sur les réserves foncières désormais soumises à des conditions d’emprise au sol très rigoureuses.

Le problème qui se pose aujourd’hui est de savoir pourquoi les autorités concernées n’arrivent pas à faire respecter ces instruments d’urbanisme ayant pourtant force de loi. L’insuffisance de l’offre d’habitat par rapport aux immenses besoins en logements induits par l’exode rural et la poussée démographique est la cause la plus souvent évoquée par les différents opérateurs d’urbanisme qui ont fait le constat. Leur conviction, il sera impossible de faire dans la rigueur en matière d’urbanisme, tant que le décalage entre l’offre et la demande de logements sera aussi important. L’inaptitude de production nationale d’habitat à satisfaire la demande en logements est de nature à pousser ceux qui n’ont pas pu accéder à un toit, à l’acquérir ou à le réaliser, en faisant bien souvent fi des législations foncières et urbaines.

La permissivité du contrôle, qui avait prévalu durant de longues années, les encouragera à se servir. Ils érigeront leurs maisons là où se trouvent des terrains disponibles, en violation des législations relatives à la construction et à l’urbanisme en vigueur. Avec le temps, ces constructions et occupations illicites se sont accumulées au point de constituer aujourd’hui de nombreuses et importantes zones d’habitat. Mal ou pas du tout intégrés aux tissus urbains existants, ces quartiers spontanés constituent à bien des égards, un véritable casse-tête pour les urbanistes qui éprouvent d’énormes difficultés à donner une cohérence urbaine à ces coups partis qui, avec le temps, ont forgé d’énormes parcs immobiliers informels à la périphérie de pratiquement toutes les villes de la circonscription territoriale. Elles sont, en effet, toutes sans exception, affectées par ces constructions sauvages qui empiètent sur les terres à haut rendement et introduisent un irrémédiable désordre dans ces ex-villages coloniaux et les habitations coloniales, dont l’urbanisme et l’architecture étaient, pour le moins, originaux et originales.

Là ville du chef lieu de wilaya et ses limitrophes d’étant aujourd’hui saturées, le trop-plein de familles, en quête de travail et de toit, a commencé à se déverser très dangereusement sur les communes qui étaient jusque-là épargnées. Le mitage de ce périmètre irrigué, qui figure parmi les plus fertiles du pays, a déjà commencé. Une visite aux terres fertiles permet d’observer de nombreuses poches de constructions illicites qui, avec le temps, deviendront de gros quartiers d’habitation. La vocation agricole de la région se trouve ainsi sérieusement menacée. Le problème n’est malheureusement pas propre à la métropole de Sidi Bel-Abbès. Les urbanistes, signalent les mêmes désordres dans les tissus urbains.

La Wilaya de Sidi Bel-Abbès subissent une urbanisation effrénée, affectant dangereusement les terres à hauts rendements des communes périurbaines. Les instruments de planification urbaine (PDAU) dont elles sont dotées, sont pour la plupart inopérants tant les coups partis sont nombreux et la tendance des potentats locaux à outrepasser les règles d’urbanisme, très courante. Que faire face aux constructions illicites qui, non seulement, défigurent l’esthétique de notre ville, mais, pis encore, hypothèquent la vocation agricole des plaines les plus fertiles de la région ouest ? Il est tout à fait certain que la législation, aussi actuelle et complète, ne saurait à elle seule venir à bout de ce fléau généré par l’ampleur des besoins sociaux et un mode de gouvernance peu dissuasif, dont l’action en la matière se réduit à quelques coups de boutoirs (généralement des démolitions) donnés périodiquement aux constructeurs illicites les plus vulnérables. La loi 04-05, offrant la possibilité aux maires et aux walis de procéder à la destruction de bâtisses illicites, peut beaucoup apporter à la lutte contre l’urbanisation sauvage. On ne comprend pas pourquoi il en est très peu fait usage.

Notre source nous a appris que seuls 10% des constructions illicites recensées depuis la dernière décennie ont fait l’objet de démolition. La crainte d’émeutes, les élections, notamment locales, mais par-dessus tout, l’incapacité de l’Etat à reloger les populations concernées, constitueraient les principales causes de l’hésitation des pouvoirs publics à faire appliquer les lois qui régissent la construction et l’urbanisme. Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme vient d’ouvrir une piste intéressante en matière de veille urbanistique, en préconisant le recours à la photo satellite pour repérer les constructions illicites, plus particulièrement les bidonvilles qui croissent à grande vitesse. Repérés instantanément par télédétection, ils pourraient être plus aisément contrôlés et dans tous les cas signalés aux autorités habilitées par la loi 04-05 à les éradiquer.(K.H.)

One thought on “Sidi Bel Abbes est malade de son urbanité

  1. @ beldjillali c’est vrai
    avant 88 il ya vait disons le une bonne prise en charge de l’urbanisme un exemple reussis celui de la cité police la bremer, cité cpr ,et mexique., etd ‘autre ce n’est qua’pres 88 lors de la paralysie des mairie et les assemblé communale que l’anarchie c’est déclenche suivie en suite par la spéculation foncière qui .des étrangers commençaient a avoir des lots en dessous de table pour le revendre aux plus offrants..comme le but était de bloquer la délivrance des lots afin de créer la crise et permettre de les revendre 10 fois leurs prix les gens ne trouvaient aucune solution de batire dans l’anarchie.. ce qui a conduit a la bidonvilisation de certaine zones
    qui empêche la mairie de lancer des plan de lotissement un peu partout dans les communes environnantes..chaque maire et chaque assemblée doit s’occuper de ces citoyens ???il ya maintenant l’informatique qui peut controler le fichier nationale des résidents a travers le territoires nationale celui qui acquis un lot a douar el balini quelque part batna sera fiché chez la commune a douar elbolini a tlemcen..le foncier urbain de la ville en principe ne sera reservé qu’aux infrastruture commerciale et educationnelle hotpitaux clinique bureau d’etude ecole privée lycées privées université privés fa privée etc..
    puisque la voiture existe et sera moins chère a l’avenir il n ya aucun problème que quelqu’un puisse habité a sidi hamadouche et travailler en ville..il met moins de temps arrivéer que quelqu’un qui habite a sidi el djillali et travaille a l’hopital environ 1 heures pour arrivée alors que sidi hamadouche hôpital c’est même pas 10 minute a 80km/H le gain en carburant et en dépollution est importants sans parler de la sécurité urbaine la police sera tranquille..
    la même chose pour les autres wilaya comme Temouchent Mostaganeme et chlef qui de beau village et le plats a facilité le transport quotidien ..
    A mon avis il faut interdire de bâtir dans les ville et n’autoriser que les édifices de service et importée des voitures il parait Renault prépare une voiture a 50 millions..
    Les choses sont portant facile a gère sauf que les spéculateurs sont entrain de miner le pays..un spéculateur qui agé de 60 ans qu’attend t’il de la vie en faisant de l’argent??il faut être raisonnables un peu

Comments are closed.