Pourquoi s’acharne-t-on à rétrécir les chaussées longeant le chemin du tramway alors que la société civile et dans les réseaux sociaux, on ne cesse de dénoncer cette aberration qui ne fait qu’accentuer les embouteillages déjà nombreux aux croisements et rond-points entraînant des pertes de temps aux nombreux automobilistes (voir image ci dessous rond point dubai et en face daira sba)?
Comment peut-on accepter ces aberrations alors que le Parc automobile de la ville ne fait qu’agrandir et il le sera encore plus d’ici quelques années?. Le comble, c’est qu’on a élargi le trottoir par endroit plus qu’il ne l’était dans le passé comme ici à l’image, sur la rue Oulhaci ou bien en face de la maternité pour ne citer que ces deux endroits, et ce n’est pas tout, il n’existe aucun arrêt de bus ni taxi, sur tout le trajet du tram poussant les automobilistes à faire le « queue leu leu » à chaque fois qu’il y descente de passagers.Ceci sans compter des pannes qui peuvent être fatales à toute la circulation.
Mais pourquoi cette entreprise métro d’Alger (EMA) qui chapeaute le projet « à distance » ne dit mot pour corriger le tir avant qu’il ne soit trop tard, car il est à parier qu’au lendemain de la réception de ce projet, beaucoup de lacunes devront être comblées et subir des correctifs?. Pourtant EMA voit et observe que de nombreuses voix s’élèvent déjà contre ces embouteillages créées justement par ces rétrécissements de chaussées et surtout ces mauvais ronds-points conçus très petits à tel point que les roues de véhicules défoncent ou démolissent carrément les trottoirs fraîchement posés, à l’image de celui de Dubaï qui créé un immense embouteillage en raison du nombre important de véhicules qui transitent aux heures de pointe.
Jamais un tel projet n’a suscité autant d’interrogations de la part des riverains, tout d’abord il y a eu l’itinéraire que devait parcourir ce nouveau « moyen de transport » , et qui a fait couler beaucoup d’encre. Fallait-il prendre les artères les plus commerçantes pour répondre aux besoins des habitants ou celles plus larges pour faciliter la circulation automobile, il n’en fut point et la société civile n’est consultée que pour avaliser les choix déjà établis comme ce fut le cas par exemple lors de la consultation sur le Boulevard du centre-ville (bd piétonnier voir notre article du 03/02/2016) et on nous dit que c’est une « sage décision qui va être applaudie » dans dix ans d’ailleurs c’est ce qui a fait réagir un membre de l’assistance qui signifia clairement au français, chef de projet chez Egisrail, qu’on ne pouvait inculquer le style de culture Française piétonnière à la population Bel Abbèsiennes d’autant plus que toutes nos rues du centre sont déjà piétonnières.
Ensuite ce fut sur la longueur de l’itinéraire, ça variait de 13 à 17 km, un grand nombre d’articles de presse y compris ceux officiels (APS ou wilaya) parlent toujours à ce jour, de 17,4 km et aux dernières nouvelles , le tracé a été réduit à 13km obligeant les quelques milliers d’étudiants de la Fac de médecine de l’UDL à se débrouiller pour se rendre à l’autre coin de la ville ou aux autres campus universitaires situés à l’extrémité nord-ouest et nord-est de la ville.
« Oui, nous ne sommes pas dupes » dira un fin connaisseur, jamais un tel projet n’a suscité autant d’aberration à voir ces travaux qui se font et refont, parfois on enlève des rails posés et bétonnés, (erreur de topographie ??) on fait et refait des regards, des avaloirs ou des caniveaux, « on dirait que les travaux se font sans coordination ou n’ont pas de chef de file » dira un autre technicien averti ayant exercé sur des projets similaires et à l’inverse, la population voit en ces hommes descendants des Otomans, des «supermans » et croient dur comme fer que les turcs ont refait tous les travaux « bâclés et sans plans » de nos entreprises. Pour une publicité gratuite c’en est une!
Hier, (25/10/2016), on a annoncé à la radio locale que les travaux de réalisation du tramway de Sidi Bel Abbès sont à 80% , techniquement et par extrapolation sur les délais impartis au projet, cela veut dit que la mise en service est prévue vers la fin du premier semestre 2017 si l’on considère bien sûr, que la durée du projet n’a pas été modifiée et est toujours fixé à 38 mois comme annoncé dans le contrat initial mais en réalité, les travaux bouclent en ce mois d’Octobre 2016, leur 38 ème mois depuis l’inauguration en grandes pompes , leur lancement en juin 2013 par le ministre des transports de l’époque ,M. Amar Tou, principal initiateur de ce projet et des 14 autres à l’échelle nationale mais qui n’a malheureusement pas jugé utile d’intégrer nos entreprises locales même pas pour en acquérir une expérience dans cette technologie de réalisation des chemins des tramways à même de réduire la facture en devises des onze autres projets. Donc oublié ces dates butoirs de réception du projet à juin 2016, décembre 2016 ou début 2017 !
Les Marocains l’ont fait pour le même projet lorsqu’il a été lancé en 2009 à Casablanca où 61 entreprises Marocaines ont été imposées pour travailler en complémentarité avec le maître de l’œuvre, formé d’entreprises spécialisées du groupement SYSTRA / CID/ SYSTRA MAROC (France) et de l’assistance technique du groupement AYESA / TRANSURB / ADI (Espagne) à noter que l’entreprise Yapi Merkezi était chargée de la réalisation d’un tronçon de seulement 7 km de plateforme sur les 31 km que comportaient l’itinéraire d’ailleurs achevé dans les délais impartis en 38 mois sans faille ni retard pourtant Casablanca est une ville plus difficile que SBA.Bref toute une panoplie d’experts qui a permis aux ouvriers Marocains d’en tirer profit et se préparer à lancer eux-mêmes, les futurs autres chantiers d’extension des lignes existantes ou de nouvelles réalisations à Tanger.
Revenons à notre sujet de chaussées étroites dépourvues d’arrêts de bus ou « encoches de secours » , bien que d’autres interrogations ont été soulevées dans les réseaux sociaux touchant le choix de l’emplacement de ces kiosques de vente de tickets du tram qui restent pour un grand nombres d’entre-eux inappropriés, alors nous le laissons pour un prochain article, bref , ces voies étroites ne cessent de soulever de vives inquiétudes au sein des automobilistes, taxieurs et conducteurs de bus ,pour les uns, cette débâcle est faite délibérément pour limiter le flux de circulation à un seul véhicule, pour d’autres, ce n’est qu’un subterfuge pour décourager plus d’un et favoriser le transport par tramway au profit de sa voiture alors que pour les plus avertis ,il y a là une forme de gain d’argent car lorsqu’on applique du bitume sur une seule ligne cela revient deux fois moins chère que d’en faire deux ! et d’ailleurs, presque toutes les voies en questions sont faites sur mesure d’une seule largeur réglée sur la machine de déposition.