BEL-ABBES INFO

Le premier journal électronique de la wilaya de Sidi Bel-Abbes

UNE NATION DOIT SE COALISER POUR SE COLLIGER

ByBenalllal Mohamed

Août 27, 2019

« Le patriotisme c’est l’amour des siens le nationalisme c’est la haine des autres » Proverbe

 Il est proprement perçu  en toute sincérité que le sentiment qui consiste dans l’exultation de l’idée nationale soit une forme de doctrine politique basée sur ce genre de sentiment ; il est signifié par le terme nationalisme une idée profonde  qui s’est  constituée et nourrie  à partir de l’ère des découvertes et des inventions  dite siècle des lumières. Justement et clairement le nationalisme  est défini comme une doctrine unissant le tandem ou binôme sentimental  « politique- nationale ». En Algérie,  juste après l’indépendance, la construction de l’état algérien s’est  opéré sur une uniformisation nationale par un système de centralisme révolutionnaire au détriment du particularisme régional et local suivant les traditions les us et coutumes et la nature des ressources locales suivant des raisons acceptables. Il fallait donc  édifier un parti révolutionnaire d’avant garde qui réponde à la grande dimension  géopolitique de la révolution en 1965 et ainsi doter le pays d’institutions nationales solides et stables lui permettant de faire face à toute éventualité menaçante.

« La crainte de nourrir le nationalisme ne doit pas faire de l’enseignement de l’histoire une guerre contre l’idée de nation » citation

                            Par un simple exemple parmi tant d’autres le gouvernement républicain avait interdit par la force de la loi, aux ethnies d’utiliser leur dialectes dans des medias, conférences ou groupements de personnes. Il convient antécédemment de rappeler qu’à ces premiers débuts la nation rassemble selon une unité historique généralement les membres d’une même descendance, d’une même race, d’une même généalogie… la nation regroupe des personnes aux ancêtres communs pour mieux simplifier la notion de nation pour dire en quelque sorte que les ascendants et les descendant sont du même sang de famille. Récemment avec l’indépendance de 1962, les idées révolutionnaires nouvelles dans l’espace géographique et humain  de l Algérie Indépendante, la nation a fini par designer en fin de compte une collectivité et non une communauté regroupé autour d’un état par l’état lui-même c’est la notion d’Etat Nation qui fait face.

  « Les révolutions appauvrissent ceux qui les font et enrichissent ceux qui les ont guidées. »Citation

 Le pouvoir de 1965 en place révolutionnaire faisait sa propre idéologie pragmatique en un  face à face aux concepts et aux notions de l’état, de la nation, du peuple, du souverain à la patrie, la cité, la famille. La souveraineté est incarnée par le peuple et elle est  stipulée dans la  constitution  algérienne. La confusion qui  fait d’assimiler l’état au peuple et à la nation ; l’incarnation de la souveraineté a été  contrebalancée  vers la légitimité historique et révolutionnaire d’un pouvoir de l’état républicain .le peuple souverain ne forme qu’une seule masse et sa propre légitimité lui permet de s’auto-représenter pour diriger sa propre communauté.

 La perspective de la période de l’âge d’or ou révolutionnaire  visait le modernisme, l’ indépendance, la paix la liberté, la démocratie responsable, la sécurité , la prospérité  et la nation  étaient conçues à l époque comme un produit émanant de l’éducation nationale révolutionnaire, traçant une voie qui se réfère à la logique  interne  pour une éducation de création de richesse   pour la nation, pour l’individu  pour le citoyen  d’ou l’école démocratique pour tout le monde, le service nationale obligatoire. Un programme révolutionnaire pour la prospérité de la nation, du peuple et du citoyen en toute équité.

 Dans les révolutions, il y a deux sortes de gens : ceux qui les font, et ceux qui en profitent. 
Citation

                       Sous l’ère de H. Boumediene, les révolutionnaires nationalistes travaillaient  pour le bien être du peuple  et de l’individu sinon du citoyen dans le long terme et l’état devait être forcement  national, centralisateur, démocratique dans ses institutions dans le but de propager l’idéal humaniste  et surtout  une  redistribution équitable des richesses, selon une échelle de valeurs et de normes standardisées respectée par la force de la loi d’une façon impartiale. Il est important de mettre les points du les « i » pour expurger les ennemis du peuple les nouveaux spoliateurs et fauteurs de troubles.

