Un choix hasardeux à Sidi Bel Abbès
C’est assurément l’un des projets qui a fait couler le plus d’encore, ces dernières années, à Sidi Bel Abbès et susciter beaucoup de réactions notamment de la part d’associations écologiques.
Lancés fin 2010 et ayant englouti presque 40 milliards de centimes, les travaux d’aménagement du lac de Sidi M’hamed Benali, situé à quelques encablures du chef-lieu de wilaya, se sont révélés être un vrai fiasco.
Ces travaux ont porté essentiellement sur la réalisation d’une adduction d’eau potable, d’une route à double voie allant du carrefour giratoire du campus jusqu’à l’entrée du site, d’un quai de plaisance, d’un théâtre de verdure, de plusieurs terrains de sport.
Les travaux de construction de 70 locaux commerciaux au sein de ce site naturel n’ont finalement pas été entamés en raison de la controverse qu’a suscitée ce projet. La quasi-majorité des ouvrages réalisés n’ont, au final, servi qu’à satisfaire les fantasmes d’un wali, mis à la retraite en 2013, défigurant au passage un site naturel mais ô combien fragile. Etudes mal ficelées, choix hasardeux, atteintes à l’environnement, passation de marchés de gré à gré…
l’aménagement d’un «parc citadin» au niveau du lac est intervenu à une période faste où l’argent public coulait à flot. Cela s’est traduit par un véritable scandale financier et écologique commis en toute impunité avec l’assentiment de responsables locaux, toujours en fonction, et d’élus locaux figés dans une passivité destructrice.
Si certains directeurs de l’exécutif avaient émis timidement des réserves, aucun n’a cependant eu le courage de s’opposer à la volonté d’un wali en fin de carrière. Le bétonnage d’espaces verts, à travers la construction de structures en dur, a été qualifié récemment de «bêtise» par son successeur. Les associations de protection de la nature parlent de «désastre écologique».
D’ailleurs, les conséquences du bétonnage de cette zone humide sur l’écosystème commencent à être perceptibles. Des écologistes estiment que la réalisation d’allées piétonnes et d’un mur de clôture a sérieusement bouleversé le cycle biologique de certaines espèces animales qui nidifiaient dans ce site. Il a fallu cinq ans et une levée de boucliers de la part d’associations et de la presse pour que le projet soit modifié, réajusté, selon les spécificités du site.
Confiée au bureau Eco-Vert, l’étude d’aménagement du lac a apporté des rectificatifs prévoyant, notamment, l’implantation d’un parking hors site et l’interdiction d’accès aux véhicules, la réalisation de circuits de randonnée pédestre, le décapage des voies bitumées et leur remplacement par de la terre battue ainsi que l’aménagement d’espaces gazonnés et la plantation d’espèces d’arbres adaptées au site.
Abdelkrim Mammeri (El Watan du 17/12/2015)
Lu dans la pressele 23 décembre 2015
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