UNE BENISAFIENNE NOMMÉE NAZIHA COMBATTANTE DE PREMIÈRE HEURE DANS LES RANG DE L’ALN ET DU FLN

AMARIA OURDIGUI UNE BENISAFIENNE VIVANTE COMBATTANTE, GARDERA JALOUSEMENT SA MÉMOIRE, SON IDÉAL ET SES BIENS FAITS MORAUX, GLOIRE ET HONNEUR AUX MARTYRES ET AUX MOUDJAHIDATES ENCORE VIVANTES DE LA GUERRE DE LIBÉRATION NATIONALE DU 1er NOVEMBRE.

Mme AMARIA OURDIGHI en compagnie de M. BENALLAL MOHAMED (auteur et écrivain)

En 1954 Ourdighi Amaria , une jeune petit fille elle n’avait que 16 ans qui avait fréquenté la Medersa( école coranique) de Benisaf pour s’instruire ; c’est par son intelligence et son dévouement qu’elle a été choisie avec d’autres filles en l’occurrence Belhadj Kheira et Fatima Kebdani par sidi ykhlef Ahmed responsable et enseignant à la fois de la Mederssa de Benisaf pour enseigner dans la Mederssa.

La Mederssa située en plein centre-ville, était inaugurée par Bachir El Ibrahimi en 1936, pour diverses activités école, mosquée et lieu de l’association des ulémas.

AMARIA OURDIGHI encre vivante bien portant et rayonnante devant le poids de son âge que j’ai rencontré par pur hasard, dans le domicile de mon ancien professeur de math au collège P. Brossolette MR.BOUKLI DJAMEL dont sa femme une cousine de Amaria Ourdighi.

Dans une bonne ambiance, très décontractée Amaria me racontait son parcourt de combattante de première heure qui me donnait parfois la chair de poule par mesure de sentiments forts que je ne pouvais supporter devant des situations ou homme dont je me sens, je ne pouvais me permettre d’ affronter tant le courage et l’abnégation exceptionnel sinon l’ oubli de soi qui est un don de sacrifice dont Amaria avait.

Amaria très sereine me disait que les premiers pas de son périple c’était ce jour ou des inconnus qui venaient régulièrement une fois par semaine à la Mederssa pour une mission secrète bien précise à savoir mettre en pratique la méthode de sensibilisation pour agrandir le cercle des adhérents et alimenter en fond l’association des Ulémas ainsi préparer le message pour le déclenchement de la révolution armée

C’est au niveau du quartier plan2 qu’habitait AMARIA Ourdighi tout près se trouve le bureau de liaison des membres de la révolution du FLN, le bureau se situe en face du Hammam « Hamou »

OUARDIGHI AMARIA avait comme nom de guerre « Naziha » et sa copine kebdani fatima « Rachida » .

En 1955, Naziha-Rachida et Kheira Belhadj ont pris contact avec « Sadek » un agent de liaison du FLN qui se trouve dans quartier le plan2 tout près du siège du FLN.

Ces trois jeunes filles ont été prises en photo en tenue de combat ( militaire) pour la médiatisation , les diffuser à travers la presse et les médias internationaux, c’était les premières photos de femmes combattantes.

Au niveau de la medersa, ces trois filles vont devenir de véritables combattantes ; elles ont été embarquées dans un camion qui les a amené à Remchi pour prendre contact avec le responsable de la zone de Oulhaca dont Si Boucif de Oulhaca secondé de Si Mourad étaient responsables de la zone

Elles ont rejoint le QG de l’ALN au niveau de Oulhaca, et ont pris contact avec une mongolienne qui faisait fonction de liaison( Tissal), le premier responsable des opérations de guerre de l’ALN se nomme Zeghloul et c’était lui qui leurs donnait des missions à exécuter à savoir le minage des ponts , et des dépôts de bombes actionnéees à distance pour tout convois militaire.

