UNE ABERRATION, CE N’EST PAS UN RÊVE, C’EST DU DÉLIRE.

images ramsar                       Par Abdelhamid ABDEDDAÏM.
« On l’emporte souvent sur la duplicité en allant son chemin avec simplicité. » ( Jean Louis Baptiste GRESSET. Poète et dramaturge français 1709 – 1777).

La nature est un équilibre instable, difficile à maintenir et facile à détruire, la contrarier, c’est la contraindre à se flageller et à se consumer à petit feu pour ne laisser qu’un désert où l’on ensevelit bien des espoirs.
Mes différents écrits sur le lac, tous intervenus avant le massacre, étaient une réponse à une rumeur qui faisait d’un curieux fantasme un projet grandiloquent fait, à l’évidence, pour détruire une nature qui ne demandait qu’à être laissée à sa virginité. Comment a-t-on pu faire passer une aberration particulièrement contraire au bon sens, sans aucune réaction de cette société civile qui s’arroge le droit de disposer de titres nobiliaires sans faire valoir ni la lignée, ni la bravoure encore moins un mécénat qui siéraient à une classe d’un autre âge ?
J’ai même entendu dire que Sidi-Bel-Abbès allait bénéficier d’une transformation radicale qui aurait pérennisé une œuvre au-delà du siècle, assertion rocambolesque qui fut reprise à l’envi par une légion de thuriféraires à solde ou par ignorance criarde.
Le comble c’est qu’il n’a pas fallu une année pour constater de visu l’écart entre l’image réelle et l’image idéale que l’on se faisait d’une démarche parfaite. Construire un semblant d’autoroute pour accéder au Lac au lieu de le protéger, réaliser un embarcadère et des gradins, des courts de tennis, c’est croire que l’on a tous vécu à proximité du lac d’Enghien et sur les rives du lac Victoria. Mais enfin Sidi M’Hamed Ben Ali n’est qu’un étang où les eaux sont stagnantes 95% du temps.
S’imaginer faire du tourisme et de la plongée sous-marine, c’est du délire au point où il faut rappeler qu’un lac répond à des spécificités écologiques caractérisées par une faible lame d’eau et que sa profondeur évolue selon la saison pour passer à un maximum de quatre mètres dans les lacs de montagne. Pour notre cas, il s’agit de deux mètres maximum en hiver. Il faut en outre préciser qu’un lac naturel est traversé en général par un grand cours d’eau qui l’alimente sans cesse par une eau régénérée. Alors de grâce, laissons notre lac à la nature et faisons en sorte qu’il soit étendu dans la perspective de le voir inscrire parmi les zones humides telles que définies par la Convention RAMSAR du reste annoncé par la Secrétaire d’État chargée de l’Environnement lors de son passage à Sidi-Bel-Abbès le 1er mai 2013. Cette Convention « qualifie de zone humide tout territoire dont le biotope et la répartition des êtres vivants sont caractérisés principalement par la présence d’eau, quel que soit son degré de salinité ou sa persistance au cours de l’année. »
Cette Convention concerne, en outre, « étendues de marais…de tourbières et d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris les étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres. »
La cartographie mondiale des zones humides est des plus inquiétantes et se voit même menacée. Sidi-Bel-Abbès peut, par la préservation ou l’extension de son Lac et sa protection des zones d’habitabilité et de tourisme, faire valoir des atouts indéniables pour l’inscription de la zone de Sidi M’Hamed Ben Ali dans la Convention RAMSAR. Cette démarche dont il n’est pas exagéré d’y croire aurait des retombées économiques autrement plus avantageuses que les comptes d’apothicaires d’un tourisme intérieur aléatoire et destructeur d’une nature jusque là paisible et que l’ignorance humaine vient bouleverser par une intervention saugrenue, irréfléchie et même impromptue.
C’est là que le génie de notre génération est à mettre en évidence en se faisant les continuateurs, osons le dire les pionniers qui ont eu à créer de pure pièce un lac artificiel pour contenir à la fois les crues fréquentes et dommageables et constituer une réserve pour une ville de 20 000 âmes en son temps.
Soyons donc les continuateurs et non les destructeurs et on n’en a que faire des visionnaires illuminés qui souhaitaient nous laisser une cité pour un siècle au moment où les progrès technologiques ne laissent pas espérer une projection viable sur une dizaine d’années. C’est une affaire trop sérieuse, pour être confiée à l’élucubration d’apprentis sorciers qui voulaient faire de notre étang une « Costa Brava » à l’image de ce que nous renvoient les images télévisées d’un tourisme de rêve, une zone humide, cela nous suffit et est à notre mesure.
Les services chargés de l’Environnement et de l’Ecologie n’ont qu’à réexaminer leur copie, ce n’est pas trop tard, en proposant de surseoir à tout développement de réaménagement du Lac en attendant une analyse jusqu’à plus ample informé sur l’étendue des dégâts engendrés jusqu’à ce jour, faire amende honorable c’est ne pas se renier, c’est juste revenir à un devoir de raison pour la postérité. Nous ne sommes pas à contre courant pour juste le plaisir de l’être, nous sommes convaincus de défendre la voix de la raison ; se taire c’est partager une dérive grotesque dont nous serions comptables vis-à-vis des générations futures, se taire c’est aussi léguer à notre descendance une charge émotionnelle pleine de remords et de duplicité.

