Sidi Bel Abbès : L’aérodrome à l’abandon

L’Association aéronautique (aéroclub) de Sidi Bel Abbès tire la sonnette d’alarme sur les actes de vandalisme et les agressions quotidiennes sur les installations de l’aérodrome, infrastructure aéroportuaire située à 5 kilomètres au sud-est du chef-lieu de wilaya.

Selon les responsables de l’aéroclub, l’Entreprise de gestion des aéroports de l’Ouest (Egsao), en charge de la gestion de l’aérodrome, «n’arrive plus à garantir un minimum de protection à une infrastructure qui se trouve continuellement exposée aux agressions environnementales mais surtout au vandalisme des riverains et autres prédateurs».

Sans soutien matériel ni financier, délaissé et abandonné à son sort par les autorités compétentes, notamment la direction des transports de la wilaya ainsi que l’Egsao, «l’aérodrome subit de sérieuses dégradations et risque de ne plus devenir opérationnel», alertent-ils. Des pilotes instructeurs et autres amateurs d’aéronautique s’inquiètent, en particulier, de la détérioration des clôtures métalliques installées pour sécuriser le site pour un coût estimé à 4 milliards de centimes.

«Le comble de l’aberration est cette tentative de réaliser une porte d’ouverture sur la clôture métallique pour faciliter le passage des riverains sur la piste. En d’autres termes, ouvrir l’aérodrome aux passages des riverains et à leurs troupeaux de moutons comme si la clôture métallique éventrée déjà en plusieurs points n’a rien coûté au Trésor public», souligne le président de l’aéroclub.

Des membres de cette association, qui se sont rapprochés d’El Watan, se désolent du «désintérêt» affiché par la direction du transport quant au sort que connaît l’aérodrome. «Il est navrant de constater qu’une direction de transport ignore l’importance d’un aérodrome comme celui de Sidi Bel Abbès, qui est connu et répertorié mondialement, avec un indicatif international», notent-ils.

Considérée auparavant comme aérodrome de dégagement, cette infrastructure pourrait servir d’atterrissage à un avion en détresse ou tout simplement devenir un aéroport pour avions de tourisme et assurer des navettes d’avions taxis, expliquent-ils. Et de rappeler la nécessité de réattribuer les postes budgétaires qui existaient depuis l’indépendance, à savoir celui d’instructeur et mécanicien avion, au même titre que les autres aéroclubs de Constantine et de Tiaret.

Quant à l’EGSA-Ouest, qui est supposée être garante et gérante des infrastructures existantes de l’aérodrome, «elle a complètement délaissé l’opération de suivi et d’entretien entamée en 2012 par son ancien président directeur-général, malgré les maintes requêtes de l’association appelant à assurer un gardiennage et autres fonctions administratives pour le maintien d’un minimum de sécurité de l’aérodrome», ajoutent-ils.  Situé sur l’axe routier Sidi Bel Abbès-Mascara, l’aérodrome est doté d’importantes infrastructures aéroportuaires.

Sa piste de 1500 mètres, suffisante pour accueillir des avions de moyen tonnage, a été bitumée dans les années 1960 et élargie sur une trentaine de mètres par l’APC de Sidi Bel Abbès en 1982.  Il y a lieu de préciser que l’Algérie post-indépendance disposait d’une soixantaine d’aérodromes, dont il n’en reste, de nos jours, qu’une trentaine.

Celui de Sidi Bel Abbès, jadis considéré comme le fleuron de l’aéronautique et l’un des plus grands de l’Afrique du Nord de par sa position géostratégique mais surtout de par ses activités aériennes nationales et internationales, est en passe de disparaître si aucune solution n’est trouvée pour le préserver. 

