Tramway de Sidi Bel-Abbes : Début d’une agonie annoncée ou défaut d’une gestion sereine

Il ne peut y avoir aucun motif valable sécuritaire soit il , commercial ou autre de rentabilité pour que le seul moyen de transport fiable et rassurant de la ville ,à savoir le Tramway, devenu très prisé de nos jours , arrête ses navettes à 22h00 et ce, en pleine saison estivale laissant une partie de ses usagers dans la tourmente et perplexes alors qu’en plein hiver , il continuait à circuler même au delà de 22h00.

C’est dire tout le manque d’une vison globale que semble faire défaut aux gestionnaires de ce mode de transport de la ville, et ce, depuis quelques temps , surtout depuis que le Hirak a commencé à dévoiler au grand public toutes les défaillances enregistrées ici et là , dans tous les secteurs névralgiques de l’économie et le transport n’y déroge pas à la règle, au contraire, il se peut qu’il soit l’un des premiers concernés par ce mal qui ronge le pays et devrait subir un diagnostic généralisé pour la simple raison que la ville de Sidi Bel Abbes a perdu depuis quelques temps , la boussole dans ce secteur. Et les exemples n’y manquent : Plan de circulation inadéquat ou inchangé depuis tant d’années et même après la mise en service du Tramway qui a chamboulé toute la fluidité automobile, le transport urbain et interwilaya sont devenus incontrôlables et chacun opère à sa manière, les taxis roulent sans compteurs et bien d’autres facteurs contraignants à une population qui reste impuissante.

Pour ce qui concerne le Tramway de Sidi Bel Abbes, il faut dire que les prémices de cette agonie dans sa gestion quotidienne, a fait son apparition lorsqu’on a commencé à fermer les guichets de vente des titres de transports avant 20h dans plusieurs points poussant la population à se débrouiller avec les machines de dispense de ces titres de transports (image ci-dessous). Ces mêmes machines tombent parfois en panne technique ou présentent un défaut de remise de monnaie laissant ainsi les usagers dans une complète incompréhension et parfois, poussée à emprunter le tramway sans titre.

Il est incompréhensible qu’en ce début de saison chaude, c’est à dire au moment où la population commence à sortir vers le plein air pour une bouée d’air frais,ou prendre une glace, on l’a prive de ce moyen de déplacement avec lequel, elle s’est habituée depuis bientôt deux ans. À cela, s’ajoute les autres aléas de ce projet lancé au temps de M. FeHim , Wali de l’époque nommé M. CALPIREF et qui a coûté toute une fortune au trésor public pour un trajet de 17km rétréci à 13,4 km , privant du coup toute la population estudiantine de l’université Djillali Liabes

Un tramway qui retourne vide vers les ateliers de la Setram