 Enfin l’esprit du peuple se conçoit et se retrouve dans le vivre ensemble et en commun par sa langue officielle, son mode de production et sa culture commune. Il y a une diversité quoi que l’on dise dans notre pays arabe, kabyle, Chaoui, Mzab targui,traras… au niveau culturel, il existe une réelle variété et diversité au sein de chacune des 48 wilayates du pays et parfois dans une même ville. Certes,  tout pouvoir  quelque soit sa nature, il ne peut être  ébranlé que par une crise économique (inflation, chômage, pauvreté, crise de logement…), ou plus précisément par l’incapacité à sortir de la spirale de la dette.

  Les révolutions déplacent les intérêts, les préjugés, les passions, les fortunes et les hommes, mais elles ne sauraient changer la nature des choses. Une nation vit après une révolution comme auparavant, par le seul principe qui l’a fait naître et vivre, si ce n’est seulement qu’elle vit moins tranquille et moins heureuse

                        La bourgeoisie  comprador( elle désigne la classe bourgeoise qui, dans les pays dominés, tire sa richesse de sa position d’intermédiaire dans le commerce avec les impérialismes étrangers, par opposition aux  bourgeois ayants des intérêts dans le développement de l’économie nationale ) a toujours à travers la pensée historique eu le contrôle du mouvement révolutionnaire, même si celui-ci a pris forme dans des milieux et expressions extrêmement divers, Une fois qu’elle eut gagné la bataille ( crise) politique par « hirak » interposé, après de nombreuses et  fatigantes péripéties, tout en stabilisant son pouvoir par la conquête des esprits , elle a réussi à imposer son idée-phare au fils des années la crise un panel forme de guide qui  tire sa route vers la sortie de la crise : la nation est un territoire déterminé avec une taille et une population suffisantes pour constituer un marché adapté aux besoins de son économie  moribonde et de sa politique, une nation doit en principe s’unifier  pour mieux se réunir  ,tout en évitant aussi que le fleuve d’une révolution  de se jeter dans l’océan de la dictature, et devrait éviter également celui de la bureaucratie seule la démocratie responsable étant la gardienne .

« On ne gouverne jamais une nation contre ses us et habitudes »

                      Depuis plusieurs décennies, cette vision bassement matérielle, franchement  et strictement matérialiste , loin d’être remise en cause, se voit en fin de compte poussée à son paroxysme : comme les marchés nationaux deviennent trop petits devant les grands ogres, ils s’entendent désormais pour œuvrer à un grand marché mondial en anéantissant les particularismes locaux et la culture locale, pour se retrouver face à des nouveaux producteurs et consommateurs décérébrés et sans identités, ni couleurs culturelles et politiques, achetant sans cesse des nouveaux produits sans charme grâce à la fourberie du marketing et des médias à sous. La logique mercantile se veut imparable : plus les marchés sont grands, plus les profits seront colossaux et plus les gens s’illusionneront sur leur prétendu bonheur alors que leur vie est vide de sens, croyant la remplir avec la démocratie langagière et le militantisme à sous qui chassent les principes de vie communautaire. A bien y réfléchir, le nationalisme d’aujourd’hui a servi d’alibi ou d’allié au capitalisme plus sauvage qu’humain ».

 « Les révolutions n’ont lieu que quand les modérés se laissent conduire par des furieux, et les clairvoyants par des aveugles ». 

                     L’histoire nous a enseigné  que la bourgeoisie du 19siecle avait remporté la partie en mettant hors de combat la noblesse et les défenseurs authentiques du peuple. Elle a vu dans le nationalisme un  instrument efficace maniant à sa guise la société agricole à la société industrielle naissante et aujourd’hui à la société technologique demain ca serait la société virtuelle. La société industrielle, motivée par l’impératif de produire indépendamment afin d’accumuler  toujours plus des richesses, devait faire reposer son dessein sur une constante structurelle : efficacité opérationnelle.  

Par conséquent, ces exigences allaient impérativement de pair avec la rationalisation de la production, comprendre organisation et division du travail et enfin exploitation de l homme par profit interposé.

