Université Djillali Liabes : Peut-on être coupable de n’avoir rien fait?

Le déballage ordurier  qui éclabousse  les professeurs de l’université Djillali Liabès  est diffamatoire, calomnieux. Ce lynchage  est inacceptable  parce qu’il  n’épargne personne et ne fait pas la différence  entre les enseignants  honnêtes intègres, et  les brebis galleuses.

Que reste t-il  à un professeur insulté traîné dans la boue par les journalistes anonymes, par des anonymes mystérieux, par des étudiants. Il  a tout perdu, son statut social, sa  dignité personnelle, sa considération et sa crédibilité vis-à- vis de ses étudiants. Il a aussi perdu  le fruit de toute une vie de labeur parsemée  de nombreux  obstacles et des multitudes épreuves, (examens pédagogiques,   magister,  doctorat,  habilitation etc……. )

Pourquoi malmener un Prof qui n’a jamais été  mêlé ni de près ni de loin à ces manigances sordides ? Pourquoi le jeter  en pâture ? Pourquoi le traiter de  malpropre.  Pourquoi l’accuser,  le  montrer  du doigt. Pourquoi  ne pas lui donner son  droit de réponse ?  Ne mettez pas tout le monde dans le même panier.

Je voulais être le défenseur  de cette darne d’enseignants ingénus et répondre à ceux  qui avaient  porté les  accusations calomnieuses mais en rédigeant cette  lettre,  j’ai été confronté à des problèmes de conscience. J’ai été subitement envahi par des remords, par des  sentiments de culpabilité. Je me suis dit : qu’est ce que j’ai du faire  pour mériter un tel sort ? J’ai fais mon examen de conscience et je me suis posé et  reposé des tas de  questions. Parmi toutes les questions qui ont traversé mon esprit et déranger ma conscience. Une revenait constamment en boucle. Je  voudrais  maintenant poser cette  question primordiale à mes collègues.  Qu’a-t-on fait pour mériter tout ce tsunami d’insultes ? Ce tonnerre d’injures ? Avons-nous été à la hauteur de l’espérance de nos concitoyens ? Ou avons-nous cherché uniquement à se mettre à l’abri des conflits  et laisser transformer l’université en un marché à bestiaux où  ces maquignons négocient le prix, tapent  les mains, tapent  la bête et font la fête.

Par prudence ou par inconscience,  nous avons longtemps pratiqué la politique de l’autruche. Nous avons abandonné l’université à des maraudeurs  sans foi, ni loi. Nous avons assisté comme spectateur non concerné  à la dégradation des mœurs. Nous avons laissé proliférer ces trafiquants spéculateurs qui se sont enrichis en un laps de temps et ont voulu acheter une notoriété.

En quelques sortes, nous nous sommes comportés comme des enfants indignes. Nous n’avons pas  défendu l’honneur de notre mère  l’Université.  Nous avons assisté impuissants et nous avons laissé notre mère se faire bafouée depuis plusieurs années par une horde de mercenaires et chercheurs de prime, près à monnayer leur honneur contre quelques privilèges.  Pourtant,  nous les connaissons un par un,  nous les nommant en aparté. Mais au lieu de les mettre en quarantaine comme des animaux infestés, nous  les fréquentons, nous  les saluons, nous les invitons. Nous les honorons et nous leur attribuons des postes administratifs et les postes honorifiques,  président de comité scientifique, président de conseil scientifique, chef de département , doyen, vice- doyen, vice- recteur, président de la commission de déontologie ,de la commission de…… .

Par ce comportement imprudent ou plutôt hypocrite, nous avons lavé leurs péchés et nous leur avons donné notre bénédiction. Et c’est précisément là notre grave erreur.  En  les côtoyons,  nous leur offrons aussi notre  cautionnement moral. Assurés de notre connivence,  ils ont multiplié leurs  méfaits et éclaboussé  l’ensemble de la communauté universitaire. Notre silence est susceptible de constituer un acte de complicité. Parce qu’on a été Incapable d’évaluer ou de peser sur le cours réel des choses. Parce qu’on  a refusé de  faire  “la guerre aux voyous en col blanc, aux trafiquants de PV  et aux délinquants” que nous sommes  aujourd’hui  traînés  dans la boue ….’’Qui sème le vent récolte la tempête’’. Parce que   nous avons cautionné, admis  cette  défaillance de conduite de certaines brebis  galeuses que nous sommes devenus leurs complices.