La zone des opérations s’étendait jusqu’au mont de « Tessala » région de Sidi Belabes ; elles continuèrent les opérations allant jusqu’à même Mostaganem et plus précisément Mazouna c’est à « Saf Saf » un petit bourg chez « Ouled Chaabane » ou un des leurs nous a dénoncé selon certains propos, les filles ont été prises au piège dans la maison de « Ouled chaabane ».

Transférées au niveau de la PJ de Mostaganem, elles étaient emprisonnées sous les fougues de la torture pendant 18 jours sous les feux de la tortures, il y avait avec eux 3 autre femmes originaires d’Oran, elles ont appris après leur libération que si Radouane de Remchi avec une trentaine de combattants ALN tentaient de les libérer mais l’opération avait échoué.

Lors de leur libération, Amaria a été transférée à Colomb Bechar et mise en liberté sous contrôle judiciaire, elle a pu décrocher un poste de travail au niveau d la Radio de la Saoura en tant que speakerine où elle animait deux émissions l’une portée sur les informations locales qui étaient quotidienne et l’autre hebdomadaire sur les besoins réels des algériens.

Ce poste lui avait permis de faire des connaissances sans tout de même rompre ses liaisons avec le FLN et l’ALN, elle n’avait pas dévoilé son passé avec l’ALN, c’est un secret devenu un rêve pour elle qui ne l’avait jamais quitté. Amaria a eu la connaissance à Bechar d’une certaine Zohra Benhamed natif d’Alger qu’elle côtoyait amicalement, le contact avec les membres du FLN se poursuivait aussi avec l’algéroise ; c’était l’occasion où une nouvelle mission qui consistait d’alimenter Alger en drapeaux en préparation probable d’une grande manifestation. Amaria et l’algéroise cachaient les drapeaux destinés aux responsables FLN d’Alger autour de leurs corps pour ne pas les soupçonner, ni les découvrir. Le trajet se faisait par avion Bechar- Alger, leur résidence était la « villa des roses » à salambier Alger.C’est à Alger qu’elles ont pris contact avec Malika Koreichie une grande moudjahida de la zone d’Alger

Suite à une deuxième opération ,elles furent dénoncées et encerclées par les bleus (tortionnaires) elles étaient 3 femmes Amaria ,Zohra et Koreichie.

Transférées dans la prison du château neuf(Tagarette)et mises sous le contrôle du capitaine Bayard où elles ont séjourné en prison durant 9 mois jusqu’au 19 mars 1962.

Elles ne furent libérées qu’après la signature des accords d’Evian, le 19 mars 1962 escortées par deux gendarmes durant tout le trajet Alger-Oran par train ensuite par car jusqu’à Benisaf.

BENALLAL MOHAMED

*Témoignage de la grande combattante AMARIA OURDIGHI dit NAZIHA le samedi 30-09-2018

*Photo AMARIA OURDIGHI avec BENALLAL MOHAMED

(2 commentaires)

  1. La raison de ce fondement confirme la curiosité de ceux qui voient la grandeur du combat de la femme algérienne que se soit à benisaf à SBA aux Aures à Tam en Kabylie grande et petite à Alger ou ailleurs. fait que dans chaque coin du pays il y a une combattante qui veut insinuer courage abnégation sacrifice qui n’est pas le propre au mâle d’ailleurs on remarque que beaucoup de traîtres et tres tres peu de traîtresses ont occasionné le mauvais décor de la lutte armée
    d’autres témoignages vous seront présentés
    c’est pourquoi je suggère aux hommes du cinéma de prendre en charge ce fabuleux heritage historique.

  2. UN APPEL EST LANCE AUX CINEASTRESPOUR LA PRODUCTION D UN FILM SUR CES COMBATTANTES IL NE FAUDRAIT PAS OUBLIER AUSSI HOUARI BOUMEDIENE POUR SON ITENERAIRE FABULEUX ET EXTRA

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