Revenant  à l’illustration conceptuelle de notre pays Algérie , parmi les objectifs primordiaux assignés et dictés impérativement  d’une part, le contexte  factuel qui prévalait à l’époque de 1965, la nécessité  de développement dont la part du lion revient à l’édification du nouvel état algérien basé sur des fondements sains ; un redressement des investissements de l’économie et sa relance, un assainissement global et total et surtout le retour à la sécurité et à l’ordre sans lesquels aucune réalisation dans l’ intérêt du peuple de la nation et du pays ne saurait être accomplie.

 « La révolution par le peuple et pour le peuple »

                               L’unité révolutionnaire était la devise de l’assise populaire ou la porte à toutes les compatriotes animés de bonne volonté et d’un authentique esprit révolutionnaire  pour prouver par  une  action de tous les jours sa compétence et sa détermination à œuvrer sérieusement pour le bien de l’Algérie et de son peuple. En 1965 toutes les issues ont été ouvertes sans aucune réserve ; l’état dans son premier début, avait besoin à l’époque des efforts de chaque algérien dans tous les domaines de même que ceux qui ont contribué à la lutte libératrice  du pays sachant prendre en compte le négativisme fermenté par le népotisme ou autre affinité  des harkis d’ hier et d’ aujourd’hui.

Devant les circonstances qui ont prévalu et ont précédé le 19/Juin/1965 les crises que le pays avait connu durant la guerre de libération et les problèmes nés des trépidations qui avaient illustré  les lendemains de 1962 et celles qui ont suivies ne pouvaient que boostaient la proclamation du principe de l’ unité révolutionnaire en tant qu’assise de l’ unité nationale au détriment de slogans creux de politicards dépassés par les événements ou les intérêts égoïstes primaient.

Compter sur de simples professions de foi ne pouvait pas mettre le pays sur les rails, ils s’agissait des actes pour une ferme détermination afin de réunir une seule force dans un véritable creuset les cadres de l’état du parti, de la société civile pour le bien du pays  et de la nation. Il ne faut pas aussi oublier que les influences externes et les immixtions de l’étranger doivent être éliminé sans quoi l’édification de l’état n’aurait aucun sens, l’intérêt  national exigeait à l’époque que se soit banni à  tout jamais les interventions extérieures dans les affaires du pays en dépit de leur complexité et des difficultés qu’elles peuvent engendrer et générer.

 Il fallait édifier en sorte l’état, la société civile et le parti révolutionnaire  afin de fonctionnaliser et solidifier efficacement la nation et les institutions de l’état pour assurer une stabilité dans le temps.

Ce n’est pas peu pour une Algérie qui vient de sortir d’une guerre impitoyable précédée par une période d’occupation coloniale de 130ans. En 1965 l’objectif principal et immédiat  était la garantie de la stabilité dans tout domaine  qu’il s’agisse du simple individu, du fonctionnaire, du travailleur, du paysan, du responsable….  L’instabilité a été écartée sinon éliminée et la sécurité rétablie et assurée a travers toute la géographie algérienne la force des principes de l’état se sont cristallisés. Un fait certain et pas mieux  le citoyen depuis plus de 130 ans et  pour la première fois il se réjoui de la sécurité pour sa personne , son foyer ses biens alors que des voix externes   ne cessaient de qualifier ce pays de terrain de désordre, d’anarchie et d’insécurité sans pour autant dire ce que nos pseudos opposants ont affublé  de maux, la tranquillité et la quiétude dérangeaient les ennemis de l’ Algérie . L’application du respect et la confiance ont prévalue durant la courte période après 1965.

Edification de l’Etat= stabilité, paix, démocratie, sécurité, liberté

                      La stabilité  et l’édification de l’état libère le travailleur, le fonctionnaire, le paysan et le citoyen de la pression et de l influence de la propagande externe, le népotisme  avait détruit la confiance dans les institutions de l’état entre 1962et 1965. Cette opération a été remédiée dans le plus bref délai ou la réglementation  du statut général de la fonction publique avait chassé le népotisme existant. Par ailleurs, il fallait reconnaitre que la situation financière était catastrophique à plus d’un égard, la démagogie et l’irresponsabilité trouvaient  refuge   d’où la confusion qui prenait place. C’est a partir de cette situation de difficultés financières et de la gravité économique  que le redressement a été opéré en juin 1965 pour résoudre ces difficultés et mettre fin à l’ère de la démagogie de la gabegie et de l’improvisation. L’opinion répandue de l’ époque était que chacun avait le droit d’user à sa guise et sa façon des biens de l’ état et des biens vacants  prix de l’ indépendance véhiculé par la démagogie populiste du régime de 1962 révolu.

