« QUÊTES LA SCIENCE… EN CHINE S’IL LE FAUT!»

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Ce hadith – oh combien significatif – traduit toute l’importance que le Prophète (QSSSL) et donc la Religion, accordent aux sciences et à leur importance dans l’évolution de la société modèle. Le Seigneur a également « autorisé » Ses Créatures à quitter la Terre et les Cieux si elles le pouvaient, tout en précisant qu’elles n’ont accès en matière de science, qu’à très peu.

SELLAL le tonitruant et inépuisable globe trotter de Premier Ministre, vient de lancer un pavé dans la mare, – son humour aidant – en relevant que l’enseignement privilégie les matières littéraires et la langue au détriment des Sciences, relevant au passage que seuls moins de 3% des élèves s’inscrivent en filière « mathématiques » Avec son caractère marqué par la spontanéité mêlée à de l’humour, SELLAL a titillé les égos des «gardiens du Temple »

S’exprimant surement mal, offrant l’occasion inespérée, aussitôt, une levée de boucliers s’organise et les rentiers du Système n’en demandaient pas tant pour orchestrer une véritable vendetta contre le Chef du Gouvernement accusé de « lèse-langue nationale-sacrée » C’est donc l’ensemble de la « confrérie » qui a bâti sa carrière et sa fortune sur l’instrumentalisation de l’utilisation de la langue arabe en recourant à une francophobie alarmante, qui réagit à la déclaration de Sellal.

Pourtant, SELLAL ne s’est attaqué ni à la langue, ni à l’histoire-géo, mais au fait que l’enseignement des sciences exactes est totalement occulté ce qui met en danger le développement du Pays. En effet, ce qu’il voulait dire c’est que les disciplines scientifiques sont fortement délaissées dans une réforme qui encourage l’afflux vers les filières dites littéraires et de sciences humaines, sans pour autant dévaloriser ces dernières.

Aujourd’hui, chacun est en mesure de constater les dégâts causés par une arabisation anarchique menée tambour battant par des gens préoccupés beaucoup plus par leur réussite que celle du Pays. Tout avait commencé dans les années 70, quand les «talebs» rentrant d’Oujda ou venant des fin fonds de l’Algérie profonde, s’installèrent dans les kasmas et mouhafadas du FLN, parti Unique et véritable appareil du Pouvoir. Il fallait, à tout prix «casser» ces « francophiles » qui monopolisent le pouvoir et l’enseignement, d’autant plus que ceux-là ont toujours étés considérés comme instrument du PAGS (progéniture du Parti Communiste)

On décida alors d’arabiser totalement le primaire, en mettant fin à la présence des enseignants Français, restés après l’indépendance ou venus dans le cadre de la coopération technique, remplacés par des instituteurs Égyptiens. Ensuite, ce fut le tour du palier secondaire. Nous eûmes droit donc à des élèves qui ont suivi tout un cursus en langue arabe, qui se retrouvent à l’Université où les cours sont dispensés en langue Française, souvent par des étrangers ne maîtrisant pas la langue Arabe. « Il a voulu apprendre à marcher comme la colombe, il a perdu la marche de son père» A l’image de l’enfant du vautour, l’écolier, le lycéen et l’étudiant algérien se sont retrouvés dans une situation loufoque, où l’incohérence du système et de ses choix ont eu raison de toute sa volonté. C’est pourquoi, il ne faut plus se poser des questions sur l’origine du niveau de l’université. Car, les enseignants actuels, sont justement ceux qui ont été les cobayes de cette politique d’enseignement. A force de vouloir jouer une «arabisation» tout azimut et sans cohérence, on a produit – et on continue ? – des «illettrés trilingues» puisque même l’anglais se mêle, les tenants des décisions, francophobes à souhait, voulant le placer en seconde position, pour détrôner la «langue du colonisateur »

