Quand un corps aspire au repos c’est qu’il commence à fatiguer. Il avertit. La sagesse veut qu’il faut alors répondre à son appel.
LA FINITUDE: L’usure touche la chair de la même manière qu’elle touche le fer et le temps finit par avoir raison de tout.
L’OBSOLESCENCE : Mon ami Wahab Bouchareb aime parler de l’bsolescence que l’homme programme pour les choses qu’il invente. Dieu aussi programme une obsolescence de l’homme qu’il crée. Il la nomme « mortalité ».
À LA CASSE, TOUT: On aura beau changé les pièces qui lâchent ou même le moteur, mais le destin final de la plus solide des machines est la casse. Et on aura beau soigné un corps, on aura beau essayé de le préserver des maladies, on aura même changé rein, poumons, foie ou coeur, mais il vient toujours un moment fatidique où il commence à dépérir et, lui aussi, comme la machine la plus solide, son destin est le cimetière.
LA CONTINUITÉ : L’usure comme la mort sont le mal absolue car une fois advenues, il ne reste rien, il n’y a plus d’après. Mais elles sont toutes deux nécessaires pour que se renouvelle la vie. Imaginons des voitures inusables ou des humains qui ne meurent pas, que deviendrait alors et la création, que deviendrait l’invention?
LA VIE. Qu’est-ce la vie, se demandait Hannah Arendt ? « Se mouvoir, disait-elle, en une ligne droite dans un univers qui, pour autant qu’il se meut, se meut dans un ordre cyclique ».
Mortels et vulnérables, nous sommes, et nous pensons vivre alors que nous ne faisons que passer dans la vie après une naissance que nous ne choisissons pas, une croissance qui nous coûte et un dépérissement inéluctable qui finit par conduire à notre d’échéance physique et morale s’il tarde à conclure son œuvre.