Zérouala (W. Sidi Bel-Abbes) : L’eau arrive enfin au robinet après plus de 10 jours de coupure.

Il faut dire que la population de Zérouala, chef-lieu de commune du même nom, s’est inquiétée d’une coupure d’eau qui est intervenue au moment où le besoin de cette ressource précieuse s’est fait sentir intensément dans les foyers en raison de la pandémie du coronavirus qui sévit dans le pays en général et dans cette localité en particulier qui est située à une dizaine de kilomètres à l’Est de Sidi Bel-Abbès , ce qui a poussé la population à s’interroger comment y faire face sans un minimum d’hygiène. Ils ne comprenaient pas aussi pourquoi devaient-ils subir à eux seuls , les conséquences de ce stress Hydrique alors qu’aucune coupure n’a été signalée dans la wilaya hormis celle de Sidi Brahim en amont ou le Douar M’Hadid en aval, tous alimentés par la même canalisation. Heureusement que l’eau a commencé à couler dans les robinets en ce jour du 20/08/2021 après plus d’une dizaine de jours d’interruption, les causes de cette coupure trouvent leur origine selon quelques indiscrétions, à la station de pompage située dans la commune de Sidi Brahim qui a subi également cette coupure.

Cette longue coupure d’eau a poussé la population à s’interroger sur les différents programmes d’AEP, lancés il y a plusieurs années pour permettre à la commune de Zérouala et dans son sillage les douars limitrophes de faire face à un stress hydrique qui s’est installé depuis les années 90. Or les habitants constatent amèrement que cela demeure sans résultats et pour cause deux châteaux d’eau qui devaient prendre la relève d’un ancien château d’eau datant de la période coloniale, ne sont toujours pas opérationnels ou presque. Si pour le premier (image ci-dessous), son remplissage reste inconnu et insuffisant pour une population d’environ 4000 âmes, le deuxième construit très récemment devait être alimenté par une canalisation qui arrive juste à sa base et provient du barrage de Cheurfa via Oued Mebtouh mais pour des raisons encore non-claires , reste sèche . Une situation intolérable pour la population qui surveille de près cet ancien château d’eau (ici à l’image) et qui demeure toujours fonctionnel malgré son état de vétusté avancé.

Château d’eau datant de l’époque coloniale

Pour rappel, la commune a été, depuis l’indépendance jusqu’aux fins des années 1990 , alimentée par le puits appelé Hassi Merdoum situé à quelques six kilomètres du village ensuite et en raison de son assèchement, la commune a tenté de faire revivre sur la même canalisation, un autre puits abandonné mais plus proche de la localité, celui de Hassi Mallah à trois kilomètres sur le CW 37, une alternative qui s’est finalement avérée infructueuse au bout de moins de trois ans à cause tout d’abord de sa salinité très forte et ensuite un débit très faible. Quelques années plus tard , la commune obtint l’autorisation d’un branchement sur une canalisation toute neuve qui venait de raccorder le Barrage de Oued Sarno au quartier de Sidi Djillali de la ville de Sidi Bel-Abbes en passant par la commune de Sidi Brahim. Cette eau, de qualité moindre n’a jamais fait l’unanimité que ce soit des habitants de Sidi Djillali et/ou les communes de Sidi Brahim et Zérouala. Et il fallu attendre le raccordement de la cité Sidi Djillali à l’eau du Barrage de Sid El Abdelli en 2013 pour qu’enfin la même canalisation renvoie aux deux localités sus-citées, l’eau de Sid El Abdelli. Une extension de quatre kilomètres depuis Zérouala a été ajoutée pour alimenter le douar M’Hadid situé dans la direction de Sidi Bel-Abbès.