Un village – une histoire ‘’ Bon dieu, quoi pleurer un avenir ou un passé ‘’ ? BOUKHANEFIS : une commune de la divinité à la chute libre

On a appris la logique que derrière chaque image, il y’a une histoire. Bonne ou mauvaise, elle aura toujours son attrait magique identitaire qui fait réjouir et mettre en diapause un arrière fond, son secret, prêt à éclore à toutes tentatives de prospections sensuelles tendres.

La commune de Boukhanefis  pour ceux qui l’ignorent, c’était une commune agricole qui respirait de l’air pur, pas la moindre moisissure. Les superficies agricoles qui l’entouraient de tous les cotés, l’enveloppaient comme un nourrisson en pleine saison hivernale dans une touffe verte printanière enchanteresse qui ravie même les duretés.

DSCF9742Ce manteau de végétation verdoyant  à verse fleuri qui prenait dans ses profondeurs sensationnelles d’une beauté mystérieuse tout adepte, avait son secret naturel sur l’obsession humaine. Un soupir automatique de vénération surgit au simple regard comme un réflexe du font des émonctoires, résultat d’un ébahissement merveilleux.

La rivière mythique aujourd’hui, trônait avant avec son flot à permettre aux roseaux et au flux d’arbre de tout genre, le privilège à s’imposer faire obstacle aux indélicats préservant une virginité attrayante et adorable que les oiseaux en font un havre et nichent en toute assurance.

Tout chantait aux alentours, la terre grouillait de sa fertilité qui trouvait son plaisir à faire poussé en symphonie tout ce qui se trouve dans son ventre, la paissance ravissait les bergers, l’environnement était sanitaire. Le ciel vibrait de vie, du petit insecte volant à la cigogne qui dansait en cercle dans les altitudes. Une cohérence ensorcelante à mouvement nuptial qui vous incite tendrement à comprendre le mystère d’une beauté qui vous parait proche, pas facilement saisissable plutôt ineffable.  Ce qui la rendait aux sensations si attrayantes.

Chacun trouvait son compte dans l’originalité divine donnant un gala à ciel ouvert qui vous fait renoncer à tout, en tenir au seul instant, planer, voyager sans fournir d’effort physique.

La vue sans obstacle non concordant ne se lassait pas un seul petit instant, l’ouïe et continuellement transporté séduit par des canards sauvages d’une lâchée des services des forets qui peuplaient la rivière proposant avec leurs petits à la quête de quoi se nourrir sur l’eau une procession stupéfiante, des sons d’oiseaux multicolores qui deviennent prodigues dans ce milieu miraculé ou la mangeaille garnit le banquet et procure toute l’assurance.

Les riverains tracent difficilement des passages pour traverser d’une rive  à l’autre, nagé, chassé du lapin sauvage et des volatiles comme les perdrix et les poules d’eaux qui abondaient  dans ces eaux limpides. La vie était agréable et d’un attrait qui faisaient drainés des visiteurs de tous les recoins en famille et en solitaire juste pour se détendre et se vidanger du mal de la ville et des endroits afflictifs.

La rivière de ‘’MEKERA’’ traversait en coupant le village en deux, isolant ainsi le quartier de CHABRIERE embonpoint embelli de parcelles de terres qui l’accompagnaient longeant la rive tout le long de ses habitations serrées les une contre les autres sur une seule ligne parallèle vers la sortie en direction de sidi bel-abbés donnant une image de spectateurs engloutis par la beauté du spectacle naturel gratuit.

Sa position (rivière) dans le centre presque, rendait la zone humide. L’été, sous les arbres touffus, les rayons du soleil arrivaient à peine à toucher le sol, le feuillage était très dense accordant une pleine fraicheur sous un soleil piquant.

Des milliers d’hectares de vignes encerclaient tout le village des quatre cotés, plus de cinq domaines agricoles étaient installés, la cueillette ne se faisait nullement sans peine. Le raisin de toute sorte garnissait les tables de chaque famille à plus de 25 km à la ronde. Son vin s’exportait l’au-delà des péninsules ibériques.

DSCF9743Et d’un jour au lendemain, dans l’ignorance des uns et l’insouciance des autres, les politiques réticentes imposaient d’avantage d’emphases politiciennes mensongères. L’altruisme perdait d’avantage de graisse laissant place au narcissisme qui prenait affreusement des épaules squelettiques dans la dégringolade.

La marrée des gestions successives destructives avançait semant son venin dans tous les recoins de la roulotte sociétale et environnementale. Chaque décision prise d’en haut ne faisait qu’enfoncé la lame dans la plaie. Et le charmant s’éteignait délibérément à petit feu. Les Vignes ont disparu assassinés crapuleusement, la rivière de MEKERRA était prise en otage le jour ou on a décidé de déverser les eaux usées dans son trajectoire. Des  élus issus de fraudes, et tout s’enchainent comme un malheur immortel déterminé à l’irréparable….. Pas facilement en tout cas.

Et comme un malheur ne vient jamais seul, les carrières se multipliaient à la commune de Sidi Ali ben youb. L’eau de ‘’OUED MEKERRA ’ devait satisfaire certains travaux pour la finalisation des matériaux de construction.  Cette pratique a diminué la coulée permettant aux eaux usées de prendre le règne ouvrant les portes de l’enfer. Toute vie a regrettablement disparue. Ce qui était passionnant à voir est devenu subitement piteux et repoussant. Seuls les moustiques arrivaient à s’adapter dans ce milieu réduit à la nullité rendant encore pénible la vie des riverains.


Quel phénomène naturel aurait-il pu réussir à rendre ce paradis aussi aride à donner l’envi de pleurer sérieusement ? ….. Aux connaissances, seules les crues passaient par la rivière de MEKERRA qui constituait le poumon de cette agréable existence, seulement, ces eaux sableuses des averses qui débordaient de ses rives à menacer les riverains, ne faisaient que redonner à la vie une autre forme de vie plus meilleure.

L’affreuse parade à la quête de ce monstre du mal corrodant, la machine humaine demeure seule suspecte de l’état actuel de la commune. BOUKANEFIS est désormais devenu BOUKHANEFIS, comme si la symphonie de son prononciation allait parallèlement à son agonie. Le paysage d’aujourd’hui donne une image frustrante qui vous plonge dans la regrettable décision du choix cornélien de fuir ou rester. Les plaques de signalisation on perdu leurs identités, de la ferraille qui encombre l’arrière fond de cette image de douleurs et nuisibilités devant un silence indescriptible de l’autorité……. ‘’ Bon dieu, quoi pleurer, un avenir ou un passé ?’’

par: Djillali Toumi

Un commentaire

  1. ètant donnè que c’est mon village natal,je peut vous dire que le titre de l’article lui convient convenablement,comme d’ailleurs d’autres villages limitrophes qui crient à la detresse et à la negligence! continuez si Djillali à nous faire connaitre d’autrescoins de notre wilaya!

Les commentaires sont fermés.