Il faut aujourd’hui avoir  le courage de  reconnaitre que nous avons  participé soit par lâcheté collective ou par  silence coupable   à la dégradation lente et progressive de la probité intellectuelle  morale de l’universitaire.      Il n’y a pas de crime sans témoin. Parce ce que nous avons été témoin nonchalant  que nous sommes maintenant  rongés par un sentiment  de culpabilité. « La culpabilité est cette voix tenace au-dedans de nous, censée nous faire réaliser qu’il y a une norme que nous n’avons pas respectée, un devoir que nous n’avons pas accompli. »

Alors ce qui devait arrivé, arriva .On a maintenant  l’Université qu’on mérite, on a les enseignants qu’on mérite, on a le sort qu’on mérite ,on a surtout  les insultes qu’on mérite. Alors messieurs les anonymes continuer à nous insulter, à nous bafouer, à nous mettre plus bas que terre.  Peut –être qu’on va enfin prendre conscience de nos défaillances, de nos complaisances,  et que l’on va avoir un sursaut de  dignité,  un simulacre d’ audace et le courage de nous débarrasser de ces parasites qui nous gâchent la vie.

Nous sommes aujourd’hui confrontés à la  conscience de notre responsabilité vis-à-vis de l’avenir de notre université   et vis-à-vis des générations futures. A-t-on le droit de leur laisser l’université dans un piteux  état où la fraude, les trafics sont érigés en mode de progression. Ces événements récents heureux ou malheureux de la faculté de médecine  sont venus nous sortir de notre léthargie, de notre silence complice et nous faire prendre conscience de nos erreurs, de notre laxisme. Mais la foi en notre Pays, en nos institutions nous donne l’espoir d’entrevoir  la justice comme seul horizon à ces dépassements intolérables.

Il parait de toute évidence que les leçons du passé ne sont pas retenues et que la lettre ouverte que nous a adressée le professeur Djebbari en avril 2011 reste d’actualité « En tant qu’enseignant ,membre de la communauté universitaire, je suis non seulement tenu de partager la démarche morale et méthodologique qui conduit à connaitre, aux plans éthique et déontologique, les meilleurs comportements et les meilleurs pratiques universitaires mais aussi d’en combattre les dérives ».Prof A.Djebbari,  lettre ouverte du 09/04/2011

5 thoughts on “Université Djillali Liabes : Peut-on être coupable de n’avoir rien fait?

  1. Il faut mettre un point final a ce genre de discussion qui colle l’université a sa position …il faut parler en terme de progrès et de perspective sur les 5 années qui vont venir..la wilaya a du pain sur la planche..le vieillissement de la population, des vieillards sas retraites qu’il faut prendre en charge des mendiants des enfants exclues tôt de l’école etc,
    Question note et pédagogie il y a certes quelques dépassement mais ce n’est pas avec l’ampleur qu’on veux lui imprimés..en tout cas les choses marche relativement bien dans tous les secteurs et il ya des progrès qui ont été accomplie au niveau de la wilaya..déjà la ville est presque nettoyé..y’a plus de nids de poule et les travaux se font a l’europeene

