Chronique du jeudi: DE LA HAVANE À ZURICH, LES INTÉRÊTS DÉTERMINENT LES ENJEUX.

La Havane vient d’apprendre que Cuba ne fait plus partie des «Pays soutenant le terrorisme» Après plus de 50 ans, le boycott a disparu. Ainsi ont en voulu les intérêts suprêmes U.S.
À Zurich, contre vents et marées, contre Le Prince Ali Ben Hussein, Maradona et Platini, Sepp BLATTER l’inénarrable Président de la FIFA a tenu et a, dans un premier temps, réussi. Même les différentes accusations, le harcèlement de la presse Britannique et de son puissant Président de Fédération n’ont pas fait fléchir le Suisse. Enfin, ni la descente du FBI via la police helvétique au siège de la FIFA et sa perquisition, ni l’arrestation manu-militari d’une dizaine de membres de la puissante organisation footballistique, n’ont pu venir à bout de la détermination du cacique et de son cinquième mandat.
Le Prince Ali de Jordanie, avec tous les moyens investis n’a pu que le déranger et le conduire au second tour, où il dut, résigné, se retirer devant la mobilisation (ubuesque!) des électeurs Arabes et Africains de la FIFA autour de Sepp BLATTER.
A la fin du scrutin, le toujours Président de la structure planétaire du sport roi, clame son satisfecit et trace déjà son programme axé sur la réhabilitation et l’assainissement, qu’il dit. A propos des scandales financiers, il se démarque totalement et se permet même de s’attaquer à la juge américaine qui a osé porter des accusations contre lui, la renvoyant à la non- obtention par les USA de l’organisation de la Coupe du Monde 2018 pour laquelle ils étaient candidat.
Mais, coup de théâtre! A peine quatre jours plus tard, Sepp BLATTER décide de remettre le tablier, arguant l’absence de soutien. Pourtant, cet alibi était déjà là le jour du scrutin et n’a point empêché le Président de planer dans les satisfécits. Qu’est-ce qui s’est passé durant ces quelques jours et qui a obligé BLATTER à abandonner le Pouvoir aussi facilement et aussi sereinement?
En fait, il n’y a eu que deux évènements majeurs: Le premier c’est l’annonce par les membres de la puissante UEFA d’une réflexion sur l’organisation d’une Coupe du Monde Hors FIFA. Si cet objectif est retenu cela aurait été le coup fatal au Suisse dont il ne pourra jamais s’en remettre. Mais le plus important évènement aura été sans conteste, l’information donnée par le New York Times concernant l’implication directe du Secrétaire Général de la FIFA, le Français Jérôme VALCKE dans le versement des pots-de-vin. Il aurait selon ce journal versé dix millions de dollars dans le compte de l’ex-secrétaire Général, Jack Warner. Ce même Warner qui n’a cessé de dénoncer les pratiques de corruption, mais que personne n’a voulu croire en ces temps, y compris Platini et les Britanniques. Toucher à VALCKE, c’est déjà s’attaquer à BLATTER directement, puisque c’est son bras droit. Et si l’on s’attaque à son bras droit, c’est que son tour est proche.
Mais, cet épisode dans les coulisses et méandres de la gestion du football, rompue aux magouilles et désidérata des corrupteurs au dépens des corrompus, aurait pu passer sans incidence, comme le reste, comme par le passé, n’était-ce l’implication directe du «Gendarme du Village» Quand les USA font agir leur FBI s’est que la stratégie a été mise en place depuis longtemps et que le temps de jouer le scénario est venu. Dire que la preuve d’implication des différents responsables de la FIFA, dont la majorité sont des Présidents de Fédérations Latino-Américaines, arrêtés à Zurich est le fruit d’une enquête récente serait tenter de nous faire prendre les vessies pour des lanternes. Le problème était avéré et les preuves réunies, mais cela n’avait aucun rapport avec les intérêts Yankees, jusqu’à ce jour fatidique. Le problème n’est donc ni dans la corruption, ni dans le refus de retenir la candidature des USA comme nous le suggère BLATTER, mais beaucoup plus dans l’octroi de l’organisation de la Coupe du Monde 2018 à … La Russie. Voilà l’objectif de toute cette étrange mise en scène, qui nous contraint à supposer que BLATTER a du subir d’interminables pressions pour démissionner, afin de permettre de dérouler le scénario de retrait de l’organisation de la Coupe du Monde 2018 à la Russie quitte à y inclure celle du Qatar de 2022. La Russie depuis les évènements d’Ukraine et surtout de par sa position sur le problème Syrien, est devenue l’ennemi n°1 de l’OTAN, donc de l’Europe et des USA, presqu’au même niveau que celui d’avant le mur de Berlin et de la Guerre Froide. Il y a eu déjà le boycott des Jeux d’Hiver, l’année dernière, mais la Coupe du Monde, c’est une autre dimension. Arrivé à retirer l’organisation de cette manifestation à la Russie, c’est la victoire absolue et la fin de Poutine, surtout. Donc, pour ce faire, les USA se feront un honneur doublé d’un grand plaisir de trouver les «preuves» de corruption dans l’attribution de cette organisation, quitte à les fabriquer, fournissant à Platini et ses congénères Anglais surtout, de décider d’un nouveau vote qui, fatalement, remettrait en cause la première décision. D’ailleurs, la Presse Française unanime présente PLATINI comme le successeur certain, sans piper mot sur les accusations de leur concitoyen Secrétaire Général. Voilà l’enjeu politique de toute cette mise en scène digne des films de Hollywood. Car, pour le Foot et sa gestion, le «Gendarme du Monde» n’en n’a cure !
A mille lieux de Zurich et de Chicago, comme pour nous dire que c’est totalement pourri et que l’on n’y peut rien, il se trouve que le Club qui a la meilleure attaque du championnat, le meilleur buteur et qualifié aux quarts de finale de la Champion’s Ligue Africaine, rétrograde en Ligue 2 ; alors que le Club qui, deux journées avant jouait le titre, s’est vu échapper de justesse à la rétrogradation durant l’ultime journée. Quant à l’USMBA, elle continue à faire son yoyo et ni SERRAR, ni AMROUN n’ont pu et ne peuvent apporter le plus attendu, malgré le soutien des Pouvoirs Publics et la dilapidation de l’argent du Trésor.
Loin de la planète Foot, des éclaircies, des lueurs d’espoir :
INES IBBOU, la Tenniswoman s’est qualifiée au Tournoi de Roland Garros juniors et s’est faite éliminée au deuxième tour par une Russe, la seizième mondiale de sa catégorie. INES dit : «J’ai encore deux ans pour travailler dur afin de remporter ce tournoi.» C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Toujours loin de la planète Foot, une autre lueur d’espoir nous vient de cette « petite » mais sympathique équipe de Hand Ball de Sfisef qui vient de réaliser une accession historique en Nationale II. Comme quoi, le talent peut souvent réussir sans moyens, la réciproque n’étant malheureusement pas vraie, l’USMBA vient de le prouver. Le drame – car c’en est vraiment un – c’est qu’il ne s’est trouvé aucun responsable, aucune association, aucun organisme qui a daigné au minimum, présenter ses félicitations et encouragements à cette équipe d’une dizaine de jeunes provinciaux qui ont damé le pion une saison durant, à des supposés ténors de la discipline. Bravo!

