Chronique du jeudi : «4ème MANDAT À L’ISSUE IMPRÉVISIBLE OU SORTIE AVEC LES HONNEURS?»

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Lors de ses deux précédentes visites d’inspection à l’intérieur du Pays, le Premier Ministre, M. Malek SELLAL a usé d’un ton différent et abordé des sujets inédits.
En effet, si à Sidi-Bel-Abbès  il a,  pour la première fois, abordé le thème des Présidentielles, en affirmant notamment que «les élections auront bien lieu en leur temps constitutionnel,» et en promettant un bilan des 3 mandats du Président A. BOUTEFLIKA ; à Sétif, il est parti beaucoup plus loin. D’abord, il a sévèrement tancé SAIDANI en le rappelant à l’ordre en lui demandant de «s’occuper de ce qui le regarde », ensuite en parlant de « changement » M. SELLAL, dit «oui, nous sommes pour le changement, mais un changement dans le calme et non dans l’anarchie!» Quelles lectures faire de ses deux «scoops politiques » qui sortent de la bouche du représentant officiel du premier magistrat du Pays ?
Nous avons toujours pensé que les élucubrations de SAIDANI étaient dictée, tout comme fut dictée sa désignation à la tête du Parti FLN, mais SELLAL vient comme pour nous dire, vous faites erreur ! SAIDANI ne fait qu’un «monologue» de piètre qualité artistique ! Est-ce à dire que l’histoire du 4ème mandat lancé à tout bout de champ par le Secrétaire Général du parti FLN, n’est que le fruit de son imagination et juste son propre rêve, qu’il croit être celui de la volonté du Président de la République ? C’est ce qu’il a confirmé lui-même en accusant la presse d’avoir “déformé ses propos
En parlant de changement, M. SELLAL confirme-t-il qu’il n’y aura pas de quatrième mandat? Le Président de la République fort pourtant de son bilan, présenté déjà comme un succès inégalable, a-t-il déjà décidé de ne pas se représenter ? Ce choix est-il du à une volonté délibérée, ou imposé par son incapacité physique à mener une campagne électorale imposée par la Loi ? Ce bilan dont on parle tant et que M. SELLAL présente comme un trophée, est-il destiné à booster précocement un 4ème mandat, où plutôt à assurer une sortie « par la grande porte ? » Autant de questions qui méritent réponse. Pour ce qui nous concerne, il semble évident que si les deux hypothèses tiennent la route et demeurent plausibles, il n’en demeure pas moins que les « sorties » du Premier Ministre qui ne peuvent en aucun cas être le fruit de son initiative personnelle, militent beaucoup plus pour la deuxième variante.
En effet, si les élucubrations d’un SAIDANI dont le niveau ne permet même pas de définir les limites de la réserve, annoncées à grande pompe et d’un air mégalomane, rappelant les années de plomb, ont immédiatement emmené les nombreux analystes à conclure à l’imminence de l’annonce d’un 4ème mandat, les déclarations de M. SELLAL outre qu’elles remettent SAIDANI à sa réelle place, introduisent l’idée du retrait du Président, qui ne partira pas sans remettre la Constitution dans sa mouture initiale, autrement dit avec la limitation des mandats présidentiels à deux maximum.
Cette hypothèse est d’autant plausible que hormis le Secrétaire Général du parti FLN, les habituels sponsors des campagnes du Président, gardent jusqu’à présent une position d’attente, ou au pire se disent prêts à soutenir le Président s’il décide de se présenter. Ce qui veut dire, qu’il n’a pas encore décidé. Du moins, avant que M. SELLAL ne s’exprime sur le « changement dans le calme »
Qu’il s’agisse de GHOUL, de BENYOUNES ou de RND, tous ont adopté des positions de soutien de principe, mais restent prudents. Par ailleurs, il est un Parti dont le soutien a été régulier durant les 3 mandats et qui se trouve étrangement aux abonnés absents. D’habitude prompte à réagir à chaque évènement, La Présidente du P.T. Louisa HANOUNE est bizarrement absente de la scène politique !
Le Président A. BOUTEFLIKA, quoiqu’en en dise sur le bilan de ses 3 mandats successifs, est d’abord un homme dont l’expérience lui a permis de vivre les grandes étapes qui ont marqué le l’évolution géostratégique et politique du monde. Il a grandi durant la Guerre de Libération, a entamé sa carrière durant la guerre froide et la confrontation des blocs Est-Ouest, l’a forgée durant la période où le monde arabe a atteint sa puissance maximale avec le Front de Refus et la Guerre d’Octobre. Son prologue aura été marqué par son « échec » à prendre le relais de Feu BOUMEDIENE.
Les 20 ans d’absence politique à l’échelle nationale, lui ont permis de côtoyer et s’aguerrir à la politique des Émirs du Moyen Orient.
Cette riche expérience fait de lui en plus du fin diplomate, un homme a l’intelligence avérée, capable de l’analyse fondamentale dans l’approche des problématiques exigeant des décisions stratégiques.
C’est pourquoi, l’on constate que probablement, le malheureux épisode qu’il a connu lorsqu’il a quitté le pouvoir, du beaucoup plus à des règlements de compte de bas échelle que d’une action de gestion ordinaire, l’a fortement marqué et légèrement « obsédé » Aussi, il n’est pas exclu qu’il craigne une rebelote en cas de départ. Ceci l’emmène à se prémunir en garantissant non seulement une sortie honorable, mais surtout par la grande porte, au regard des réalisations concrétisées durant ses 15 ans de règne.
Cela expliquerait alors d’abord l’annonce du bilan que l’on voudrait parlant, ensuite l’annonce du « changement dans le calme » par M. SELLAL.
Pour ce qui nous concerne, il ne faut pas se leurrer. Un président de la République, cela compte énormément dans un Pays, mais pas uniquement. Car quel que soit le Président élu, le Pays ne connaîtra pas le développement qui doit être le sien sur tous les plans, si le système actuel de gouvernance lui-même ne disparaît pas. Ce n’est pas pour rien que M. BOUTEFLIKA avait dit quelques jours après son investiture «je ne voudrais pas être un Président ¾!» Ce n’est pas pour rien que M. OUYAHIA avait dit alors qu’il était Premier Ministre : « C’est une maffia qui dirige le Pays, mais nous ne pouvons pas aller à la confrontation »
Pourrait-on dire que M. BOUTEFLIKA a pu mettre en œuvre tout ce qu’il a voulu ? Personnellement, j’en doute ! Le nouveau Président sera alors soit coopté, soit pris en otage, à moins que…
djillali@bel-abbes.info

2 Replies to “Chronique du jeudi : «4ème MANDAT À L’ISSUE IMPRÉVISIBLE OU SORTIE AVEC LES HONNEURS?»”

  1. j ai lu l analyse du journaliste à hadj Baba et il ma dit: oualdi, ekhtik mane politique. tout ce commentaire c’est du charabia. oualdi, les dés sont jetés. Dir kima le president de la république: goul ana je ne veux pas être un doctorant 3/4. Ce que tu fais oualdi c’est des science exactes et la politique ce n est une science exacte ; c est l art du mensonge.

  2. Votre analyse est plausible………!!!!

    Alors, Messieurs, changez dans le calme, mais changez vraiment et vite, dans le sens des intérêts du pays et de la nation, sans oublier que tout doit se faire sur la base de la plateforme du 1er Novembre 1954…!!!!

    L’anéantissement de tous les vestiges de corruption et le rassemblement de toutes les énergies ‘saines’ du peuple sont la caution de ces changements…!

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