«Les responsables de la Santé ne se préoccupent pas sérieusement des malades à Sidi Bel-Abbès»

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«Des sit-in en série organisés devant le siège de la direction générale du CHU, des dizaines de pétitions et de requêtes adressées aux responsables locaux et centraux du secteur de la santé…Et des promesses jamais tenues».

Décidément, les appels de détresse lancés ces années par l’association ‘El Michket’ des malades de la sclérose en plaques (SEP) ne semble susciter aucune compassion chez les responsables de l’administration hospitalière qui continuent de faire la sourde oreille à toutes leurs doléances et afficher à leur égard une attitude des plus méprisantes. La présidente de cette association, Mlle Zaïdi Assia en l’occurrence, s’est présentée, avant-hier, au bureau de La voix de l’Oranie pour nous faire part du grand désarroi des personnes atteintes de la sclérose en plaques dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès dont le nombre déclaré dépasserait, selon elle, les 300 tous âges et sexes confondus.
Elle a tenu, par la même occasion, à lancer, par l’entremise de notre journal, un nouvel «S.O.S aux nouvelles autorités locales et les supplier de prendre sérieusement en charge ce douloureux dossier de la sclérose en plaques… Avant qu’il ne soit trop tard!»De tous les problèmes auxquels sont confrontés les malades,notre interlocutrice citera tout particulièrement celui de la commande non honorée des médicaments de dernière génération, notamment le ‘Tysabri’ (Natalizumab), et la mise à leur disposition de la nouvelle salle de rééducation avec piscine et deux kinésithérapeutes ayant suivi une formation spécifique à la STEP.

Pour prouver le bien-fondé de ses revendications, elle n’a pas manqué de rappeler «les engagements pris par le directeur général du CHU,consignés de surcroît sur procès-verbal en date du 12 novembre 2012, de procéder, durant l’année 2013, à la prise en charge d’au moins cinq malades pour un traitement au Tysabri ainsi que l’accès à la dite salle de rééducation et sa piscine qui devaient équipées spécialement pour ce faire… Mais depuis cette date, rien n’a été concrétisé» a-t-elle tenu à déplorer.

Tout en mettant l’accent sur la situation sociale très précaire de la quasi-totalité des malades qui n’arrivent pas à couvrir les charges induites par cette lourde pathologie, Mlle Zaïdi avouera également qu’en l’absence de ressources financières permanentes, son association éprouve aujourd’hui d’énormes difficultés à répondre à toutes leurs sollicitations, notamment les plus démunis d’entre eux qui n’ont pas les moyens d’acheter leurs médicaments, encore moins de débourser, chez le spécialiste privé, les 3 millions et demi de centimes pour effectuer les premières analyses nécessaires comme l’IRM, LCR ou le bilan de sang.»

Malgré une forme insidieuse d’hostilité qu’elle rencontre chaque fois qu’elle demande une intervention pour alléger les souffrances des patients, la présidente de l’association fera part de la grande volonté qui anime l’ensemble des membres de son bureau à ne jamais cesser de puiser, au fond d’eux-mêmes, les ressources nécessaires pour briser le mur d’incompréhension qui se dresse devant eux et continuer de «revendiquer le droit à la vie au même titre que tous les êtres sur terre.

MIR MOHAMED (Voix d’Oranie-31/10/2013)

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