Cette langue que Kateb Yacine considérait intelligemment comme «butin de guerre » n’empêcha pas le ridicule d’aller jusqu’à l’arabisation des noms des villes, engendrant des dépenses considérables injectées dans le changement des plaques signalisatrices à travers tout le territoire national, mais qui ne tinrent que l’espace d’une période limitée. Et on eut droit à «Wihran» au lieu «d’Oran», «El Djazaïr» au lieu «d’Alger», «Kosentina » au lieu de «Constantine» «Tilimsan» « Mouaskar» etc…..
L’obligation faite aux commerçants d’arabiser leurs enseignes lumineuses, s’avère un régal pour les concepteurs de blagues ! On eut droit à des perles incomparables du fait du faible niveau en arabe à l’époque : «Boulangerie du peuple» devient alors «Echaab el Makhbouz» (Le Peuple pétri) « Pièces détachées » donne «Alat micaniquia mouzarba3a» (Pièces mécaniques éparses)

Cette instrumentalisation de la langue obligea les abonnés à la rente à concocter des réformes consécutives dont les résultats sont étalés aujourd’hui au grand jour et à la portée de tous les citoyens.

C’est pourquoi, j’ai toujours en mémoire, la procédure en vigueur pour «percer» au sein du Parti Unique : Il suffisait d’apprendre par cœur, l’éditorial d’El Moudjahid en Arabe et le réciter dans n’importe quelle circonstance, à la tribune du Parti. Succès garanti, puisque la langue de bois était l’arme fatale !

Une arabisation – par ailleurs nécessaire et indispensable – aurait du être réfléchie, organisée et planifiée. Il fallait commencer d’abord par la formation des enseignants dans tous les paliers et dans toutes disciplines. Une fois que le corps enseignant est prêt, l’injecter en même temps dans tous les paliers. Sur le plan administratif, il fallait également former les salariés afin d’éviter des « errements » extrêmement préjudiciables tels ceux qui ont apparu lors de l’instauration du S12 qui a mis en évidence les erreurs commises dans la transcription des noms dues essentiellement à la non maîtrise de la langue arabe par les employés.

Une politique d’arabisation -élément incontournable de l’identité nationale – ne saurait occulter le développement des sciences au profit de la poésie et de la romance. Si l’on est arrivé là, c’est du à l’absence d’un encadrement de haut niveau dans les filières scientifiques.

A l’image des Européens qui sortaient de l’ère primitive ne durent leur salut qu’à la traduction totale des œuvres scientifiques des Musulmans Arabes et surtout Perses. C’est ainsi par exemple que le X l’inconnu des mathématiques vient de la lettre «Chin» inventée par Omar Khayyam pour désigner le « chey’e » (la chose) Traduite en langue latine en Catalogne, elle devient « X » qui se prononce « Ch » dans cette région de l’ex-Andalousie. Le comble, c’est que retraduite en arabe, elle n’est plus « chin » mais « sin »
Allez chercher actuellement une référence bibliographique scientifique récente traduite en arabe !

Toutefois, la remarque de SELLAL si elle s’avère pertinente, vient suffisamment en retard de la part de quelqu’un qui a été toujours au sein du système et qui aurait pu réagir plus tôt, du même qu’il aurait du réagir en temps opportun concernant la protection des cadres du Secteur Public auxquels, il demande de ne pas avoir peur et de prendre des initiatives. Qu’a fait SELLAL, lorsqu’OUYAHIA a lancé une campagne de chasse aux sorcières qui a abouti à mettre en prison des centaines de cadres. Il eut même un PDG qui fut écroué et nommé Ministre au Gouvernement dès sa libération !
Il est bon de dénoncer, de moraliser, encore faut-il être cohérent.
djillali@bel-abbes.info

7 Replies to “« QUÊTES LA SCIENCE… EN CHINE S’IL LE FAUT!»”

  1. Tout d’abord, je dois dire, que nous Minus Créatus, nous revenons toujours à la religion et à ce qu’a dit le prophète (saws) quand cela nous arrange……!!!! Au cas contraire, nous disons, non, il ne faut pas utiliser les versets et les Hadiths comme référence dans les commentaires……..Bref !!!!

    Je trouve que Mr Karim10 a bien présenté et expliqué certaines choses..!!! Tout est clair comme l’eau de roche…!! Les responsables de ce fiasco sont bien connues à travers le temps, et la complicité est partagée…!! Je voudrai juste ajouter ceci :

    1-/ Comme, Mr Sellal est le Chef du gouvernement Algérien, il doit faire très attention à ce qu’il dit……car, il est entendu à l’intérieur et à l’extérieur,…. il n’a pas le droit de ‘mal s’exprimer’ comme il est dit dans cet article, d’autant plus que c’est un ‘cheval de bataille ou ‘de Troie’ pour les présidentielles de 2014… !?