M. ABDELKRIM (El Watan)

6 thoughts on “Sidi Bel Abbès : L’aérodrome à l’abandon

  1. Dans tous les pays du monde il ya des normes de la vie collective a respecter
    Et faire respecter. En france l’etat vieille aux respects des regles. Ce n’est pas le peuple français qui est respectueux des regles c’est le policier qui toujours le secoue violement pour lui rappeler ces devoirs et le regles a respecter.
    Le français aime bien garer sa voiture sur un trotoire y’a pas de passant la nuit en pleine pluie..ça dèrange personne ou est le problème.
    Le policier lui dit non monsieur c’est interdit c’est interdit..il appele le camion de la fouriere et attache la voiture..le juge dit
    Ce n’est pas toi le danger on a trouvè une voiture folle sans maitre
    Errant comme un chien bin on s’est dit on va la mettre en quarantaine..
    Je te redit ce n’est pas toi qu’on juge on juge cette voiture..si elle t’appartient eh bien
    Debrouilles toi pour l’eduquer..tu payes les frais du transport la periode de la quarantaine et les frais du deplacement des services de l’ordre..

    Comme on juge aussi le pain les fruit et legumes sur les trotoires..
    On juge le pain et les legumes pas leurs proprietaires..c’est plein de poussiere issus des pneux des voitures..des huiles des voitures ce n’est pas leurs place..leur place dans un marchè couvert..
    Comme aussi un hopital une ecole une citè un terrain de foot etc

  2. Hélas ! trois fois hélas de mon temps c’était un Aéro-club digne de ce nom, mais quant on a à un peuple primaire sauvage inéduqué il ne faut pas s’attendre à des améliorations de ce fait le résultat zéro-pointé.L’algérien où Il mets sa main c’est une calamité Commençons par devenir conscient de notre état d’âme, qui au demeurant est caviarder au plus profond de notre être.

    1. De quel peuple vous parlez? du peuple sauvage dont vous faites partie intégrante, sachez aussi que le peuple que vous accusez maladroitement et inconsciemment existe dans toutes les villes du pays qui sont dotées d’aéroports sauf que ces derniers à l’inverse de celui de SBA, sont contrôlés et exploités par l’état comme l’est le tramway de SBA. L’aéro-club a cessé d’exister parce que des ignares ont décidé de l’étouffer par divers moyens et surtout par leur langage des bas niveaux, semblables aux égout du bas quartier .

    2. Non MR Khalil , à l’instar de MR KADER HARBI , je réfute toute attitude négative imputée au peuple qui depuis le 22 février 2019 ne cesse de porter haut les espoirs de démocratisation de tout le pays. On ne peut pas accrocher sous le harnais de tout un peuple toutes les défaillances de ceux qui ont la responsabilité organique de toutes les institutions quelles qu’elles soient. L’aigreur que vous portez en vous serait mieux versée sur les personnes qui ont l’obligation de préserver ce patrimoine , généraliser son injonction c’est mieux fuir la réalité, accepter une fonction c’est aller jusqu’au bout de ses responsabilités. Je ne dis pas que c’est aisé, mais rien ne s’obtient sans rien . Comment oser insulter ce peuple qui a toujours répondu présent dans les moments fatidiques de l’Histoire du Pays . Quand le troupeau s’égare , à qui faut-il imputer le retour à l’état sauvage? Au berger, ou au peuple! . La sagesse chinoise nous a appris que ” le poisson commence à pourrir par la tête”

  3. La première réflexion qui me vient à l’dée serait de me dire où sont les représentants des institutions publiques et ceux qui sont censés figurer la volonté populaires,députés , sénateurs et autres élus du peuple, semble – t- il. Une fois cette question défraîchie , il serait aisé de désigner ou de pointer du doigt les responsables de ce laisser-aller qui indique , tout bonnement , que le pays n’est pas géré , car ces petits détails, accumulés de quartiers en quartiers ,de ville en ville, à travers le territoire national, pour tout dire,aboutissent à la même conclusion , le Pays est en désérence , plus à l’abandon . Ces incivilités connues de tous , tout le monde en parle , chaque minute, chaque jour , matin et soir , avec une envie de bien faire, jaloux de ce qui se fait de mieux ailleurs, sauf qu’au réveil , l’on se trouve dans la même situation que la veille, voire même en pire. Avec moins de moyens matériels et financiers ,beaucoup de pays exangues en ressources naturelles, réussissent à rehausser l’image de leur patrie en raison de l’implication de tous à l’édification nationale . La signification du vote qui exprimerait le respect et la volonté populaire , en est la quintessence et donc la justification et l’âme de tout pouvoir .

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