C’est dans un esprit voulu totalement constructif et loin d’en escompter des retombées sous quelque forme qu’elles soient, que d’aucuns seraient amenés, par malveillance, à y penser, que nous avons pris librement l’initiative de mettre en ligne les préoccupations éminemment citoyennes exprimées de surcroît par des riverains du Boulevard de la Macta dont l’unique souci est de voir leur ville récupérer son lustre d’antan. Ce Boulevard se targue  d’être un des lieux les plus représentatifs de la ville au point – coïncidence ? – où il porte le prestigieux nom d’un lieu qui connut de hauts faits d’armes de la vraie Histoire de notre Patrie, reconnus uniment par tous les Historiens. Nulle idée et nulle pensée, gratuitement attentatoires, nous ont habité dans cette démarche qui se voulait sincèrement et honnêtement une modeste pierre à la concrétisation d’un projet pour lequel nous avons pris peur qu’il ne devienne au bout du compte qu’ un enfer pavé de bonnes intentions.

La communication ayant fait défaut et le lancement des travaux « à la hussarde », descellant les pavés, barreaudages et autre mobilier urbain qui étaient tous en parfait état et n’altérant point l’esthétique générale, ont choqué moult personnes qui ont été amenées à réagir selon leur propre perception mais qui ne se sont, à aucun moment, départies de leur sens élevé du bien commun.

Une infraction de taille qui n’est pas de nature rassurante a été relevée : il s’agit de la non matérialisation de ce que l’on appelle communément « plaque de chantier » où sont généralement consignés les éléments-clés du projet. Même la clôture qui doit circonscrire l’espace  prête à équivoque. Pourtant les éléments précités son clairement mentionnés dans les dispositions de la Loi 90/29 relative à l’aménagement et à l’urbanisme et, notamment dans ses articles 70, 71 et 72. Comme cité plus haut, la brutalité ainsi que l’absence de communication  ont fait l’objet d’une  réaction, tout aussi légitime,  de personnes encore traumatisées  par certaines réalisations  budgétivores, encore en mémoire, tellement mal digérées et qui ont porté beaucoup de préjudices au cadre de vie déjà malmené du  simple Belabbésien : le lac de Sidi Mohamed Benali, complètement défiguré, martyrisé, détourné de l’objectif originel que lui voulaient ses concepteurs est livré au béton, Macta I qui a fait couler beaucoup d’encre et dont les lampadaires, le gazon et autres équipements, se trouvent dans un triste état .Il est de même pour  d’autres infrastructures qui ont  été tout simplement dénaturées pour ensuite être abandonnées.

 

..Tout en saluant les bonnes initiatives, nous constatons avec regret le laxisme, maintes fois dénoncé, des collectivités publiques chargées de la gestion quotidienne de la ville. Les préoccupations citoyennes, majeures que  sont l’hygiène, l’absence de toilettes publiques, l’absence d’entretien des jets d’eau (Monument aux Morts, Dubaï , Jardin public, Petit Vichy, rocade sud, et autres ) qui déversent une eau verdâtre et nauséabonde, à longueur d’année, du triste sort des cimetières de la ville, et autres carences qu’il serait fastidieux d’étaler ici et  maintes fois décriées, sans  qu’aucun  responsable ne soit offusqué .

Oui, Monsieur le Wali ! Sans pour autant sous – estimer  votre engament en tant qu’homme et votre volonté en tant que Chef de l’Exécutif de briser les tabous, de tenter de balayer les obstacles, nous déplorons, tout aussi, sans sombrer dans un alarmisme mal placé, les dysfonctionnements flagrants de la collectivité locale, dans les missions qui lui sont dévolues. Ceux là même qui  proposent à la concession  l’arrachage des posters post électoraux restés sur les murs de la ville alors que des centaines de travailleurs communaux et autres chantiers « d’Algérie Blanche » (seize au total pour la commune de Sidi- Bel- Abbès), sont concernés par cette tâche tout aussi anodine. Ils sont défaillants, la preuve en est établie et doivent sérieusement être « secoués » par leur  tutelle. Le législateur à bien prévu des dispositions légales de coercition dans des cas de carence. Oui, un plus pour la ville est toujours le bienvenu, mais en assurer l’entretien, seul gage de la pérennité de cet acquis, est encore mieux.

Convaincu par votre ferme volonté de faire de votre mieux, nous nous permettons de vous rappeler, Monsieur le Wali, cette remarquable Tradition de notre Prophète : ” Prends la sagesse et ne te soucie pas d’où elle émane”.

Beldjillali D.