    Coté projet a l’université oui il faut un coup de balais…déjà l’enseignant chercheur est toujours dehors entrain de courir a droite et a gauche et tu les trouves par habitudes faisant comme si ils font un piquet de grève..tous engloutis et agglutiné en face de la porte d’entrée alors que les labos sont vides et occupées par des réemploie que personne ne sait ce qu’ils font..alors que la réglementation ne permet pas a un stagiaire d’occuper le lieux de travail que s’il sera titularisé..là oui je suis d’accords les gens ne savent pas la réglementation en vigueur il ya un besoin de mise a niveau..et certain agent de l’état se plaigne en prenant la charge d’un poste sans être préalablement mis a niveau….la fonction publique dors sur ces oreille concernant la formation des cadres …
    Les enseignants qui ont dépassé l’âge de la 60 et sont proche de la retraite vaux mieux les libérés..car il n ya pas ici un cadre de recherche qui nécessite vraiment le maintient des elites..l’enseignement est devenue presque lycéens quelques cours et quelques séances de TD au cours de la formation..il ya des ingénieurs en physiques qui n’ont jamais vu ni touché un oscilloscope ou un multimètre, des chimistes pareille même la javel ne savent encore ni la prépare ni la fabriquer, et des étudiants en médecine qui n’ont jamais de stéthoscope de leurs vie alors que ce dernier ne coute que 1000 dinars en comparaison des couts des appareille la recherche, en médecine que font ils avec RMN de chimie organique alors qu’ancien n’a jamais fonctionné aucune publication n’a été faite avec l’ancien..donc il ya déphasage entre la recherche inutile et le petit développement utile..ils nous faut préparer une génération de petit projet utiles..un appareil comme celui pourra équiper tous les étudiant en médecine de A a Z stéthoscope, blouse, thermomètre, tensiomètre, l’étudiant en médecine de bel abbes era le meilleur au monde..
    Ça y est c’est terminé
    On a travailler certain on jouer d’autres ont saboter il ya avait un peu de tout, qu’on mette un terme a ce mode travail..place maintenant aux bilans annuelle chiffrée et publié et au travail par équipe..lorsque une administration publient le bilan annuelle personne ne l’accusera de mauvaise gestion car le nombre de dossier qui été traité et accepté seront publié et que les mauvaises langues n’oint qu’a mettre leurs langue entre leurs dents et écraser fortement de jalousie …
    Donc commencer par mettre les anciens professeurs en retraite déjà on va éteindre l’ancienne gestion..reste qui sont été sous leurs formation, il faut enlever l’autorité et la mettre entre les mains de l’académie nationale..tu preux prendre le salaire d’un proff mais t’a pas le droit d’exercer les prorogatifs d’un professeur a moins que tu as déjà été intégré dans un chantier d’une académie..au conseils scientifique pas n’importe qui doit donné son avis scientifique sur un autre alors qu’il n’a pas les compétences requises..on le répète si tu veux prendre le salaire du professeur ou du maitre assistant tu peux le prendre, mais juger un travail d’un autre chercheur en conseille scientifique ça on le regrette t’a pas le droit ni les compétences pour le faire..
    Dans ce model les anciens proffs n’ont que la charge des cours et des tp et td tout le reste ne le concerneront en rien..il doivent s’inscrire entant que membre dans l’académie de sciences pour devenir prendre le titre d’académiciens et je ne pense pas qu’un enseignant de 50 ans puisse arriver a le devenir puisqu’il ne lui reste que 13 ans a travailler pour suivre les autres en retraite..les nouveaux enseignants recrutés dans le cadre de leurs préparations de leurs thèse de doctorat qu’ils veuillent bien s’inscrire dans l’académie..sinon ils seront exclue du grade de l’académicien..voila donc le coup de nettoyage tant voulu par l’Algérie..
    Vous n’avez pas ou allez encore plus, a deux pas, il y a le mur …et on ne vous laissera jamais lancer nos enfants sur le mur ..

  2. Monsieur Abdelhak.
    Nos propos n’ont été ni diffamatoires, ni calomnieux et nous n’avons insulté personne. Certains comportements et certaines pratiques telles que la vente des notes étaient condamnables; nous les avons dénoncés parce qu’ils devaient l’être. Jamais, nous ne nous permettrons de porter atteinte à la réputation de ces profs et de ces responsables honnêtes qui ont toujours fait la fierté de notre peuple. D’ailleurs, l’unique reproche que l’on pourrait leur faire serait peut-être de n’avoir pas su se démarquer des «brebis galeuses». L’espace pour les commentaires étant ouvert pour tous les lecteurs, on se demande: qui les a privés de leur droit de réponse? M Abdelhak, si les pratiques que nous avons condamnées ne sont pas les vôtres, pourquoi vous sentir impliqué? Ce qui arrive à notre Ecole et à notre Université, nous ne le supportons pas! Et nous voudrions que des gens de votre trempe, compétents et intègres, s’engagent dans ce débat certes houleux mais oh combien bénéfique. Votre contribution aura au moins le mérite de montrer à l’Opinion qu’il est nécessaire et possible de séparer le bon grain de l’ivraie. Ayons du respect pour notre Opinion Publique et ne lui cachons rien; elle se tiendra à nos côtés. Enfin, il serait ridicule que nous nous insultions les uns les autres ; ce serait indigne de gens mûrs et conscients du très lourd tribut payé par notre peuple pour la libération de ce pays.