djillali@bel-abbes.info

3 thoughts on “Chronique du jeudi: DE LA HAVANE À ZURICH, LES INTÉRÊTS DÉTERMINENT LES ENJEUX.

  1. Et l’USMBA!!!!!!!!!!!!!!! Qui est derrière cette hécatombe?Une seule personne qui tirait les ficelles pour espérer gagner un ou des galons pour une prétendue promotion dans sa carrière. Oui une seule personne qui a géré le club comme il le voulait. Malheureusement, il a échoué et c’était prévisible. Quant aux jeunes de Sfisef, ils n’ont rien demandé. Des hommes étaient derrière eux. El hamdoulillah.

  2. Inutile de parier au retrait de l’organisation de la coupe du monde à la Russie en 2018 et ce malgré les déboires de Blatter, Coca Cola, Mc Donald’s, et Adidas ne le verraient pas d’un bon œil, c’est toujours une affaire d’argent et Coca Cola ne se verra pas être coiffée au poteau par Pepsi, encore moins Adidas par Puma, ils trouveront de maquiller l’image de Poutine en occident, l’argent chez les pensionnaires du sud de la Floride ( détenteurs des fonds de pension) n’a pas d’odeur. Pour Qatar, c’est moins sûrque , le marché est acquis, le climat est incertain, l’engouement populaire est moins visible, il est fort à parier que l’organisation de la coupe du monde au Qatar est fortment hypothéquée et avec cela les rêves de Platini de succéder à Blatter.

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