Le retard dans la réalisation des projets de quelconque nature est devenu mystérieusement un comportement aussi normal que la nature elle-même. Ni l’autorité ni le maitre d’ouvrage ni le maitre d’œuvre encore moins l’entreprise ne sont dérangés. Pas le moindre souci. Devant cette insouciance outrageante et cette impunité devenue légalisée, les retards dans la réalisation sont parfois imaginaires.
Un projet de 60 logt LPA dans la commune de Sidi Khaled daïra de Sidi Lahcen wilaya de Sidi Bel Abbes, à la sortie de la commune, sur la route en direction de Boukhanefis, dont les travaux ont été lancés depuis 2013, n’a toujours pas été livré à ce jour. Plus de Sept longues années de retard, si l’on soustrait le délai de réalisation réglementaire évalué à 18 mois. Le projet devait être livré normalement le mois de juin 2015, mais hélas, un phénomène étrange vient s’installer dans ces pratiques. Les délais ne sont jamais respectés, pire, ils sont souvent dépassés de plusieurs années.
Les bénéficiaires ont totalement perdu confiance, en raison de leurs situations sociales différentes et complexes, en raison aussi du retard immense qui influe sur leur âge. Certains louent des garages et mènent une vie de misère privé de la moindre commodité dans une chaleur étouffante et dans un froid piquant l’hiver. Ce sont là des confidences réelles d’une femme bénéficiaire.
Ce qui est étrange, le comportement de l’autorité devant ces dépassements passibles de prison dans d’autres pays, du fait de leur préjudice multidimensionnel. Le cahier de charge est devenu semblable à un torchon. On le jette juste après la signature. Aucun respect, pourtant il porte des closes tirées de lois.
Djillali Toumi