                                     19Juin 65 le redressement

 En  juin1965 un coup d’arrêt, a un désordre généralisé mis en place car le citoyen a des devoirs à l’égard de l’état, et l’état a des obligations  à l’ endroit du citoyen. Tout cela se faisait dans l’intérêt de la patrie et la nation. Toutes les mesures prises dans le cadre de l’etat dans des circonstances particulières ont été qualifiées d’impopulaires en dépit de toutes  ces mesures  qui répondaient à l’intérêt supérieur du peuple, de la révolution, de la patrie et de la nation.  en 1967 l’Algérie  préparait son pré-plan de développement  avec tant d’efforts, l Algérie avait atteint une situation financière satisfaisante suite aux diverses nationalisations des ressources naturelles, institutions financières et autres  permettant une indépendance  politique car l’Algérie avait payé chère son indépendance pour en fin de compte l’aliénée. Il faut dire qu’en 1967, l’Algérie disposait d’une réserve financière de 400 millions de dollars elle avait convertis 150 millions de dollars en or pour mieux consolider le dinar et raffermir la confiance du pays. 94% du budget de développement est issu du revenu national ; peu d’état pouvaient se prévaloir d’un budget alimenté uniquement par des ressources nationales

                   L’Etat récupère ses ressources naturelles

Une politique responsable  et indépendant du pétrole allant du forage à la prospection, le transport,  la commercialisation ; une richesse devenue propriété exclusive de l’état Algérien   et des pôles de croissance d’Arzew d’Annaba, de bistra,  de Hassi R’Mel de Hassi Messaoud…. Ont été  réalisés dans le but de booster le développement économique dans le cadre de l’équilibre régional.

Il est peut être plus réaliste de bien voir qu’à son époque  et suite à l’expérience de la gouvernance, de la gestion, de la réalisation et du développement du pays, cette première et unique expérience était d’essayer de concilier deux exigences de taille apparemment inconciliables  la révolution et la démocratie. Suite à plusieurs réflexions approfondies, un attaché fut trouvé entre les exigences de la révolution  caractérisées essentiellement par le pouvoir de décision et la démocratie responsable qui dans son essence se fonde sur la liberté du choix du peuple et non d’une caste. Il est clair que le conseil de la révolution était déterminé  à ne pas éluder les problèmes existants quelque soit leur gravité. La politique tracée n’était ni celle de la fuite en avant, ni celle du recul, ni du retour en arrière faces aux difficultés ; car le résultat de ses démarches est voue à l’échec total. La source des difficultés ayant trait les unes au régionalisme, d’autres au népotisme. L’idée  était que certains se faisaient de la responsabilité considérée comme un droit acquis semblable à une rente viagère. Ils n’hésitaient pas à critiquer ouvertement la révolution, le virus du dénigrement  s’est infiltré dans les rouages de l’état , estimant que la magnanimité de la révolution de 1965 était  dans un état de faiblesse ,pour  soutirer en fin de compte des concessions  destinées à  infléchir le pouvoir politique sur son orientation économique, philosophique et culturelle.

                  La révolution industrielle –agraire et culturelle

 Par ailleurs  le peuple dans sa majorité avait saisi la réalité et avait constaté que le pays accomplissait des pas de géant dans la voie du progrès constant. Il était convaincu que l’Algérie jouissait de la  stabilité, de la tranquillité, de la sécurité, une situation financière satisfaisante en amélioration, des écoles, des universités, des instituts, voyaient le jour, des usines, des routes, des ports, des barrages …..

Devant cette situation les forces du mal  internes et externes décidèrent d’étouffer la voie de l’Algérie et de sa révolution, et se mirent à la recherche de moyens pour mettre le pays à genoux non pas de l’extérieur mais de l’intérieur  de ses institutions mêmes.

