Sous-marins et sous-mariniers…

Ce dont il est question ici, ce n’est pas du bricolage argentin qui a abouti à la disparition ce mois-ci d’un submersible avec armes et… équipage. Depuis le funeste naufrage de la « guerre des Malouines », on avait cru que les Argentins étaient devenus plus intelligents.

Avec le retour des dirigeants formatés à West Point et à Wall Street sous le contrôle des « Fonds Vautour », il est à craindre de nouveaux sinistres dans une Amérique Latine à nouveau sous la menace de la doctrine Monroe. Le Brésil, le Pérou, le Chili, la Colombie… sont sous le boisseau. En attendant le Venezuela, la Bolivie, l’Équateur…

Il est question ici de la domination oligarchique des mers et océans de la planète, via le contrôle des câbles sous-marins et du trafic internet à échéance 2030 :

– 430 câbles sous-marins en service
– 99% des flux numériques mondiaux.
– En 2020, le trafic Internet mondial sera le triple de celui de 2015
– « La carte des câbles sous-marins, c’est la carte des influences dans le monde », (Pascal Griset, professeur d’histoire contemporaine à La Sorbonne)

Exemples « D’ici peu, Facebook et Microsoft vont mettre en service Marea, un câble de 6600 km entre les États-Unis et l’Europe. L’ouvrage offrira une capacité absolument monstrueuse de 160 térabits par seconde. Google, de son côté, n’est pas en reste. Grand dévoreur de bande passante, le géant de Mountain View a investi dans Faster, qui relie la côte Ouest des États-Unis au Japon. Long de près de 12 000km, ce câble présente également une capacité impressionnante de 60 térabits par seconde. »

Au fait, quelle est la cause de la rupture du câble sous-marin SeaMeWE 4 au large d’Annaba en avril dernier qui a causé l’arrêt quasi-total d’Internet et la perte temporaire de 90% des capacités de connexions du pays avec l’extérieur.

Les intempéries de mars seraient-elles vraiment les causes de cette rupture ?

*******

Sous les océans, il n’y a pas que les câbles transportant l’information numérique.

Il y a aussi oléo et gazoducs. Il n’est pas question de décrire ici toutes les facettes de ces réseaux stratégiques. Il serait cependant opportun de préciser un volet de la manipulation du prix du pétrole depuis 2014, pour faire chuter un certain nombre de régimes hostiles à Washington et fortement dépendants de leurs exportations d’hydrocarbures (leur liste est bien connue).

Un aspect de cette affaire n’a pas été souligné suffisamment : la recomposition du paysage financier pétrolier et plus précisément celui des entreprises de services dont certaines souffrent terriblement de la chute des prix et de celle des investissements des transnationales du pétrole.

Quatre entreprises françaises (au moins) sont concernées : Vallourec, Schlumberger, CGG et TECHNIPFMC.

Leurs actionnaires ont connu une descente aux enfers et c’est précisément lorsque les cours s’affaissent que les prédateurs montrent le bout de leur nez : des pétrolières, mais – comme dans d’autres secteurs – aussi des Fonds de pension à la recherche de plus-values faciles et rapides.

Jusque-là, si on laisse de côté l’abominable et honteux spectacle des migrants fuyant la feu et la misère orchestrées par les transnationales de la mort, la mer a été relativement été soustraite à la curiosité des opinions publiques : le trafic commercial international, dominé par des compagnies dont on ne sait presque rien et l’univers sous-marin qui cache un autre trafic sous la domination de quelques oligopoles consanguins.

Djeha,
L. 27 novembre 2017


Câbles sous-marins : une guerre invisible… aux effets volcaniques

Par Michel Cabirol, LaTribune.fr, V. 24/11/2017, 10:02

Les câbles sous-marins constituent de véritables enjeux stratégiques pour les États. Les grandes puissances se livrent une lutte sans merci pour la domination dans ce secteur. Des rapports de force dont l’issue façonnera l’Internet de 2030.

C’est une guerre qui ne dit pas son nom. Discrète, invisible et furtive, mais dont quelques bulles plus ou moins grosses remontent de temps en temps à la surface. L’enjeu géostratégique des câbles de télécommunication sous-marins est digne des intrigues de la guerre froide et des vieux romans de John Le Carré. Mais pas uniquement. Car comme le rappelle le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale dans son étude prospective à l’horizon 2030 “Chocs futurs”, les câbles sous-marins assurant les communications numériques deviennent de potentielles cibles dans le jeu des puissances.

C’est dit, mais après… silence radio.

Lire la suite de l’article à sa source ICI