    2-/ Dans les pays développés, la sociologie et l’histoire sont deux piliers de l’enseignement dés le primaire……..comme aux USA et à Israël sur les territoires occupés……. Leur priorité (en parallèle), c’est d’étudier les différentes sociétés …Ils cherchent à comprendre et à expliquer leurs façons de penser et leurs façons d’agir (comportements)….Devinez pourquoi…. ??? Ses axes de recherche sont très diversifiés, puisque les sociologues s’intéressent à la fois au travail, à la famille, aux média, aux relations, aux réseaux sociaux, aux rapports de genre (hommes/femmes), aux statuts et fonctions, aux religions, ou encore aux formes de cultures et d’ethnicités….
    Quant à l’histoire, tout le monde sait quelle est son importance pour les peuples, les décideurs et pour ceux qui tirent les ficelles dans le monde….. !!!

    3-/ Chaque science a son importance, il faut peut être rééquilibrer certaines filières, mais faut- il d’abord soigner le système éducatif qui agonise depuis 20 ans……puis trouver les laboratoires, les usines, les débouchés et les emplois pour les diplômés qui sortent de l’université……..La pyramide a une base, pas seulement un sommet…..quand la base est malade, le reste suit…!!!! Il faut revoir toute la politique de l’enseignement et de la recherche depuis le primaire jusqu’au plus haut niveau, ainsi que tous les systèmes défaillants puisqu’ils sont liés, au lieu de parler de détails…!!!!

    Prenons le cas de la sociologie, sans toutefois jamais pouvoir atteindre le degré d’objectivité des sciences de la nature……la distinction entre la sociologie et les discours politiques ou littéraires demeure dans le fait que la sociologie s’efforce de donner une réponse « scientifique » à ces questions. Au XIXe siècle, la sociologie a été influencée par l’agnosticisme qu’a connu cette époque, d’ailleurs, nombre de sociologues empruntent leurs modèles d’analyse à la biologie ou la physique. Le perfectionnement des sciences et leurs applications semblent donc démontrer qu’un discours scientifiquement fondé est capable d’intervenir sur le monde et de répondre aux problèmes posés….
    Émile Durkheim affirme en particulier qu’il faut « étudier les faits sociaux comme des choses ». Sa méthode repose essentiellement sur la comparaison de statistiques et de caractéristiques quantitatives, cherchant à se libérer du subjectivisme lié à toute donnée qualitative et à débarrasser de tout à priori moral ou moralisateur l’effort pour comprendre un « fait social ».. Ainsi, pour la plupart des sociologues, il s’agit donc de produire une représentation scientifique de la vie sociale capable de répondre aux problèmes posés…

    Donc les sciences humaines si elles sont mal enseignées, mal prises en charge, sous estimées ou défigurées pour des raisons connues, ce n’est pas une raison pour déprécier une science quelle que soit sa nature, on a besoin de toutes les spécialités et de tous les spécialistes, encore faut- il leur offrir un poste de travail ou de recherche, un environnement sain, des moyens et un bon salaire pour les maintenir en Algérie…. !!! That’s the real question…???
    Sinon a quoi bon avoir des Mathématiciens, des physiciens, des électroniciens..des sociologues, des historiens..etc, s’ils vont tourner en rond après la fin de leurs cursus universitaires…ou partir vers les Trois Nord.??

