L’attaquant de la Jeunesse Sportive de Kabylie, le Camerounais, Albert Ebossy a été tué, samedi soir, au stade du 1er novembre de Tizi Ouzou après avoir été atteint à la tête par un projectile à la fin de la rencontre JSK USMA(1-2).
Il a rendu l’âme au CHU de Tizi Ouzou après son transfert. La fin du match tendue après la défaite des canaris face aux usmistes marquée par des jets de projectiles de la part des supporters en colère contre leur équipe pour sa première sortie à domicile.
Et c’est au cours de ces jets de projectiles que le camerounais, auteur de l’unique but de son club pendant la rencontre, a été atteint au niveau de la tête.
Admis aux urgences du CHU mitoyen du stade du 1er novembre, Ebossy, souffrant d’un traumatisme crânien, a succombé à ses graves blessures peu de temps après.
Albert Ebossé a entamé sa carrière à Coton Sport (2008-2010), avant de rejoindre Unisport Bafang (2010-2011), Douala AC (2011-2012) puis tenter une expérience en Malaisie avec la formation de Perak FA (2012-2013).
Il a rejoint la JS Kabylie en 2013, atteignant la finale la coupe d’Algérie 2014 avant de terminer vice-champion d’Algérie avec, à la clé, 17 réalisations qui lui permettent de remporter le titre de meilleur buteur du championnat 2013-2014.
Par ailleurs, ces graves incidents se son étendus en dehors du terrain du 1er novembre puisque des actes de vandalisme et de vols ont ciblé le logement de fonction du directeur local de la jeunesse et des sports situé à l’enceinte de l’Office public omnisports de la wilaya (OPOW) du 1e novembre.
Les autorités locales conduites par le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazeghi se sont rendues au CHU de Tizi Ouzou quelques minutes après l’annonce de la nouvelle du décès du joueur camerounais.
Alors que de nombreux supporters de la JSK présents sur les lieux n’ont pas manqué de dénoncer ces agissements extra-sportifs qui n’honorent guère leurs auteurs.
La nouvelle de cette perte cruelle d’Ebossé a vite le tour de la Kabylie semant le deuil et la consternation parmi les fans des jaunes et verts en particulier et tous les sportifs en général.
Le ministre de l’Intérieur ordonne une enquête
A la suite du décès tragique du joueur de la JS Kabylie, l’attaquant camerounais, Albert Ebossé Bodjongo, samedi soir, atteint par un projectile lancé depuis les tribunes lors d’un match à domicile face à l’USM Alger, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Tayeb Blelaiz, a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les circonstances de cette mort.
Le ministre a également ordonné l’arrestation immédiate des auteurs de ce crime pour les présenter devant la justice, a-t-on appris samedi soir auprès du ministère.
Par Ameziane Athali (A.1)
Consternant et révoltant ! Une tragédie de trop !
Le voilà le résultat du « laisser-faire et du laisser-aller » avec une jeunesse complètement lobotomisée par l’école benbouzidienne et livrée à l’inculture ambiante, à l’abrutissement généralisé, au dévergondage ravageur, à l’exacerbation des clivages idéologiques et sociaux, et à leur instrumentalisation dans le domaine du sport notamment.
Cet homicide confirme, une fois de plus, l’échec de la politique éducative, culturelle et sportive en direction de cette frange de la population.
Le stade algérien, version moderne du cirque romain qui se terminait nécessairement par la mort d’homme, est devenu le seul exutoire de l’énorme violence cumulée au fil de toutes ces années d’errance idéologique et sociale.
Bientôt, demain peut-être, devant un public chauffé à blanc et le pouce tourné vers le sol, les footballeurs devront-ils entrer dans les stades transformés en véritables arènes sanguinaires et prononcer la fameuse formule revisitée :
« Ave publicum, morituri te salutant » ! (Salut Public, ceux qui vont mourir pour toi te saluent).
Triste époque, pour le foot notamment !