L’idée de porter un coup à la jeune révolution algérienne a donc pris corps. Houari Boumediene a eu l’occasion de souligner le 19/06/67 que le prochain coup de l’impérialisme, du sionisme et du colonialisme serait en voie de préparation pour l Algérie ; il fallait s’attendre à un coup dur. Le mois d’aout 1968 fut déclenchée une vaste campagne dans le but d’accréditer l’idée que rien ne va dans le pays, tout va mal et que la situation inspirait de vives inquiétudes qui  furent répandus pour l’ imminence d’un éventuel coup d’état ou des rumeurs folles dans le but de salir et ternir la grandeur et la notoriété de l’Algérie et son président. Cette campagne interne et externe dirigée en direction des cadres ; elle fut centrée dans les rouages des institutions, même les cadres  n’hésitaient pas à dénigrer  le régime en place dont ils étaient censés être les gardiens regardants, certains étaient victimes de la campagne d’intoxication d’autres le faisaient sciemment dans un but bien précis.

                                  Un coup d’Etat avorté

 Le coup devrait être asséné de l’intérieur , il n’était même pas question d’ envoyer des éléments à leur bigoterie au maquis comme en 1963, le peuple ne suivra pas dans ce cas et risque de réduire à néant les plans préétablies de renversement .L unique option quoi que l’on dise ou l’on pense ; était bien entendu l’armée, force principale unifiée et homogène du pays ; une force dynamique, le plan a été préparé en direction et à partir de cette force dynamique, la personne la plus apte était bien entendu un personnage proche du  président H. Boumediene c était « Taher Zbiri » personne susceptible de tenter le coup de force , la personne « Zbiri » était au courant de tous les secrets du pays et été manigancer de l’extérieur. La conspiration  était semblable a un crime prémédité préparé depuis bien très longtemps selon les propos même de Houari Boumediene « Taher Zbiri » était  chargé de part son statut fonctionnel des préparatifs du défilé du 1er novembre, il s’était dérobé, son absence a été mise sur le compte d une maladie et un empêchement. Alors qu’en réalité , « Taher Zbiri » justifiait son absence par une motivation par des problèmes d’ordres politiques. H. Boumediene en personne avait essayé de le convaincre sinon de remettre les problèmes politiques après la fête du 1er novembre pour trouver une solution. « T.Zbiri » s’abstenait  volontairement  d’assister à la cérémonie  organisée à l’Amirauté d’Alger et persista dans son refus dicté d’ailleurs ; tous les efforts entrepris par H. Boumediene en personne pour l’amenait à changer d’avis, langage d’amitié à l’appui, de fraternité et de persuasion utilisé par le président inlassablement. Irrité H. Boumediene lui rappel que toute désobéissance aux ordres au sein de l’armée est considérée comme un acte de rébellion.

 La nuit du 05 novembre « Taher Z », s’était retranché au camp du Lido  un bataillon de chars y été, commandé par Layachi beau frère de « T.Zbiri », Layachi  entreprenait des contacts téléphoniques en vue de rallier des complices moyennant des promotions et privilèges.

H. Boumediene  contourna l’événement de ces circonstances ; il a su intelligemment prendre de toute urgence les mesures indispensables pour faire face à cette malheureuse situation ; il ordonna à « Zbiri » de quitter sur le champ le cantonnement et de rentrer chez lui car le gouvernement et le conseil de la révolution ne sauraient se soumettre  au chantage ridicule d’utilisation des chars. Devant cet état de fait, H. Boumediene a été très magnanime par respect d’amitié, de fraternité mais pas moyen de pouvoir lui faire réviser sa position peine perdue  la situation s’envenima pendant plus de 10 jours. Réunions  après réunions, elles se révèlent infructueuses, alors que la campagne d’intoxication battait sans cesse son plein, les rumeurs ne cessaient de circuler de plus belles sans aucune retenue pendant que les medias d’inspiration impérialistes, colonialiste et sionistes ne cesser d’encourager les conspirateurs  des larbins locaux.