  3. Mr Abdelhak, votre article vient à point pour secouer la conscience des universitaires honnêtes,intègres. Je suis persuadé qu’il en existe.
    Ce n’est pas normal de laisser cette université sombrer dans la déliquescence morale et intellectuelle. En tant que citoyen ayant des enfants à l’université, je ne comprends pas pourquoi certains trafiquants et corrompus connus de tous, (leurs noms sont cités quotidiennement dans les rues) continuent à enseigner à nos enfants. C’est honteux, c’est scandaleux. Ils doivent être expulsés.
    Vu l’état des lieux, la médiocrité dans laquelle baigne les universités nationales, je comprends parfaitement pourquoi celles-ci sont classées à la queue leu leu.
    Malheureusement, ce classement est le dernier des soucis des autorités. Ce n’est pas pour rien que le président Boudiaf (Allah Yarhmeh) a dit: “Observons les nations développées : en quoi nous ont-elles dépassés ? Elles nous dépassent par la connaissance”.

  4. Voila comment le doyen de médecine a Maquiller, déguiser, dérober et camouflé l’affaire du trafic

    il ya plus grave encore que les étudiants de 2 année à qui on à attribués 7,5points en plus cest la généralisation de lerreur, autre chose letudiant de chir dent qui à béneficié dune double correction locale qui à vu sa note passée de 12 à 14 suite à la sollicitation de mr le doyen pour faire plaisir à lugel. du jamais vu une double correction après la déliberation du jury de lannée,la meme chose pour un étudiant étranger en 3 éme année appartenant à lUGEL triplant avec inscription académique, ajourné dans les PV de déliberation s;est vu autoriser une double correction pour le faire passer à linssu du jury, cest quoi cette mascarade pratiquée par mr le doyen qui va à lencotre de tous les textes réglementaires de la pédagogie et qui outre passe la souvraineté des jurys de délibération.les enseignants devraient inerpeller le ministre à travers une enquete sur la gestion de la pédagogie à la fac de médecine.
    létudiant de neurologie aussi appartenant à lUgel est inscrit en 5 année alors que dans le PV il est ajournée il a un relevé de note sans mention puisque il a des notes qui le font ajourné est une attestation d’inscription qui le fait admettre Du jamais vu dans toute lhistoire de la médecine.

    Mr le doyen sous les directives du recteur se sibstitue aux jurys et fait admettre les elements de lugel qui ferme les portes de la fac.
    les étudiants devront tous adhérer à lUGEL qui garantie un passage certain .

  5. Assalam 3alaykom,

    Je soutient l’ensemble des professeurs d’universités algérienne au vu du désastre et la dégradation que connait notre université.

    Par contre je tiens a préciser que l’Algérie est classé , préparer vous bien “La dernière dans le monde” ( même dernière le soudan et l’Éthiopie ) dans la recherche scientifique et l’innovation. (voire source en bas )
    Les publications scientifiques sont quasiment inexistantes , alors monsieurs les professeurs d’université vous étés payé autant que vos collègues tunisiens et marocains mais nous voyons pas de résultats ?

    A mon grand étonnement , j’ai appris que les comités scientifiques a UDL on discute que des primes et avantages des profs !! et pas de publications ? pas de recherche ! pas d’innovation ? on voit bien qu’a 16h les bureaux sont vides

    pour conclure , je dit bien qu’il y a qlq corrupteurs qui gouvernent mais aussi un rendement proche de ZERO … L’erreur a qui ?

    http://ffs1963.unblog.fr/2011/07/08/innovation-lalgerie-se-classe-derniere-selon-linsead/

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