4 thoughts on “UNE ABERRATION, CE N’EST PAS UN RÊVE, C’EST DU DÉLIRE.

  1. Je m’excuse de dire qu’il n y a aucune gloire à tirer d’un événement malheureux. Ce qu’il faut ,c’est tirer des leçons de ces expériences dangereuses et affiner les méthodes pour que le bon sens l’emporte sur la stupidité. Notre société civile est ce qu’elle est ce n’est surement pas avec des envolées lyriques qu’on la fera avancer. Chacun fait ce qu’il peut pour rendre la vie de tous plus agréable. J’ai une idée simple pour rendre plus utile la contribution de chacun est que le gestionnaire du site propose une fenêtre de réponse (dans le site) quand un organisme ou personnalité est interpellée par un écrit sérieux, lequel ne comprend aucune insulte mais un questionnement ou des propositions . Ainsi, par exemple on peut demander au : Wali, Maire, directeur d’entreprise , doyen de faculté… de donner un point de vue comme citoyen ou comme responsable.

    1. Très bonne idée Mr Kamara…….!!!! cela favorisera l’implication de tous….! On verra, aussi, si les responsables sont vraiment près à servir leur ville, s’ils ont la volonté d’écouter, de résoudre les problèmes de leurs concitoyens et de prendre en compte l’avis des spécialistes, dans tous les domaines….!!! A condition qu’il y ait un suivi…..sur le terrain

      Une idée à exploiter…!

  2. Monsieur Abdeddaim, la société civile a malheureusement d”autres préoccupations que celle que vous défendez à très juste titre. Le commun des mortels que nous sommes ( pauvres créatures) cherchons à savoir comment boucler les fins de mois d’une manière décente. Notre regard est braqué sur le portefeuille dont le contenu se vide à une vitesse vertigineuse.
    Monsieur Abdeddaim, combien même cette énième convention de RAMSAR sera signée par les autorités chargées de la soit disant pérennité de l’environnement va -t-elle être appliquée pour la préservation de ce patrimoine naturel??? Permettez moi d’en douter car pas mal de conventions ont été ratifiées par le ministère de l’environnement comme ( pour ne citer que celle-ci), la Convention de Stockholm entrée en vigueur le 17 mai 2004.
    Cette Convention a pour objectifs l’élimination de polluants très dangereux comme certains produits phytosanitaires et la destruction des stocks périmés. Qu’en est-il??? Informez-vous sur ce problème et vous conclurez de vous même.
    Bravo, très bel article, j’ai beaucoup apprécié.
    Bon courage pour ce combat très noble!

    1. “”””nous sommes ( pauvres créatures) cherchons à savoir comment boucler les fins de mois”””c’est bien Abassia de rapeler cette donne. car certains sont encore dans la nostalgie des années 1890 lorsque les les banou bouchikhi et les autres tribus arabes venaitent avec leurs troupeau obscursire le sud de la ville..la ville colonaile étaient bouclé par une aréme de tetes de moutons..une richesse a perte d’oeil pour un europen qui n’avaient que qulques vaches a traire sur les hauteur des alpes et les pysrénés..le chef tribal arabe avec son brnous c’etait le Roi d’afrique..il prefernt dit on les blondes au yeux bleu..Pas de probléme disent ils on lui ramene quelques unes mais n’importe laquelle..les française etait un grasse les suissesse aussi..les allemande trops forte et les suédoise trop petites..ou trouver ces femmes ils la préfère blonde au yeux bleu et en plus musulmane..une russe?? non elles sont certes blonde mais trop chétive..On va la faire ben manger elle retrouvera sa bonne taille, mais il est pressé..Il n y a que les hauteurs de la Turquie qui vous réglera ce problème..une belle caucasiennes..1m65 yeux bleu cheveux doré musulmane et bien remplie aux hanches..La reine araignée qui régnait sur les memelons ou biberons des légionnaires de bel abbes a finit par entourée ces rois de son fil de soie et les voila tout suspendu par leur pieds sur le plafond de son arrière salle a manger, le buffet de madame l’araignée. chaque fois qu’elle sont une soif, elle prend une gorgée…ensuite arriva l’autre araignée plus aguerrie plus soif encore.. c’est une grosse araignée venue de l’europe centrale.. Elle finirat par suspendre cette reine et mettre la main sur tout le foncier arabe..le Roi ne lui reste plus rien..la première reie lui a dévopré les moutons et la nouvelle lui a retiré les prairies…une troisième Reine
      bien a l’aise regarde toutes les reines passée…elle va a prend suspendre la seconde reine..elle est devenue faible faute de mouton… cette reine est la reine Satanique la femme de Satan…
      ceux qui voulait faire du tourisme en clôturant le lac et l’achetant ensuite pour installer des hotels du sexe ces gens là vivent encore dans la nostalgies des 2 anciennes reines…si il nya ni mouton ni salaire avec quoi cet Roi algérien va se payer une blonde caucasiennes..????Pas la peine de continuer dans la narrations…
      un doit rester sur terre ou l’homme ou Satan vous n’avez pas le choix

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