 Le 14 décembre à 19 heures le commandant de la 1ere région informe H Boumediene qu’a partir de chlef ex .El-Asnam ; trois bataillons de blindés s’étaient mis en route en direction d’Alger. Face à ces circonstances, il fallait prendre des mesures adéquates pour stopper cette mascarade sachant que l’armée n’était pas cantonnée dans Alger.

Les  instigateurs croyaient que la route sur Alger était permise et qu’aucune force n’était capable de les stopper selon « Taher .Z »,  une  affaire d’une nuit alors que l’armée n’était pas  seulement ces trois bataillons c’est tout un corps uni et solide qui se complète par ses  divers éléments.

 La trahison interne  construite sur la base d’un complot  sachant que le conseil de la révolution ne se laissait pas intimidé par des blindés menés par des conjurés vassaux locaux qui voulaient à tout pris faire couler du sang algérien. Un ordre a été donné aux jeunes élèves des  écoles  militaires de stopper coute que coute les conjurateurs et les empêcher de franchir le pont d’El Affroun. C’est avec héroïsme et abnégation  de l’unité de l’armée que la révolution, la nation et la patrie a été défendue. Cette action menait par de jeunes élèves  face aux aventuriers avait permis de sauvegarder la réputation  du pays. Le crédit dont l’Algérie joui à l’extérieur et à la capacité du jeune  état algérien de surmonter de pareilles épreuves.

Un bilan bien triste de cette opération :(30 djounouds et civils morts une  centaine de blessés – la mort d’un commandant de région—  du matériel militaire détruit).

                             L’armée corps solide de l’Etat

Cette tentative a été faite dans le but à diviser l’armée, saper la révolution et enfin exposer l’état à un grave danger, la révolution est sortie vainqueur et a poursuivi sa marche en avant, sans vraiment ébranler les assises de l’état, ni arrêter l’élan de développement et la réalisation des objectifs assignés. Cette aventure a renforcé la détermination de consolider l’unité  et à rendre impossible à quiconque d’y porter atteinte.

 C’est un bref exposé  en référence aux paroles de H. Boumediene du 05 janvier 1968, sur une épreuve vécue par le pays, qui avait permis de dresser des questions sur la nature à entreprendre dans l avenir. C’est avec un ton très fort ton que H. Boumediene avait mis les points sur les « i »en disant : « ceux qui approuvent le programme (non la politique) tracé resteront dans nos cotés pour avancer vers les buts fixés ceux qui  ne  parti car l’époque du laisser aller et de la démagogie est révolue. Nous feront la distinction entre ceux qui continuent à servir la cause révolutionnaire et ceux qui se servent » .ce qui chagrine les détracteurs était de voir l’Algérie se libérer économiquement et politiquement, cette politique qui leur déplait car elle était celle de la libération et de l’édification d’une économie purement nationale et non dépendante se basant sur ses potentialités et ne comptant que sur elle-même.

 C’était un appel solennel pour l’application du premier plan révolutionnaire de l’Algérie indépendante. Pour H .Boumediene, la source de ce pouvoir revient au peuple et la base devrait être représentée par le parti et les organisations  nationales ainsi que les rouages de l’etat

*les travailleurs devront choisir une direction qui puisera la force et vitalité des masses laborieuses dont elle sera l’émanation

*la jeunesse et les étudiants et autre organisations nationales (femmes scouts….)

 1968 était  l’année de la révolution agraire  vu son importance et sa complexité elle implique toute une étude minutieuse avant son application correcte tenant compte des multiples donnés du problème.

                     La culture c’est le moins qui manque le plus

Non moins logiquement, et revenons à  la maîtrise de l’instrument   d’une  langue commune pour se faire comprendre et se faire distingué, la plus efficacement possible langue de fer comme disait H. Boumediene, relevait d’un impératif majeur. Subséquemment, mettons nous dans le domaine de l’imagination, une chaîne de production ou l’un parle le kabyle, l’autre l’arabe, un autre M’zabi et le dernier le  chaoui et celui d’à coté un  traré Le travail serait irréalisable ou en tous les cas  non efficace. C’est en ce sens qu’il faut entendre le labeur de la culture éducationnelle, qu’il soit « de l’Education nationale » ou « de l’Instruction publique » : la société moderne reposant sur l’industrie sinon la technologie à forcé sa domination grâce à un système scolaire diffusant une culture homogène très souvent de bas niveau, et favorisant l’apprentissage d’une langue commune pour l’instruction, pour l’ enseignent général et enfin celle qui dicte les études supérieures. La nation se nourrie de cette sève commune qui était mise en application dans les années  d’or 70.