  2. Malencontreusement ! Analyser une politique du passé visant à mettre en évidence la causalité des faits et les éléments qui la constituent n’est pas une « chronique de faits Historiques » .Le « Passé » est le passé ! On ne peut le changer. Les réitératifs « Il fallait faire, Il fallait faire, Il fallait faire », servent t-ils vraiment ?…… Mostapha LACHRAF a bien cadré la problématique des élites par une documentation à témoin.
    Cependant. Mr Djilali C, a bien raison de nous présenter la chronique comme un thème continu et inchangé. En effet notre pays « souffre » d’un déficit chronique produit par la colonisation française de peuplement (le seul pays dans un monde arabe en retard à l’allumage).Une «maladie chronique » ! Une maladie qui persiste ! L’arabisation était chronologiquement un projet du mouvement National, elle était aussi le projet des étudiants Algériens de l’université française « grévistes » (dixit Guy Pervillé) durant la lutte de libération. Et puis le projet du « Royaume Arabe » ne vous dit rien ? La question mérite d’être posée ! En ce temps, il y’avait une véritable dynamique culturelle au temps long. Mais après l’indépendance le PFLN au lieu de faire une force de réunification, il en a fait une maladie chronique d’exclusion au temps court. Aujourd’hui, le premier ministre au lieu de diagnostiquer la « chronique de crise majeure » ou TOUT devient SCIENCE et poser AINSI la QUESTION [Que ce qui caractérise une science ? ] .Déjà posée par Pascal, William James et Gaston BACHELARD …..Puisque même la Musique est devenue une science et que dire du SPORT ! Mais Mr SELLAL préfère polémiquer en reconnaissant le va et viens de la vielle problématique ou prédominer le scientifiquement correct ! Et là ! La question ne mérite même pas d’être posée ! Pourquoi ? Qui fait la scientificité du « thème ou domaine» ? Ce n’est ni les documents, ni les chiffres, ni même Mr SELLAL mais c’est la « METHODE ». Même si la science est une (même en CHINE) et c’est les scientifiques qui sont différents puisque que à chacun sa méthode.

    L’approche de Mr SELLAL consiste ici à partir du principe que les sciences humaines doivent imiter les sciences de la nature. Et Pourtant ! L’Algérien doit d’abord se demandé quelle est sa place dans ce Bled avant de se demander quelle est la nature physique de ce même Bled. Le plus grand et le plus beau du continent. Après tout, les sciences humaines ne sont-elles pas plus anciennes que les sciences de la nature ? La SOCIETE est aussi plus ancienne que la NATION.

      1. Ouais ! Vous oubliez que la beauté est une affaire de goût.
        Des goûts et des couleurs on ne discute pas ! Mr Boualem .

  3. AUTRUCHE PINGTRUCHE MANCHOT ARA BLEU CAMELEON PINGUOIN GERME PATHOGENE PARASITE BACTERIE REPTILE MEDUSE POULPE PIEUVRE SLEEPING PARTNER VACCIN TROIS NORDS CYGNE EAU MINERALE D’EVIAN je ne peux pas tout retenir j’ai une petite cervelle et la mémoire me fait défaut

  4. Qui a fait la différence entre l’Algérie ou les pays arabes et la France…..???? Personne, sur ce site….d’ailleurs c’est qui la France….!!!! Si ce n’est son passé génocidaire en Algérie, au Vietnam et en Afrique…etc…, ainsi que le compromis de l’eau minérale d’Evian, personne ne s’en souciera, puisqu’il y a des pays plus ‘développés’, plus ‘civilisés’…etc…..!!!! Alors, ceux qui aiment tant la France n’ont qu’à trouver un petit appart en banlieue et le tour est joué….!!!!

    Passons à…. “IDA 3ORIBATE KHORIBATE ” avant de dire n’importe quoi comprenons d’abord le sens de l’expression du Grand Savant Musulman Ibn Khaldoun, qui est venue après une longue analyse de sa part…..Il a parlé des ‘A3rab’ et non pas des arabes……la suite on la connaît……! Mais comme certains sont fier d’un autre pays, alors ces choses là, laissons-les pour les autochtones, quant aux nappes de charriage et aux Klippes qui se sont décollés du socle pour une raison ou une autre, n’en faisant pas une orogenèse……!!!!

    The question is to be or not to be….??? Autruche ou Pingtruche.. that is the question….? Pour les Aras bleus et les manchots, il n’y a aucune question à poser, puisqu’on a déjà la réponse….!!!

  5. Très belle chronique réfléchie ,intelligente et éducative Mr Djilali C Mr SELLAL a entièrement raison il a crevé un abcès longtemps favorisé par les adeptes de la médiocrité . le résultat ceux qui sont myopes se soignent d’abord ensuite ils feront la comparaison entre la France et les pays arabes à tous les niveaux . IDA HORIBATE KHORIBATE .that is the question ?

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