Sidi Bel-Abbès:Une journée du ramadhan parmis tant d’autres

 
Pendant ces cinq premières journées du mois sacré de Ramadhan, on aura tout vu au chef-lieu de Sidi Bel Abbés. A commencer par tôt le matin d’où quelques rares salariés prennent le chemin du travail et dés neuf heures, c’est une ville morte ou presque que semble devenir la Mekerra. Seuls quelques taxis sillonnent les artères de la ville, sinon, des rues totalement désertes.
La raison est simple, les citoyens en veillées quotidiennes, se lèvent tard. Pour les matinales, c’est vers onze heures que commencent leurs journées, d’autres tout juste quand le muezzin appelle à la prière du Dohr (13 :20) et la majeure partie des jeunes, ils se réveillent après seize heures.
Au niveau du centre ville et dans les commerces de l’antique quartier Graba, c’est la ruée dés onze heures. L’ex Petit Paris se transforme en une fourmilière et bonjours les calvaires. On voit de tout et c’est l’incivisme qui règne. D’abord, les automobilistes grillent les feux rouges dés qu’un agent de l’ordre est absent.
D’autres s’en prennent à des manœuvres dangereuses surtout les véhicules de l’ANSEJ et les fourgonnettes nommées par les belabbésiens ‘Hacharas’ (insectes). Puis, sur les traces des terrasses de cafés, des gens se mettent en lignes et discutent de tout. Justement, n’importe quel passant peu se tromper et présente ses condoléances sans qu’aucun décès n’est signalé. Pour simple raison que ces gens qui tuent le temps (en vrai, c’est le temps qui les tue) se mettent en positions de lignes droites afin de profiter du petit espace d’ombre.
Une autre partie de population est celle qui représente les supporters du premier club de la wilaya, l’USMBA. Des vieux occupent la place Carnot le martin et les jeunes le stade en fin d’après-midi afin de s’enquérir des nouvelles de leur équipe, promue cette années en première division.
Quant aux marchés légaux et illicites, c’est la bonne affaire de ces marchands du dernier temps durant ce mois sacré. Les prix varient selon le visage du client (tu peux acheter la pomme de terre à 50 dinars et l’a racheté une demie heure après à 55 da chez le même vendeur). Enfin, tout s’achète, fruits, légumes, jouets, robots, jerricans, boissons minérales et gazeuses, pâtisseries orientales et la liste est très, très longue. Puis, d’un coup, la vie s’arrête à nouveau à partir de quatorze heures à cause de la chaleur insupportable qui sévit sur notre pays.
Après que le muezzin est appelé à la prière du crépuscule (Maghreb) et annonçant la rupture du carême, on se contente de quelques cuillères de ‘hrira’ (soupe oranaise), quelques bouchées d’un plat de résistance et un peu de fruit sans oublier des litres et des litres de toutes sortes de limonades consommées. Par contre, le charme et la bonté de Ramadhan est tout autre de notre quotidien .

Ouest Tribune