Aujourd’hui, ce projet de société, d’économie et de pacte social se  déchire contre différents écueils : baisse dramatique du niveau scolaire en général, en mathématiques,  mauvaises méthodes pédagogiques, défaillance dans le recrutement et la formation des enseignants, crise économique et sociale majeure masquée  par le renversement des échelles de valeurs ou le droit  n’est plus respecté et la force de l’argent du népotisme chasse la force de la loi.. 

« Quand une nation perd ses conteurs, elle perd ses enfants »

                  En définitive, le nationalisme, vu comme un phénomène politique par la majorité des acteurs et des observateurs politiques, doit être également et naturellement considéré comme un phénomène  économique sinon culturel de premier ordre.  Le nationalisme apparaît à un tournant historique où la société paysanne s’est transformée en une société industrielle (prolétaires) et puis en société technologique (agents économiques). Les nationalismes  d’ailleurs ont en particulier bâti leur succès sur cette capacité à utiliser les moyens de production pour redonner du travail aux masses laborieuses.  Ils ont obtenu de réels succès économiques et culturels !ceci avait été entrepris lentement chez nous pendant la période d’or en 70.

 En effet, pour assurer une éducation commune à grande échelle, il faut disposer de moyens importants et d’une légitimité couplée à une autorité,  et seul l’Etat  peut combiner ces deux prérogatives. Depuis l’émergence de l’Etat-Nation, l’Etat reste la seule organisation capable et autorisée  pour organiser la vie de la société, étant donné que le service rendu par l’Ecole publique en matière d’éducation et d’unité populaire a été rejeté et combattu par la petite bourgeoisie. 

 Par une éducation commune nationale on arrive à mettre en place une nation de lois, de contrôle et d’équilibre, de justice et de décence. Nos lois et traditions se tiennent comme un rempart contre la montée de la folie totalitaire.  Ainsi nous sommes endoctrinés dans l’école de notre grandeur présumée. On dit souvent que l’identité nationale est fournie par les ennemis de la nation. Cela a été avec nous depuis des générations maintenant. Notre nation nous défini par comparaison a l’ennemi  hier, puis par des décennies de comparaison au socialisme. Aujourd’hui, le terrorisme manipulé par les « think tank » (CIA-M16 -Mossad)  avec la nouvelle recette idéologique= wahhabisme +pétrodollars+chaire arabe à canon+religion, cette recette  a supplanté toutes ces notions, martelé en place depuis un septembre 2001 par les actions  sur les 2 tours centers. Nous ne sommes pas eux, tous est justifiée dans la lutte contre eux, et donc nous sommes définis pour une servitude des grandes oligarchies de l’empire de la haute finance.

L’élimination des espaces intermédiaires a  permis une uniformisation de la société voulue par les nationalistes révolutionnaires. Autrefois dans la vieille Europe, le roi et la religion étaient les principaux facteurs  de forces et d’unité  du royaume.  La Révolution marxiste a jeté tout cela aux  épines du jujubier. L’arrivée au pouvoir des révolutionnaires comprirent très rapidement que le peuple avait besoin de cérémonies officielles pour vivre pleinement l’unité de la nation, et donc du nationalisme. Le nationalisme  est en quelque sorte assimilé à une forme de religion commune  usant et abusant de rites et de pratiques collectives singeant les cérémonies  et fêtes nationales.  De nos jours, le  1er Novembre et le 5 juillet restent les représentations les plus caricaturales et outrancières de ce nationalisme révolutionnaire qui commence à perdre d’intensité quelque part

 BENALLAL MOHAMED  Ancien cadre

*Discours de H. Boumediene lors de la réunion des cadres de la nation au club des pins Alger  le 05 janvier 1968.

*Discours : 3ieme anniversaire du redressement  du 19 juin 1965 – juin 1968-

*discours du 14 mai1968 nationalisation des sociétés de distribution des produits pétroliers

By Benalllal Mohamed

ancien cadre