«Mon fils a trouvé un poste de «caissier » dans une Banque. Est-ce que ce poste est hallal ? Mon fils ne sera-t-il pas responsable de la riba ? » «Est-ce que le fait que des tuteurs accompagnent leur famille au stade lors du match ESS-MCO est licite ? » Deux questions cueillies dans 2 émissions religieuses différentes de 2 stations radios régionales. Nous savons tous que la Radio nationale collabore avec le Ministère de l’Information dans une campagne contre la violence dans les stades, notamment en réservant un espace gratuit dans les tribunes pour les familles. Après le match à Alger, c’est au tour de Sétif, la semaine prochaine à l’occasion du match contre le Mouloudia d’Oran. Mais, certains supporters des noirs & blancs, fraichement champions d’Afrique, voient d’un mauvais œil, cette initiative. C’est pourquoi, ils se mobilisent pour interdire l’entrée au stade pour les familles, parce que « la yadjouz » allant jusqu’à consulter l’Imam. Il ne se trouve plus un acte où le commun des citoyens ne se pose pas la question du «Hallal » ou «haram.» Subitement, tout devient sujet à réserve. Subitement, tous deviennent exégètes. Les best-sellers des ventes lors des deux dernières éditions de la Foire Internationale du livre d’Alger, auront été les livres sur « l’interprétation des rêves » L’Algérien est en somme, réduit à un fataliste extrême, cherchant son salut dans le mysticisme et le métaphysique, délaissant toute activité physique et omettant toute objectivité dans les approches des problèmes de société. Le débat devient prohibé. Tabou. Pourtant, le débat est notoire au sein des communautés religieuses, tel El Azhar.
Tout a commencé, depuis la fin des années 70. Une campagne d’instrumentalisation de la religion fut entreprise par les officines étrangères pour venir à bout de l’empire soviétique. Comme les Musulmans faisaient largement amalgame entre communisme et athéisme, il était aisé de stimuler cette donne afin de combattre le communisme et venir à bout de cet empire qui ne cessait de se développer avec ses « annexes » nées des Pays nouvellement indépendants qui, bien que se proclamant non-alignés, s’alignaient de facto contre « l’impérialisme américain », donc aux cotés des soviets. Ceci dérangeait fortement la politique et la stratégie, américaines et la sécurité d’Israël en particulier. La guerre d’Octobre 1973 fut un avertissement ultime que les Américains reçurent de manière brusque et se promettaient de ne plus le voir se reproduire. Ainsi, une stratégie de destruction de l’empire soviétique accompagnée d’un noyautage des Pays dits non-alignés notamment Musulmans, fut diligentée avec précision et échéancier précis. Tout commença par la guerre d’Afghanistan et la création de la secte des Moudjahidines. Jouant sur la fibre religieuse, la CIA avec la bénédiction des Émirs des pétrodollars qui, naïvement croyaient défendre leur Islam wahhabite; la CIA et ses suppôts développèrent l’adhésion des Musulmans de toute la planète à la guerre sainte contre l’athéisme Russe. En parallèle, des Théoriciens furent envoyés partout dans le monde arabo-musulman, prêcher un Islam Wahhabite au détriment des rites autochtones propres à chaque région (Malékites, Ibadites, Hanbalites…) L’URSS se disloqua et le symbole du Mur de Berlin fut à jamais terrassé. S’ensuivit l’émiettement des Pays satellites de l’ex-URSS et la disparition des ténors du Tiers-Monde (Boumédiène, Nasser, Tito, Mao….). Dans ces Pays, les Muphtis envoyés par les tenants du Wahhabisme sous le couvert d’enseignement religieux formaient plutôt une génération de salafistes, reniant toute l’identité nationale des Pays pour la faire sourdre dans l’identité raciale et religieuse (Il n’existe qu’une seule nation arabo-musulmane) Tel est le cas du «célébrissime » El Qaradaoui. Après avoir formé une armée de Djihadistes ayant combattu en Afghanistan, Bosnie, Algérie, s’active à les voir détruire la Libye, la Syrie et le Yémen, après avoir échoué de peu en Tunisie et en Égypte. Ils sont à l’origine de la création de Da’ch. Les Américains, rigoureux, pragmatiques et surtout près de leurs intérêts, une fois « repus » n’ont pas hésité un instant à envoyer le Cheikh au purgatoire. Ils viennent d’instruire Interpol de l’inscrire dans la liste des « terroristes » recherchés à la demande de l’Égypte. Triste fin pour un faiseur « d’opinion religieuse » Triste fin pour celui qui, chaque vendredi de la décennie noire priait Dieu de « protéger nos frères moudjahidines en Algérie et les faire triompher sur le Taghout »
djillali@bel-abbes.info
Sallamou Allaykum
Il est vrai que les titres de la plus part « chroniques du jeudi » reflètent les problèmes, non seulement, de l’Algerie, mais également ceux de l’ensemble des pays arabes.
A titre d’exemple, on peut citer entre autre:
Chronique du jeudi: «SI NOVEMBRE M’ÉTAIT CONTÉ….. ».
Chronique du jeudi: « 5 JUILLET: L’INDÉPENDANCE CONFISQUÉE!».
Chronique du jeudi: «OÙ VA L’ALGÉRIE?».
Chronique du jeudi: «DU SOCIALISME SPÉCIFIQUE A LA DÉMOCRATIE SPÉCIFIQUE».
Chronique de jeudi: «EL KOURSI YEDDOUWWAKH!».
Chronique du jeudi: «LE MOYEN-ORIENT DÉSORIENTÉ ».
Chronique du jeudi: «L’ENNEMI DE MON ENNEMI EST MON AMI!».
Chronique du jeudi: «MESSIEURS LES DÉPUTÉS, CESSEZ D’INSULTER LE PEUPLE!».
Chronique de jeudi: « NON-ALIGNÉS PAR RAPPORT À QUI ?».
Ect..
Comme il est vrai également que le contenu de ces chroniques « brosse » généralement un tableau + ou – fidèle au titre.
Chronique : = Récit relatant des faits et des personnages réels ou fictifs, en enveloppant le tout avec des faits historiques et authentiques.
Malheureusement, l’approche partisane de la chronique [liberté expression],«bride» et l’analyse et la conclusion. Il ressort que « la conclusion » est formulée comme hypothèse de départ.
Il y a eu des chroniques et des chroniqueurs dans des temps lointains, malheureusement le « business » est passé par là, on les appelle aujourd’hui, spin doctors.
Pour la chronique de ce 1er jour de l’an, mon comment sera un adage, que je considère comme à point, parcque lu sur l’une de ces mêmes chroniques de 2014:
«Ne crains pas l’érudit, il est toujours modeste, humble et réservé ; ne crains pas l’illettré, il est toujours respectueux du savoir, réceptif et soumis. Mais crains l’instruit à moitié, il cherche toujours à paraître mieux que l’érudit et à humilier l’illettré ».
Sallamou Allaykum
DZiri