J’ai tendance à croire à la véracité de la théorie de l’évolution. En faisant cette déclaration, je sais que je vais provoquer l’ire des héritiers fainéants de la pensée dogmatique pour qui, il est interdit de penser et de sortir des sentiers balisés sous peine d’hérésie. Mais j’assume. J’ai appris, et je suis convaincu, que la vérité ne contredit pas la vérité mais la soutient et que, par conséquent, la vérité scientifique ne contredit pas la vérité religieuse. Et si certains parmi nous opposent instinctivement l’une à l’autre, le défaut n’est pas en elles, il est plutôt en eux, dans leur incapacité d’interpréter justement et de concilier ce qui est, in fine, conciliable.
La science, empirique par essence, à ses règles. Elle présume l’ignorance comme point de départ, et, partant de cette présomption d’ignorance qui est à l’opposé de la présomption religieuse de la connaissance incontestable, elle ne se fie pas aux dogmes. Elle exige l’observation, l’expérimentation et la théorisation en vue de la généralisation et, toujours incertaine, elle reste ouverte à la contestation, à la contradiction. Mieux encore, gage de sa solidité, elle exige pour elle-même et pour son crédit, la mise à l’épreuve de la falcifiabilté pour être confirmée ou infirmée.
Sans armes sérieuses, incapables de développer des arguments rationnels de même nature, les ennemis de la science essayent de ridiculiser la théorie darwinienne de l’évolution en prétendant qu’elle fait du singe l’ancêtre de l’humain. Or tel n’est pas le cas puisqu’elle ne parle, elle, que de primate, mot d’origine latine qui signifie celui qui occupé la première place. Ainsi, pour cette théorie, l’homo occupe, dans la nature une première place, et que, parmi tous les êtres, il est le seul perfectible, capable de s’affranchir de sa nature première pour se forger une existence. Une existence qui précède l’essence, comme le résume magistralement la fameuse formule de Sartre. C’est ce particularisme, cette supériorité de l’homme, son développement qui a engendré en lui la raison, qui peuvent être expliqués par la volonté divine.
Pourquoi cette pensée et quel est son rapport avec le chemin du retour…d’un voyage d’un jour où, contrairement à ce qui m’est habituel, j’ai pris le transport en commun au lieu de mon véhicule personnel ? …